Entretien routier : Nzeng-Ayong et ses pistes d’éléphants
Dans un piteux état, les routes du 6é arrondissement de Libreville laissent à désirer, compliquant la vie des riverains qui ont du mal à circuler.
Pour les habitants de Nzeng-Ayong, la situation se dégrade de jour en jour. Dans cette zone, les taxis et autres moyens de transport en commun se font rares. En cause ? Les cratères couverts lors du passage du président de la République, le 5 juin 2014. Devenus impraticables depuis, ils contraignent les habitants à rechercher les moindres voies de contournement. Au niveau du pont, près du lycée privé Vincent de Paul Nyonda, la route est si dégradée qu’il est même préférable d’y aller à pieds. La semaine écoulée, le pire a failli s’y produire. En plus des cratères géants qui s’y sont formés, les eaux ont débordé, causant des inondations dans les maisons voisines, coupant la route en deux et obligeant les usagers à rebrousser chemin, se déchausser, relever les pantalons ou jupes avant de se lancer dans cette traversée. Des véhicules bondés se sont même enlisés dans ces cratères inondés, au point que les pompiers ont dû intervenir. «Voyez-vous-même, le président est venu ici et ce jour-là, on a fait comme si cette route était parfaite. Voyez ce qu’il en est aujourd’hui», s’indignait un riverain. «Il est impossible de passer ici si vous avez une voiture basse et sans 4X4. Les seuls qui se risquent encore à passer ici sont les clando et les grosses voitures. Nous autres petits taxis-là, on ne peut pas se risquer», dit un taximan, qui choisit de rebrousser chemin juste après le bureau de poste de Nzeng-Ayong.
De l’hôtel dit de la Can, à l’arboretum de Sibang en passant par le lycée de Sibang et autres, la voie reliant le quartier Nzeng-Ayong aux zones PK 8 et PK 9, est également devenue un calvaire indescriptible pour les populations et automobilistes, contraints de l’adopter comme voie de contournement. Un peu partout dans le 6e arrondissement de Libreville, le constat est le même : toutes les routes sont défoncées. Du coup, l’on se demande s’il faut qu’il y ait mort d’homme pour que le Premier ministre fasse une descente sur le terrain, que le président de la République rende un hommage aux victimes et à leurs famillse et que le Conseil des ministres se livre à des annonces qui ne seront jamais suivies d’effets.
Pour mémoire, ces crevasses furent bouchées lors du dernier passage du président de la République. En ce temps, Gabonreview dénonçait déjà cet «art du replâtrage» (https://www.gabonreview.com/blog/lart-du-replatrage/). Nous rappelions que les habitants des quartiers Nzeng-Ayong et du PK8 avaient eu l’ «agréable surprise» de constater, le 4 juin 2014, que les «cratères» qui parsemaient les voies de leurs quartiers avaient été bouchés. Et de relever qu’il avait fallu que le président de la République s’annonce sur ces trajets pour que ces travaux soient faits à la vitesse de l’éclair. Nous nous interrogions également sur la viabilité de ces travaux faits à la va-vite.
6 Commentaires
Le plus on vente la reussite de nos routes nationales, le plus les rues de libreville se degradent. Boulevard Jean Paul II, descente de l’Union-multipress par exemple. En construisant l interieur on a abandone libreville? Ou pour chaque pas en avant on en fait 4 en arriere. Si le FER+ANGT ne suffisent pas, appelez le genie militaire. C est quand meme notre capitale et les investisseurs etrangers qui visitent pensent qu on est pas serieux.
Quel contraste avec la croissance qu’on nous vante tous les jours !
Les organisateurs de la tropicale auraient du mettre ce troncon dans les etapes du tour cycliste.parce qu’au gabon on bitume et on bouche quand ya la tropicale…sinon avec ces images mine de rien l’emergence fait son bout de chemin.en 2025 on va marcher et rouler sous terre…On a pas fini de creuser le sol
VIVE l’EMERGENCE ! Les jaloux vont maigrirs …..
Horizon 2025 !!!!
il parrait qu’ils ont construit plus de mille km de routes depuis 2009? La honte n’a plus d’effet dans ce pays.
Gabon émergent, populations immergente