Inciter les jeunes de Bakoumba, Mounana et Moanda, dans la province du Haut-Ogooué, où les gisements de manganèse et d’uranium ont autrefois été sources de prospérité, à se lancer dans l’entreprenariat. Tel est l’un des objectifs de la Comilog. L’entreprise minière a organisé du 8 au 11 juillet, dans ces villes, un Forum RSE placé sous le thème «Ma localité, mon avenir, je m’engage». Il aspire à déterminer des Plans de développement locaux (PDL) en vue de préparer l’après exploitation minière et d’offrir de nouvelles opportunités aux populations.

Des jeunes entrepreneurs et leurs produits «made in Gabon», présentés lors du forum RSE Comilog, à Mounana, le 9 juillet 2021. © Gabonreview

 

Changer de paradigmes, créer de nouveaux processus de développement des localités où elle intervient et empêcher que toute leur économie ne repose sur l’exploitation minière, voilà en quoi se résume les nouvelles ambitions de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog). La filiale du groupe Eramet veut, à travers le Forum Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) qu’elle déploie dans les villes de Bakoumba, Mounana et Moanda, depuis le 8 juillet, mettre la jeunesse au cœur de ce processus devant booster le développement. Dans cette perspective, de jeunes étudiants, des jeunes sans emploi, peu instruits, mordus d’entrepreneuriat notamment dans les domaines de l’élevage, de l’agriculture et de la transformation des produits agricoles et forestiers non-ligneux ont été invités à exposer leur savoir et savoir-faire.

Instantanés du Forum RSE Comilog, à Mounana. © Gabonreview

Visant définir et arrêter un PDL devant booster le développement de ces régions, les échanges à Bakoumba, Mounana et Moanda ont permis la présentation des produits originaux qu’ils tentent de développer en espérant un soutien dans le cadre de la RSE de la Comilog. Le bien-fondé des rencontres avec ces entrepreneurs en herbe est, selon le Directeur de la communication de l’opérateur minier, André Massard, «de tendre la perche à ces jeunes parce qu’il peut y avoir des opportunités qui les échappent».

Les Saveurs de Vouvou de Marie Gabriel Mouckonga, Les Petits pots de l’Ogooué de Jessica Allogho, Sublime Food Industy de Pauline Missang, le Complexe agropastoral intégré de Franceville de Sylviane Adèle Sima, ou encore Bio Saveur de Stessie Bandzokou et Eden de Christ Kiki Aworet, ont présenté au public, du piment, du gingembre, de la banane, du manioc, de l’arachide… transformés artisanalement, conditionnés et prêt à la vente en grande surface. «Tous ça c’est pour montrer, preuve à l’appui, que c’est possible ! Que les jeunes que nous sommes, sont engagés dans la dynamique de changement et que nous sommes prêts à relever le défis de cette transformation tant souhaitée», a indiqué Sylviane Adèle Sima.

«On expose ici pour que les gens voient qu’il y a des possibilités et des opportunités dans l’agriculture. Mais aussi, on espère profiter de la RSE de la Comilog parce qu’on voudrait bien étendre et accroitre la transformation de nos produits afin de les mettre à la disposition des consommateurs», a fait savoir Christ Kiki Aworet, quand André Massard, lui, laisse entendre qu’«à travers ce forum, c’est de dire aux jeunes que si vous avez la volonté, on peut vous soutenir (…) Nous sommes prêts à accompagner ces jeunes, à leur montrer qu’ils peuvent réaliser leur rêve sans être à Comilog. On veut leur montrer qu’ils peuvent réaliser leur rêve à côté, sans se compromettre. On veut les aider à capter les flux financiers qui les échappent».

Au final, Comilog veut créer une alternative au manganèse d’autant plus que dans les 50 prochaines années, ce minerai devrait s’épuiser alors que la vie continuera son cours. Mieux, il s’agit d’autonomiser les jeunes voire les femmes en les aidant dans la création et le financement des sources de production de richesses et de croissance (Activités génératrices de revenus -AGR-) et de mettre un accent sur l’agriculture, la pêche, l’élevage, les transports et la transformation. «Il ne s’agit pas de nous substituer à l’Etat», a prévenu André Massard.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Goumbri dit :

    Cette initiative est a encourager on a besoin de jeunes dynamiques et c’est un exemple que j’aimerais bien suivre pour le développement de nous même et de nos pays.force a la détermination

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