Enseignements des sciences : L’Unesco préconise un investissement massif dans les sciences
Le ministère de l’Education nationale en partenariat avec le bureau de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) vient d’organiser à Ntoum, du 12 au 13 novembre, un atelier sur l’approche STEM dans les enseignements pratiques de sciences de la vie et de la terre et de sciences physiques au second degré général. Une approche jugée vitale pour l’enseignement et la maitrise des sciences.
La maitrise des sciences est une nécessité vitale pour le développement. Avec un ratio de 10% des candidats des filières scientifiques au Bac et moins de 20% d’établissements disposant de salles spécialisées, a indiqué la représentante de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) à l’atelier sur l’approche STEM organisé à Ntoum par le ministère de l’Education, du 12 au 13 novembre, le Gabon accuse un retard certain.
Le pays doit fournir des efforts en termes d’investissement en matière d’éducation pour atteindre l’Objectif de développement durable (ODD) n°4 : « Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ». Pour y arriver, a indiqué Stéphanie Memine Me Zue, un accent particulier devrait être mis sur le développement de l’approche STEM dans les établissements primaires et secondaires.
L’enseignement pratique des sciences est très faible
Cet atelier a permis de sensibiliser les jeunes filles de la 6e en 4e aux études scientifiques. En contact avec des femmes scientifiques et expertes dans leurs domaines, ces jeunes filles ont eu quelques instants d’immersion à travers des travaux pratiques en microbiologie et en géologie. L’atelier a également permis de former les enseignants de sciences physiques et de sciences de la vie et de la terre (SVT) de Ntoum, selon l’approche STEM.
Une approche qui permet de relier les sciences pour la compréhension d’un phénomène. S’ils ont apprécié, l’Unesco qui a appuyé l’organisation de cet atelier a tout de même relevé que «le déficit de structures spécialisées et de la formation des enseignants ainsi que des personnels d’encadrement constituent des facteurs limitants de l’accroissement des filières scientifiques».
Stéphanie Memine Me Zue a dit relever une faible politique volontariste de développement de l’enseignement pratique des sciences dans le système éducatif. Ce qui aurait pour conséquence la concentration des élèves des lycées dans les séries littéraires. «Malgré l’initiative de l’introduction du projet innovant des Microsciences de l’Unesco dans le système dans les années 2000, le manque d’appropriation du projet freine le développement d’un enseignement scientifique de qualité à tous les niveaux d’enseignement», a-t-elle regretté. Sans pour autant être défaitiste, elle a indiqué que l’Unesco apporte son appui aux capacités nationales pour fournir un enseignement STEM sensible à la dimension du genre. «Investir dans les STEM n’est plus une option, c’est aujourd’hui une nécessité essentielle pour le développement économique et le progrès social», a-t-elle renchéri.
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