L’année universitaire 2024-2025 ne sera pas comme celle qui s’achève. Le Syndicat national des enseignants et chercheurs de l’Université Omar Bongo (SNEC-UOB) ne garantit pas une rentrée apaisée si tous ses problèmes ne sont pas résolus en septembre 2024. Les syndicalistes l’ont fait savoir au cours d’une conférence de presse mardi à l’UOB, après avoir dénoncé plusieurs situations non prises en compte par les autorités.

Deux membres du bureau du SNEC-UOB face à la presse, le 9 juillet 2024. © GabonReview (capture d’écran)

 

À la faveur d’une conférence de presse tenue le 9 juillet 2024 au sien de l’UOB, le Syndicat national des enseignants et chercheurs de l’Université Omar Bongo (SNEC-UOB) a fait le tour d’horizon de l’UOB au moment d’aller en vacances 2023-2024. Tout compte fait, le SNEC-UOB ne garantit pas une rentrée 2024-2025 apaisée, si tous ses problèmes ne sont pas résolus en septembre 2024, selon les syndicalistes. 

Ils dénoncent plusieurs situations non prises en compte par les autorités, pour construire et restaurer l’écosystème de l’enseignement supérieur. «L’année 2024-2025 ne sera pas l’année 2023-2024, tant les enseignants chercheurs attendent l’application intégrale des recommandations du dialogue national incisif du 2 au 30 avril 2024. Celui-ci a recommandé la restauration de la dignité enseignante qui doit être consignée non plus dans un décret, mais dans une loi fixant le statut particulier du personnel enseignant de l’enseignement supérieur en République gabonaise», a déclaré Mathurin Ovono Esé, président du SNEC-UOB. Le syndicat demande «d’abroger le décret N° 866/PR/MES/MFP du 20 août 1981 fixant le statut particulier du personnel enseignant de l’enseignement supérieur frappé de caducité». 

Aussi, le SNEC-UOB attend l’application des recommandations du dialogue national incisif pour sortir les enseignants chercheurs du régime général de la Fonction publique, afin de mieux suivre leurs carrières au même titre que celles de la magistrature et des forces de défense et de sécurité. «Le terminal solde dans ce statut particulier évitera ainsi les retards de reclassement qui conduisent aux aberrations telles que les Maîtres-Assistants et Maîtres de Conférences perçoivent encore des salaires d’Assistant», a fait savoir le président du syndicat. À ce sujet, le SNEC-UOB ne croit pas le gouvernement sur parole à propos des situations administratives qui seraient à ce jour totalement régularisées. Le gouvernement doit en apporter la preuve en distribuant sans délai les actes administratifs aux principaux bénéficiaires. 

Les enseignants chercheurs de l’UOB, apprend-on, sont toujours dans l’attente de l’apurement de la dette liée aux vacations de l’année universitaire 2021-2022 et celle relative à la prime de correction du premier semestre 2023-2024. Si des promesses sont faites pour ce 11 juillet s’agissant des vacations, les enseignants-chercheurs attendront pour le paiement des prestations de l’année 2022-2023. «En somme, la dette de l’Université Omar Bongo s’élève à environ un milliard de FCFA. L’apurement de cette dette sortira l’institution de l’ornière et lui garantirait la stabilité et la paix sociale», a précisé Mathurin Ovono Esé. 

Le président du SNEC-UOB a également rappelé que pour la première fois depuis près d’une dizaine d’années, l’ensemble des personnels de l’UOB bénéficiera de deux mois de vacances scolaires. En effet, de juillet à août 2024, l’institution connaîtra ses premières vacances mettant ainsi fin aux désordres calendaires et témoignant d’une certaine accalmie. Mais cela ne signifie pas que l’UOB est sortie de ses «innombrables problèmes»

 
GR
 

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