A travers un café presse regroupant par visioconférence 11 pays du bureau Afrique centrale et des Grands lacs de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), le recteur de l’AUF a présenté le 3 mars, la stratégie 2021-2025 de cet organisme. Elle accorde un intérêt particulier à la transition numérique dans cette région jugée stratégique et au cœur des missions de l’AUF, avec, la mise en place des campus numériques (CNF) 5.0 qui permettront la mise en réseau de tous les CNF de l’AUF.

Slim Khalbous lors de la visioconférence. © Gabonreview

 

Le 3 mars, un café-presse organisé par visioconférence au sein des Campus numériques francophones (CNF) de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) a réuni 11 pays du bureau Afrique centrale et des Grands lacs de l’AUF. L’objectif, a expliqué le directeur du CNF de Libreville, était de «passer certaines informations par rapport à la stratégie 2021-2025 dont l’un des axes majeurs concerne la transition numérique et l’accompagnement des établissements vers ce mode de gestion et de gouvernance». Si Joseph Indjendje a souligné que dans le contexte de la pandémie de Covid-19, l’enseignement à distance s’est positionné comme un pivot sur lequel doivent se tourner toutes les universités et grandes écoles du monde, le recteur de l’AUF, Slim Khalbous, a indiqué qu’une grande consultation mondiale organisée par l’AUF a mis en exergue cet état de fait. «Il sort très nettement que la transformation numérique est une priorité pour toutes les régions», selon  ce dernier.

Dans ce cadre, l’agence qui a l’un des plus grands réseaux au monde de campus numériques, avec une quarantaine de CNF dans le monde et qui entend passer à une soixantaine d’ici la fin de l’année 2021, appuie sa stratégie sur le numérique. «Nous avons travaillé sur ce que nous appelons la génération nouvelle, une « future génération de CNF » ou « CNF 5.0 »», a indiqué le recteur de l’AUF selon qui, les « CNF 5.0 » impliquent une montée en gamme du matériel, mise en réseau des CNF et introduction du tutorat intelligent. Soit, de l’intelligence artificielle pour améliorer l’adaptation des services aux caractéristiques et besoins des utilisateurs. Car, «à force d’utiliser les machines dans nos CNF, elles apprendront automatiquement les besoins des utilisateurs», assure Slim Khalbous selon qui, l’idée est d’offrir des services adaptés à chaque pays.

Vers la mise en place de CNF 5.0

«La technologie évolue très vite, donc il faut en permanence renouveler le matériel, avoir le matériel à la pointe de la technologie, mais également élargir le réseau» a-t-il indiqué, soulignant que la technologie 5.0 inclura la mise en liaison des CNF dans le monde entier. «Nous avons lancé la première forme collaborative mondiale 100% universitaire qui permettra de suivre une formation dans n’importe quel pays en direct dans tous les campus numériques connectés. Cette interconnexion répond à plusieurs objectifs dont l’amélioration des services numériques, la dimension du réseautage mais aussi les formations», a fait savoir le recteur. Au regard des problèmes d’infrastructures dont fait face la région Afrique centrale et Grands lacs, l’AUF mène des discussions avec les décideurs politiques pour l’amélioration de l’Internet.

«L’AUF ne pourra déployer plus des services au niveau de ses campus, que si le réseau s’améliore. Nous mettons beaucoup d’investissements chaque année dans les pays d’implantation pour améliorer la qualité du débit Internet parce que parfois nous avons des problèmes d’infrastructures», a relevé le recteur. Au cours de ce café-presse, il a annoncé la mise à disposition d’un fonds de recherche avec l’Union européenne (UE), estimé à environ 5millions d’euros. Les ressources de ce fonds devraient être utilisées sur 4 ans pour permettre de développer la recherche-action dans les pays de la région. «Par rapport aux fonds disponibles, les établissements du Gabon devront candidater pour bénéficier de l’appui qui est multiforme. Un appui d’expertise, donc les experts internationaux peuvent venir au Gabon accompagner, il y a un appui stratégique qui consistera à mettre en place des stratégies innovantes pour faire asseoir l’enseignement à distance, l’autre appui sera la formation des formateurs qui vont encadrer le dispositif d’enseignement à distance. Donc le Gabon est largement éligible. Les établissements membres du Gabon qui sont à jour de leurs cotisations sont éligibles à ce fonds», a dit Joseph Indjendje.

 
GR
 

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