Avec l’appui de l’agence des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), l’Ecole normale supérieure (ENS) organise un atelier de formation des formateurs sur l’approche STEM. Avec pour thème « STEM : Elaboration et animation des travaux pratiques », l’atelier ouvert ce 14 juin devrait poser les bases de l’importation de cette méthode au Gabon, pour amener les élèves à s’intéresser d’avantage aux sciences par des outils ludiques.

Le Giuseppe Ludovic Tonini Mewono Mewono lors de sa présentation. © Gabonreview

 

Ouvert ce 14 juin, un atelier de formation des formateurs organisé par l’Ecole normale supérieure (ENS), avec l’appui de l’agence des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), se tient à Libreville. Portant sur l’approche STEM, l’atelier qui se consacre à l’élaboration des travaux pratiques devraient permettre aux enseignants de science de la vie et de la terre (SVT), science physique et mathématique des lycées et collèges déjà sur le terrain et les futurs enseignants encore à l’ENS en Master 2 d’être formés.

«Avec l’appui de l’Unesco, certains Etats de l’est et de l’ouest africain ont entrepris de renforcer les capacités du personnel enseignant et d’encadrement dans l’appropriation de l’approche STEM avec des formules diverses», a déclaré le Pr Roger Ondo Ndong, directeur des études parcours Master, chargé de la pédagogie à l’ENS.

«Aujourd’hui, c’est au tour du Gabon de s’inscrire sur cette lancée et je me réjouis du leadership de l’ENS en cette matière», a poursuivi le maître de conférences en physique selon qui, depuis la prise de fonction de la nouvelle direction de l’ENS, les enseignants sont incités à utiliser d’autres méthodes pour amener les élèves à mieux comprendre les sciences. «La méthode STEM qui est développée dans les pays anglophones, on essaie de l’importer au Gabon, pour amener les élèves à s’intéresser d’avantage aux sciences par des outils ludiques» a-t-il fait savoir, indiquant que les participants devraient élaborer des curricula sur différentes thématiques, pour que cette méthode soit appropriée par les praticiens, les apprenants de l’ENS «pour qu’in fine ce soit, une méthode beaucoup plus mise en valeur dans nos lycées et collèges».

Selon les organisateurs, l’approche STEM vise à former les élèves dans des matières spécifiques (Sciences, technologies, ingénierie et mathématiques), en adoptant une démarche interdisciplinaire. Ils y voient un processus pédagogique qui permettrait de doter les élèves de savoirs et compétences nécessaires pour la résolution des problèmes concrets, grâce à la collecte d’informations, mais surtout, leur synthétisation et leur compréhension. Ce, d’autant plus que, a souligné le Dr Giuseppe Ludovic Tonini Mewono Mewono, enseignant-chercheur (EC) au département de SVT à l’ENS, «avec les STEM, l’élève est au centre de l’apprentissage». Ce qui implique qu’il apprend de ses erreurs.

STEM, De quoi s’agit-il ?

Les officiels et quelques participants à l’ouverture de l’atelier. © Gabonreview

Dans les STEM, a-t-il fait savoir, les sciences sont reliées pour la compréhension d’un phénomène. D’où la notion d’interdisciplinarité qui consisterait à abattre les murs entre les différentes sciences pour construire des ponts favorisant une ouverture d’esprit chez les élèves. «Par exemple, sur un TP d’optique, nous ouvrons des fenêtres sur d’autres sens. Si le TP permet d’expliquer un phénomène en biologie, l’enseignant va devoir expliquer ce phénomène en biologie. Ce qui fait que l’élève aura eu son TP d’optique et des connaissances sur un aspect particulier de la biologie», a expliqué le Dr Armelle Ntsame Affane, EC, chef de département SVT à l’ENS.

Selon le Pr Roger Ondo Ndong, l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA) pose la maîtrise des STEM comme levier primordial pour le développement de l’Afrique. Dans un contexte où de nombreux experts s’accordent à dire que le retard relatif accusé par le continent noir est en partie lié à la très faible appropriation des STEM, il note l’intérêt d’enseigner les matières scientifiques via cette approche. L’idée à terme, donner à l’Afrique une main-d’œuvre capable dans les domaines scientifiques, de faire preuve de pensée critique et innovation. «On s’est rendu compte que les Nations qui dominent le monde, sont celles qui ont le mieux maîtriser les sciences, les technologies, l’ingénierie et les mathématiques», a déclaré Giuseppe Ludovic Tonini Mewono Mewono.

Avant, a-t-il relaté, lors de la réception des cours de mathématiques, biologie, physique, «on avait l’impression qu’il y avait une séparation infranchissable entre les notions, on ne voyait pas souvent le lien des différentes notions entre elles». L’idée, a-t-il expliqué, est d’amener les acteurs du monde de l’éducation à s’approprier cette pédagogie. Dans un premier temps, a-t-il proposé en termes de mise en pratique de cette approche, des clubs de sciences pourraient s’ouvrir dans les établissements. Ils intègreraient toutes les matières scientifiques pour créer des passerelles qui permettraient à ces disciplines de se côtoyer.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. MAMWA FOKAM Olive Micheline dit :

    Bjr. Je suis de nationalité Camerounaise , âgée de 38 ans. J’ai un Master 2 en santé de Reproduction et j’aimerais postuler en tant enseignant dans les écoles de formation en santé . Je réside au Cameroun et mon époux à Libreville.
    Aidez moi svp
    Merci

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