Enseignement à distance : Les premières foulées de Mouguiama-Daouda

Le ministre de l’Education nationale a informé, le 4 mai, de la mise en place d’un système d’enseignement à distance via des supports numérique et audiovisuel. Pour l’heure, ce système ne concerne que les classes d’examen (Tle, 3e et 5e année) et reste limité à huit matières.

Le ministère de l’Education nationale a posé les jalons de son système d’enseignement à distance, qui reste encore à parfaire. © Facebook
En vue de contourner les contraintes imposées par le Covid-19, le ministère de l’Education nationale a mis en place un système d’enseignement à distance pour les classes d’examen. A ce titre, le premier responsable de ce département ministériel a informé parents, élèves et toute la communauté éducative, le 4 mai, que «les enseignements dispensés dans le cadre du programme Apprendre à la maison sont diffusés en direct» sur la page Facebook @EducationGOUVGA.
Selon, Patrick Mouguiama-Daouda ces enseignements sont également consultables «à tout moment» sur www.xgestedu, ainsi que sur la chaine Youtube EducationGouvGa. L’application pour smartphone Xgest-Coursenligne est également disponible en téléchargement, mais uniquement sur Android.
Sur ce dernier support, le ministre de l’Education nationale a annoncé la mise en place d’un dispositif de réponses aux questions des élèves. «Des enseignants-tuteurs, présents sur le forum, interviennent dans chacune des huit disciplines déjà retenues pour cette première phase», a assuré Patrick Mouguiama-Daouda.
Les huit disciplines retenues pour cette première phase sont les mathématiques, le français, l’anglais, la philosophie, les sciences économiques et sociales, l’histoire et la géographie, les sciences de la vie et de la terre ainsi que les sciences physiques. Selon Patrick Mouguiama-Daouda, «le dispositif temporaire de tuteurs, laissera progressivement place à des classes virtuelles qui intégreront toutes les disciplines».
Par ailleurs, des numéros Whatsapp ont été mis à la disposition des élèves pour d’éventuelles questions en lien avec les cours diffusés à la télévision. En cas de sollicitation de ces canaux, les apprenants devront décliner identité, classe et établissement.
Patrick Mouguiama-Daouda aurait-il réussi son pari ? Celui de rendre effectif et efficient l’enseignement à distance en cette période de crise du Coronavirus, les cours étant suspendu depuis le 16 mars. Rien n’est moins sûr. Actuellement, ce système ne concerne que les classes d’examen (Tle, 3e et 5e année) et est limité à huit matières. De même, cet enseignement à distance ne prend pas en compte la télé-évaluation des élèves. Par ailleurs, beaucoup d’élèves n’y ont pas accès, faute de terminaux (Smartphones et ordinateurs). Et que dire des élèves des zones rurales non pourvues en électricité. C’est un premier pas pour une course de fond dont l’arrivée n’est pas encore visible.

2 Commentaires
Attention aux effets d’annonce. Mimer les pays développés est une grosse bêtise. Combien de quartiers ont l’électricité en permanence? Combien de familles modestes ont accès à l’Internet? Combien ont un smartphone ou un ordinateur? Internet couvre-t-il l’ensemble du pays? Si les actions entreprises touchent 20 ou 30% des jeunes concernés, faut considérer qu’on rien réglé. C’est simplement vouloir reproduire les modèles des autres chez nous. Mais pour quel effet? Faut arrêter tout ce qui est spectaculaire, com creuse, vide de substance. Le gouvernement doit absolument coopérer avec les corps enseignant pour imaginer des solutions adaptées à notre contexte au lieu de mimer sans arrêt ce qu’on voit sur les télévisions occidentales. Le Gabon est un pays sous-développé faut l’avoir en tête.
Et nous les élèves des autres classes on ne va jamais s’intéresser à nous quoi? Il peut bien lancer pour toutes les classes en même temps avec juste de l’organisation. Incompétent va!