Arnaud Engandji, leader économique africain de demain
Publié le 1er octobre dernier, «Choiseul 100 Africa 2017 : les leaders économiques africains de demain», le 4e palmarès de l’institut français éponyme, cite sept gabonais parmi lesquels Arnaud Engandji, le jeune manager de Gabon Oil Company.
Arnaud Engandji, Top 18 du Choiseul 100 Africa 2017. © D.R.
Le tout dernier classement, par l’Institut Choiseul, des futurs grands décideurs économiques africains compte sept Gabonais : Pascal Houangni-Ambouroue et Gaëlle Biteghe qui figuraient déjà dans cette sélection en 2016, mais aussi Akim Daouda, Éric Boundono, Renaud Allogho-Akoué, Cédric Hombouhiry et surtout Arnaud Engandji-Alandji, le plus haut placé d’entre eux.
32 nationalités dont des Gabonais
Le Choiseul 100 Africa est une étude annuelle identifiant, recensant et classant «les jeunes dirigeants africains de 40 ans et moins, appelés à jouer un rôle majeur dans le développement économique du continent dans un avenir proche», note-t-on dans l’édition 2017 dudit classement. La majorité des Gabonais y figurant n’ont pas vraiment été classés. Subsidiaires d’une certaine manière, ils ont été notés avec des étoiles : Éric Boundono (deux étoiles) ; Renaud Allogho-Akoué (une étoile) et Cédric Hombouhiry (une étoile).
Le palmarès à proprement parler compte trois Gabonais : Gaëlle Biteghe, classée 53e, Akim Daouda 76e et, au sommet de ce hit-parade, Arnaud Engandji. Le président-directeur général de Gabon Oil Company arrive en effet au 18e rang dans cette sélection comptant 32 nationalités dont de nombreux Marocains, des Algériens, des Ivoiriens, des Rwandais, des Tunisiens, des Sénégalais, des Congolais (RDC), des Camerounais et des Mauriciens.
Arnauld Engandji, 40 ans, du pétrole dans les tripes
Laconique, le Choiseul 100 Africa indique simplement qu’Arnaud Engandji a 40 ans, qu’il a été formé à l’université de Leeds (University of Leeds), un établissement d’enseignement supérieur britannique et qu’il est Conseiller spécial à la présidence de la République gabonaise. On sait pourtant, qu’ingénieur de production pétrolière, le jeune manager a passé auparavant seize années à Shell Gabon où il a été superviseur des opérations sur les champs de Gamba, d’Ivinga et de Totou et sur le terminal pétrolier de Gamba. Il s’est notamment révélé à l’opinion nationale lorsque, à partir de 2007, il devient le porte-parole de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), alors syndicat le plus puissant du pays dont il était également le secrétaire national à la règlementation et aux négociations. Il se fait alors remarquer des hautes sphères de l’administration pétrolière du pays mais aussi des autorités politiques à la faveur des nombreuses négociations consécutives aux multiples grèves dans le secteur pétrolier durant la dernière moitié de la décennie 2000-2010.
En littéral mésentente avec ses camarades de combat du fait de divergences quant aux méthodes et stratégies, il prend un moment ses distances avec l’activité syndicale. En février 2013, il est appelé à rejoindre la présidence de la République en tant que conseiller, puis conseiller spécial du chef de l’État. Entre octobre et décembre 2013, il s’implique pleinement dans le projet Stratégie d’investissement humain au Gabon visant alors à conduire un diagnostic de la pauvreté et de la précarité dans le pays, développer une stratégie nationale d’aides sociales conforme aux besoins des gabonais précaires. En tant que chef de projet, il conduit également, au Fonds national d’aide sociale (FNAS), la réforme du système éducatif « Éducation pour l’Emploi« . Après la suspension, par le conseil d’administration, puis la démission de Serge Toulekima qui en était le directeur général, Arnaud Engandji est appelé, en octobre 2015, à la tête de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), également connue sous le nom de Gabon Oil Company (GOC). Il a été confirmé à ce poste par le Conseil des ministres du 29 janvier 2016.
Mais le jeune homme a plusieurs cordes à son arc et se révèle également être un entrepreneur. Il crée, en 2002, Haulerane, une agence de location de véhicules de prestige et, durant la même année, Wally Distribution, spécialisée dans l’import/export. Suivront, en 2010, Hayzel, une agence immobilière (vente et location) ; en 2011, Insight, une agence de production audiovisuelle, et Social Outcome (conseil en gestion de crise sociale). Enfin, en 2016, il met en route Kayzer Entertainment, spécialisée dans le divertissement et les loisirs.
«Un continent sur la voie du succès et de la réussite»
Think tank travaillant sur les relations internationales, les stratégies et les rapports de force dans les domaines économiques, politiques et culturels internationaux, l’«Institut Choiseul pour la politique internationale et la géoéconomie» est l’un des dix principaux cercles de réflexion français. Il en est à son quatrième classement des leaders économiques africains de demain. Pascal Lorot, président de cet institut, explique que pour «identifier celles et ceux qui contribuent à la poursuite des ambitions de l’Afrique sur la scène internationale», sa structure met à contribution les «meilleurs observateurs du continent» : experts internationaux, diplomates de nombreux pays, acteurs économiques et institutionnels africains et européens mais aussi les jeunes dirigeants africains eux-mêmes.
Pascal Lorot se montre enthousiaste au sujet des lauréats du Choiseul 100 Africa. Il parle de «jeunes dirigeants qui font bouger les lignes, qui, par leur enthousiasme et leur dynamisme, entraînent tout un continent sur la voie du succès et de la réussite. Un entrain qui gêne parfois en bousculant l’élite en place depuis un bon moment, mais qui promet des lendemains meilleurs, et ce pour le bénéfice de toutes celles et de tous ceux qui sauront s’ en saisir.»
6 Commentaires
On somnole en lisant ces choses…Quand est-ce qu’on mange joe?
Vraiment de la pire btiz quand on se dit universitaire on n est pas traite cmme,lui ca veut dire que son school est douteux,on le cnnait pour ses coups bas pour se faire une place cmme actuellement
Des titres achetés.
Jaloux!
Et d’après vous la GOC est-elle un modèle d’entreprise africaine en matière de gestion ou management?A quel niveau de développement se situe la GOC avec cet émergent comme Directeur?
Arrêtons un peu avec la mauvaise foie il mérite amplement cet article. C’est un monsieur à féliciter.