Endettement : Oligui Nguema fait pire qu’Ali Bongo en 14 ans !
Depuis le 30 août 2023 sous la transition militaire, le Gabon voit son endettement atteindre des niveaux alarmants, frôlant les limites de la soutenabilité. Selon le professeur Albert Ondo Ossa, cette situation met en péril l’avenir économique du pays, révélant une gestion comparable, voire plus inquiétante, que celle de l’ère Ali Bongo Ondimba.
La dette publique du Gabon continue de croître à un rythme effréné. Selon les propos recueillis du professeur Albert Ondo Ossa, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2026, la gestion actuelle, sous le CTRI de Brice Clotaire Oligui Nguema, pourrait être qualifiée de pire que celle du régime précédent d’Ali Bongo Ondimba. Pour le professeur agrégé d’économie, « Oligui a fait pire qu’Ali Bongo en 14 ans. Nous étions en 2022 à 52 % du PIB. Nous rentrons en 2023 à 54 %, et aujourd’hui, on est à 71 %, au-delà de la norme communautaire ».
Ce constat sans équivoque révèle un endettement accéléré, bien au-dessus des 73 % confirmés par les précisions du FMI. Une situation préoccupante pour un pays qui, au départ, espérait une stabilisation de ses finances sous l’impulsion de la transition. Désendettement ? « Il n’y a pas de désendettement. Le pays ne fait que s’endetter », souligne-t-il avec amertume, en pointant l’absence de stratégie économique cohérente de la part du CTRI.
Des perspectives sombres pour 2025
Les projections économiques pour 2025 dressent un tableau encore plus sombre. Selon les estimations du FMI, le Gabon pourrait atteindre un taux d’endettement de 78 % du PIB, un seuil qui, selon l’universitaire, dépasse de loin la viabilité économique pour un pays en développement. « On ne peut pas se lancer dans n’importe quoi. Ce n’est pas ça, le développement », insiste-t-il, critiquant les initiatives sans fondement et les choix budgétaires sans projet structuré ni programme approuvé par les citoyens.
La gestion de la dette du Gabon sous la transition de Brice Clotaire Oligui Nguema soulève de sérieux doutes, de son point de vue. Selon Ondo Ossa, les décisions prises sans véritable planification risquent de prolonger les difficultés du pays et de compromettre son avenir économique. Pour lui, la transition devrait reposer sur une vision structurée, où les investissements et l’endettement sont orientés par des objectifs clairs.
«Un coup d’État ne règle pas le problème d’un pays. Encore moins, une révolution de Palais », explique-t-il, en ajoutant que le CTRI « se cherche », au lieu de se concentrer sur un projet défini et approuvé par la population.
5 Commentaires
On ne peut pas développer un pays sous développé comme le Gabon sans s’endetter, sauf si on reçoit des financements structurels des pays amis, comme ce fut le cas de l’Espagne et du Portugal grâce à l’Allemagne et la France. Le problème c’est quand on s’endette pour faire des dons et aduler les masses. Certains pays de l’Union Européene en sont à plus de 120 pour cent et 70 ou 73 pour cent n’est pas comme pour s’alarmer.
Les cancres affamés qui défendent illusion, les gabonais vont comprendre quand vous allez passer 3 à 5 mois sans salaire.
Dans les vraies Républiques dirigées par les vrais dirigeants si l’économie ne marche, il ya le chômage, le social, si les 3 problèmes ne sont pas RÉSOLU, vous tout à l’élection la personne ne GAGNE PAS A
Quoi ! On regrette déjà Ali ?
Avec les 54 % de dette qu’il nous a laissé comme héritage, qu’avait-il réalisé ?
La dette peut être un levier essentiel pour le développement si elle est dirigée vers des projets porteurs de transformation.