Du 17 au 18 mai dernier s’est tenue à la Libreville la 3e réunion sur les élections et la stabilité en Afrique centrale. Ces assises ont abouti à un appel des Nations-unies pour l’organisation d’élections inclusives, paisibles et crédibles.

Un moment des travaux, le 17 mai 2015. © Gabonreview

Un moment des travaux, le 17 mai 2015. © Gabonreview

 

A l’initiative du Bureau régional des Nations-unies pour l’Afrique centrale (Unoca), des représentants et envoyés spéciaux du secrétaire général de l’Onu, des directeurs régionaux et des coordonnateurs résidents du système des Nations-unies en Afrique centrale se sont réunis à Libreville du 17 au 18 mai dernier, en présence du secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Ahmad Allam-Mi, et du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la Francophonie et de l’Intégration régionale, Mireille Nzenze. Organisée sur le thème de l’organisation des élections politiques et du maintien de la stabilité en Afrique centrale, la rencontre a permis de réaffirmer l’importance des élections inclusives, paisibles et crédibles pour la stabilité de la région ainsi que pour le développement des pays concernés.

Au moment où plusieurs pays d’Afrique centrale s’apprêtent à organiser des élections, les fonctionnaires onusiens ont lancé un appel afin que ces principes soient strictement respectés, pour éviter des débordements et des violences dont les conséquences politiques, socio-économiques, sécuritaires et humanitaires sont désastreuses. Cela inclut l’observation rigoureuse des constitutions, lois et des accords adoptés de manière consensuelle. «Il faudrait parvenir à mettre en place des dispositifs adéquats pour prévenir ce que beaucoup considèrent de plus en plus comme des coups d’Etat électoraux», a résumé Abdoulaye Bathily. Pour le chef de l’Unoca, «il s’agit de doter les Etats de la région d’institutions fortes à même de faire en sorte que les résultats des élections reflètent le ou les choix librement exprimés par le peuple», en tenant compte des analyses des situations exposées par les participants et en tirant les leçons des tensions que vit le Burundi depuis quelques semaines.

Au sujet de la situation en République centrafricaine, le général Babacar Gaye, chef de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations-unies en République centrafricaine (Minusca), a noté les progrès enregistrés dans la préparation de la présidentielle et des législatives prévues avant la fin de cette année 2015. Il a indiqué que le Forum de réconciliation nationale, tenu du 4 au 11 mai à Bangui, constitue un tournant décisif dans cet agenda politique. «J’encourage les dirigeants de la transition, le peuple centrafricain et tous les acteurs de la crise actuelle à tenir les engagements pris dans le cadre de ce forum. C’est la dernière chance pour sortir définitivement de l’impasse et créer les conditions d’une alternance apaisée», a-t-il souligné, plaidant pour la mise en œuvre de l’accord portant sur le désarmement, la démobilisation, la réintégration et la réinsertion (DDRR).

Les recommandations adoptées à l’issue des travaux prévoient un soutien continu aux acteurs électoraux et un accompagnement des processus électoraux dans les pays d’Afrique centrale, y compris en facilitant le dialogue politique et en usant des bons offices du secrétaire général de l’Onu. Les officiels onusiens ont également décidé de renforcer davantage la coordination et les échanges d’informations sur cette question ainsi que sur les autres dossiers relatifs à la paix et à la sécurité. Ils ont aussi mis un accent sur la densification de la coopération avec les organisations régionales, en particulier la CEEAC. Dans ce sens, l’Unoca a renouvelé sa disponibilité à développer les capacités de cette institution dans le domaine de la médiation et soutenir le travail du Mécanisme d’alerte rapide d’Afrique centrale (Marac).

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire