En prélude au congrès national de Noël, des conseils provinciaux du PDG ce week-end
Parti démocratique gabonais : de conseils en congrès, comme tous les cinq ans ! Le 12ème congrès national ordinaire du parti au pouvoir au Gabon est prévu pour les 23 et 24 décembre prochains, faisant ainsi suite aux 11èmes assises du genre tenues les 10, 11 et 12 décembre 2017. Dans cette perspective, des conseils provinciaux ont simultanément été organisés ce week-end dans tous les chefs-lieux de province. Leur thème : «Congrès de la renaissance : pour un PDG uni et solidaire».
«Uni et solidaire» ! Bien belle maxime. Les conseils provinciaux qui se déroulent dans une ambiance bon enfant devant les caméras se tiennent en effet, dans l’arrière-cuisine, sur fonds de divisions et luttes intestines pour entrer ou demeurer dans des organes tels que le Bureau politique ou le Conseil national, et sur fonds de guerres de leadership et de positionnement, car en plus de la présidentielle du mois d’août 2023, les élections législatives et locales se tiendront, dans la foulée, huit semaines plus tard.
De multiples obstacles
Le PDG a par ailleurs du mal à gérer les militants venus des partis «absorbés» par des fusions à la fin de l’année dernière et au début de cette année : les Sociaux-démocrates gabonais (SDG), Démocratie nouvelle (DN) et le Rassemblement pour la restauration des valeurs (RV) qui n’ont pas encore trouvé leurs places au sein du parti de Louis. A titre d’exemple, René Ndemezo’o Obiang, ex-leader de DN, est aujourd’hui un simple militant du PDG. Ce n’est certainement pas ce à quoi il s’attendait. Une situation que certains des proches de cet homme au pedigree politique parlant trouvent assez déplaisante et méprisante. Autant le dire : entre le PDG et les formations politiques lui ayant déversé tant et tant de militants, le coup de foudre n’a pas encore eu lieu ou, en tout cas, n’a pas été immédiat.
Il se trouve également que le front social est en ébullition. Les syndicats de l’administration publique exigent que les retraités de l’État et du secteur parapublic soient mieux traités. Dans le même temps, les fonctionnaires demandent que les mesures gouvernementales annoncées il y a quatre ans soient levées. Notamment la suspension des avancements et des reclassements.
C’est dans ce contexte que se tiennent ces rencontres provinciales dont l’un des sujets prioritaires devrait être les mécanismes de lutte contre le chômage des jeunes, point noir de ce septennat.
Quatre thématiques sont au programme des discussions, à savoir : la gouvernance politique, économique, sociale et environnementale (1), les instruments juridiques et éthiques du parti (2), dynamisme et performance du parti (3) et les relations entre le PDG et les autres organisations politiques et sociales (4). De ces thématiques, seize ateliers vont plus profondément servir la réflexion.
Parlant particulièrement du Conseil provincial de l’Estuaire, qui se tient à Akanda, nouveau chef-lieu de la province, la cérémonie d’ouverture a enregistré la participation de tous les hiérarques du parti, notamment le Premier ministre, Rose-Christiane Ossouka Raponda, en sa qualité de membre du Comité permanent du Bureau politique, et de Camélia Ntoutoume Leclercq, elle aussi membre du Comité permanent du Bureau politique, ainsi que d’un représentant du secrétaire général du parti, Pamphile Claude Youmou Andimi. Les travaux se sont poursuivis dans des ateliers. Les premiers pré-rapports des commissions ont été adoptés samedi en début de soirée.
Nouveau départ ? En tout cas, si lors de ces conseils provinciaux, le PDG met en avant les préoccupations des populations, ils devraient lui permettre d’amorcer un nouveau départ.
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