En marge de l’assemblée générale de l’Onu : Immongault en chantre du développement durable
Présent à New-York où se tient la 70e session des Nations-unies, le ministre du Développement durable s’est exprimé durant une rencontre organisée par le World Resources Institute (WRI), faisant l’éloge des engagements environnementaux du Gabon.
Le ministre du Développement durable, de l’Economie, de la Promotion des investissements et de la Prospective s’est exprimé au cours d’une rencontre organisée par le World Resources Institute (WRI) sur «les défis de la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD)». Accompagné de quelques membres de la société civile agissant dans le domaine de la protection de l’environnement et de la bonne gouvernance, notamment Nicaise Moulombi, Anaclet Bissielo et Joël Célestin Mamboundou, Régis Immongault a pris la parole devant ses pairs de Suède, de Colombie ainsi que des représentants du secrétaire général adjoint des Nations-unies pour la Communauté économique d’Afrique (CEA).
Dans son discours, il est revenu sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), arrivés à échéance. Il a expliqué que de nombreux pays, singulièrement ceux en développement, n’ont pas atteint les objectifs fixés en raison de nombreuses difficultés endogènes et exogènes, parmi lesquelles, la crise économique et financière de 2008, l’intégration tardive des OMD dans les stratégies nationales, les mécanismes de financement, etc. A cela, s’ajoutent les changements climatiques. «Les pays les plus pauvres peuvent réaliser des progrès grâce à des actions ciblées, des stratégies et des ressources appropriées», a-t-il tenu à nuancer, se fondant sur le rapport 2015 sur les OMD.
Evoquant le cas du Gabon, le ministre du Développement durable a indiqué qu’après avoir élaboré trois rapports à mi-parcours, on est fondé à croire que des progrès ont été enregistrés sur un certain nombre d’OMD, notamment sur la gouvernance environnementale, la scolarisation au primaire, la parité fille-garçon au niveau de l’éducation primaire et secondaire, la réduction de la mortalité maternelle, la lutte conte VIH/Sida… Après quoi, il est revenu sur l’engagement du Gabon en faveur de la gestion durable des ressources naturelles. «Cet engagement est aussi rendu possible grâce à une implication soutenue du WRI, à travers les différents programmes qu’il soutient au Gabon, notamment avec les administrations sectorielles des Forêts, des Mines et le Conseil climat, pour se doter de bases données et des systèmes d’informations géographiques qui nous permettent aujourd’hui de cartographier, localiser et optimiser notre gouvernance des ressources naturelles», a déclaré Régis Immongault, rappelant que le Gabon ambitionne d’accélérer la transformation structurelle de son économie en passant d’une économie de rente à une économie s’appuyant sur un tissu industriel résiliant au changement climatique et des services à forte valeur ajoutée. «Il s’agit précisément, pour le Gabon, de passer d’une conscience environnementale dont les progrès sont manifestes pour le pays à une véritable stratégie de développement économique, social, et environnemental, en somme une stratégie de développement durable», a-t-il dit.
Pour le ministre du Développement durable, l’avènement des ODD conforte la vision stratégique du Gabon, qui consiste à faire converger les processus de planification aux niveaux sociaux, économiques et environnementaux vers un objectif commun, celui du développement durable. «Le Gabon a très tôt pris la mesure de la nécessaire synergie entre les trois dimensions du développement durable. C’est pourquoi dans son Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), la question de la durabilité de nos systèmes de production ou de consommation ne constitue pas une alternative mais plutôt un choix de développement responsable, qui s’intègre de manière cohérente dans les politiques structurantes mises en place». En faisant ce choix, de concilier le développement du pays et la préservation de son environnement, le Gabon entend optimiser l’utilisation de ses ressources naturelles, diversifier son économie, lutter contre le chômage, la pauvreté et la précarité, assurer le transfert des savoirs et technologies adaptés aux besoins de son économie et aux enjeux globaux du moment.
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