En librairie : «Politiques de communication, enjeux et défis de la mondialisation» d’Arthur Sabi-Djaboudi
Arthur Félicien Sabi-Djaboudi, conseiller chargé de la Communication et des Relations publiques à l’ambassade du Gabon en France, vient de publier «Politiques de communication, enjeux et défis de la mondialisation». Paru le 26 avril dernier aux Editions Academia.be et préfacé par le professeur Thomas Atenga de l’université de Douala, cet ouvrage examine les politiques de communication gabonaises depuis la décolonisation. L’époque du parti unique, l’avènement de la libéralisation de la vie publique en 1990, le basculement dans les mondes numériques depuis les années 2000 notamment, tout y passe. L’ouvrage favorise une compréhension claire et pointue de l’univers médiatico-politique gabonais.
Après «Les médias d’État au Gabon : permanence et mutations», publié en 2017 aux éditions L’Harmattan, suivi de «Presse d’opinion et luttes politiques en Afrique francophone : le Gabon de 1922 à 1990» en 2018 chez Publibook, Arthur Félicien Sabi-Djaboudi, chercheur à l’Institut de recherches en Sciences humaines (IRSH/Cenarest), enseignant dans les universités et grandes écoles gabonaises, actuellement en service à l’ambassade du Gabon en France, a récemment mis sur le marché du livre «Politiques de communication, enjeux et défis de la mondialisation». Paru aux éditions Academia-L’Harmattan, l’ouvrage de plus de 410 pages est préfacé par le professeur Thomas Atenga, enseignant à l’Université de Douala.
Partant du fait que les politiques de communication au Gabon se sont construites, depuis l’Indépendance, au travers de multiples tensions entre autocratie et démocratie et qu’elles ont connu diverses régressions et avancées, tant dans la volonté de promotion du développement que dans le respect des droits et libertés, l’ouvrage d’Arthur Félicien Sabi-Djaboudi vise à faciliter la compréhension de cette lente évolution, parcourant les périodes de décolonisation, de parti unique, de libéralisation de la vie publique jusqu’à l’actuel basculement dans les mondes numériques. Ce que le Pr. Atenga qualifie, dans sa préface, d’«éléments d’un organon qui façonne l’historicité de cet État à mi-chemin entre autocratie dynastique et démocratie illibérale».
A l’entame de cet opus, l’auteur soutient qu’il n’y a pas de démocratie sans information libre et de qualité. Sur la base de ce principe, Arthur Félicien Sabi-Djaboudi s’interroge sur les politiques de communication au Gabon : comment garantir la liberté des médias contre les velléités de contrôle des pouvoirs politiques ? Les analyses, parfois critiques, menée offre une compréhension claire et pointue de l’univers médiatico-politique gabonais. Elles mettent en évidence les reculs et avancées des médias gabonais dans leur combat pour le développement, les droits et les libertés, dans le respect d’un débat pluriel des idées.
Le livre se structure en 25 chapitres parmi lesquels, «Le Gabon et sa politique de communication», «L’émergence des médias écrits et audiovisuels», «Les structures administratives et politiques de contrôle des médias», «Les missions et principes d’action dévolus aux médias publics» ou encore «Des lois répressives et la liberté en danger», «Le nouveau Code de la communication, une dérive autoritaire ?», «Le journaliste face à la question de l’éthique, de la déontologie et de l’objectivité», ainsi que «Média et développement» et «Le Gabon : petit pays aux grandes ambitions en matières d’infrastructures numériques».
En parcourant cette œuvre, on pourra relever que «la critique menée par l’auteur offre des bases, non seulement, pour dessiner une nouvelle configuration médiatique, mais aussi pour redéfinir l’économie de la communication au Gabon, et refonder ainsi la communauté politique». Dans ce sens, le professeur Thomas Atenga rappelle que «le livre affirme enfin qu’une politique de communication ne se définit pas ex abrupto». «Elle tient compte des référents identitaires, de la singularité des publics, des évolutions socioculturelles et technologiques ainsi que des comportements qui en dérivent». «En redéfinissant une nouvelle économie politique de la communication, c’est toute la communauté politique qui se refonde», écrit l’universitaire.
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