En 48 heures, le Gabon renverse la vapeur et rembourse sa dette à la BIRD
Coup de théâtre financier : le gouvernement gabonais a rapidement réagi à la suspension des décaissements de la Banque mondiale en réglant ses arriérés de paiement. Cette action rapide met fin à une brève crise financière et réaffirme l’engagement du pays envers ses obligations internationales, malgré les défis hérités du régime précédent.
Le gouvernement gabonais a annoncé, ce mercredi 3 juillet 2024, avoir réglé ses arriérés de paiement envers la Banque mondiale, mettant fin à une brève suspension des décaissements de l’institution financière internationale.
Dans un communiqué, le ministère des Comptes publics a expliqué que «le retard observé dans le règlement des échéances dues à la Banque mondiale est lié à des raisons techniques, qui n’ont pas permis d’honorer la totalité des engagements à la date du 30 juin 2024.» Le ministère a précisé que «le paiement de ces impayés» a déjà été effectué par la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor.
Cette réaction rapide fait suite à la décision de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) de suspendre les retraits de fonds du Gabon le 1er juillet, en raison d’obligations en souffrance s’élevant à plus de 17 millions de dollars.
Dans la matinée déjà, alors que la décision de la BIRD faisait le buzz, un haut fonctionnaire du ministère de l’Économie, s’exprimant sous couvert d’anonymat, avait minimisé l’incident, laissant entendre : «C’était un soucis technique qui nous a mis en retard de deux jours… Il n’y a vraiment pas péril en la demeure. La suspension fait partie des procédures des bailleurs. Les décaissements sur les projets en cours reprendront dès demain. Ce n’est pas un fait nouveau.»
Le gouvernement de transition affirme avoir entrepris, conformément aux instructions du président de la Transition, «toutes les démarches relatives au règlement progressif de cette dette, selon une stratégie de désintéressement progressif de chaque catégorie de créanciers.» Le communiqué souligne que «la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor a été amenée à régler pour près de 136 milliards de FCFA de dettes de marché, pour le seul mois de juin 2024.»
Le ministère des Comptes publics a par ailleurs réaffirmé «sa ferme volonté d’honorer tous ses engagements, en payant régulièrement les échéances dues aux créanciers.» Il a également remercié «l’ensemble des partenaires techniques et financiers pour leur soutien continu» et réitéré «sa volonté de poursuivre la coopération avec tous, pour le bien-être de la population gabonaise et le développement du pays.»
Cette résolution rapide devrait permettre au Gabon de poursuivre ses projets de développement, notamment le projet d’Harmonisation et d’Amélioration des Statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre, pour lequel un emprunt de 83,1 millions d’euros auprès de la BIRD a été récemment approuvé par le Conseil des ministres.
3 Commentaires
[…] Crédit: Lien source […]
Bonne réaction!
Cependant l’objectif final serait de sortir de ces institutions qui ont prêtées l’argent sans venir vérifier où partait ce argent se rendant coupables des derniers gouvernements criminels de la dynastie BONGO-PDG qui a ruiné Notre beau pays.
Il ne revient pas à celui qui vous prête de venir vérifier ce que vous faites avec. L’essentiel c’est que vous rendiez le fric.Ce serait plutôt des Fonds d’aide qu’on peut venir contrôler. Mais hélas, même pas ceux-là. Ne mélangeons pas les choses.
Ce qui a ruiné le Gabon c’est l’esprit béni oui oui de nous Gabonais et dire On va encore faire comment et c’est comme ça qu’un tocard comme Ali Bongo est arrivé à devenir Président. Vous me direz que les Militaires nous tiraient dessus comme des lapins mais au Burkina Faso, leur président a bien pris la foudre d’escampette malgré les tirs de la Garde Présidentielle.
L’essentiel c’est d’apprendre des erreurs du passé mais j’ai plutôt l’impression que Chasser le naturel, il revient au galop. Suivez mon regard