Emprunt obligataire «EOG 6,25% NET 2022-2028» : Libreville ouvre le bal de la campagne
L’État gabonais a lancé ce jeudi 20 octobre la campagne de souscription et de communication autour de son emprunt obligataire par Appel public à l’épargne dénommé «EOG 6,25% NET 2022-2028». Le ministre de l’Économie et de la Relance, Nicole Janine Roboty Mbou, menant cette action a fait savoir que «la décision d’entamer cette opération par le Gabon réaffirme la volonté du gouvernement de voir les investisseurs institutionnels de notre pays accentuer le leadership des souscriptions et inverser la tendance relevée sur les levées de fonds des années antérieures à 2021».
Après la reconduction d’Emrald securities services bourse (ESS Bourse) pour l’organisation de son emprunt obligataire par Appel public à l’épargne dénommé «EOG 6,25% NET 2022-2028», portant sur la mobilisation de 175 milliards de francs CFA, rémunérés au taux d’intérêt de 6,25% net d’impôts, l’État gabonais a lancé jeudi 20 octobre 2022 sa campagne de communication. L’opération pilotée par le ministère de l’Économie et de la Relance a permis au chef de ce département, Nicole Janine Roboty Mbou de présenter les contours de cet emprunt devant participer au développement du pays.
La stratégie d’endettement du Gabon se poursuit et s’inscrit pleinement, selon les autorités, dans le soutien de l’activité économique afin d’atténuer d’une part, l’impact de la crise sanitaire due au Covid-19 et au conflit en Ukraine et d’autre part, pour la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT). Pour le lancement de cet emprunt, le ministre de l’Économie a magnifié la signature et la crédibilité du Gabon. «Nous sommes pratiquement à notre sixième emprunt sous régional. Nous avons continué à rembourser. Aujourd’hui, nous avons un emprunt, celui de 2017, qui va être complètement remboursé au 31 décembre 2022. Il s’agit pour nous d’utiliser ce dispositif pour pouvoir financer l’économie. Nous pensons que le Gabon va continuer toujours à honorer sa signature», a-t-elle fait savoir.
«La signature du Gabon est plus que crédible…»
Nicole Janine Roboty Mbou a expliqué aux responsables des établissements financiers et de crédit, des sociétés d’assurance, aux investisseurs institutionnels présents que «les intérêts seront versés aux souscripteurs annuellement à partir d’octobre 2023 et le remboursement du capital, quant à lui, sera effectué en cinq tranches égales à partir de novembre 2024». Par ailleurs cette opération présentée en détail par le directeur général de Dette, Fernand Ngoussi Mayangah, intègre un différé d’amortissement d’un an et son remboursement est intégralement assuré par les fonds du Compte séquestre ouvert à cet effet à la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) et alimenté mensuellement par les débits d’office du Compte unique du Trésor public.
Le ministre de l’Économie, poursuivant les explications, laisse entendre que les fonds levés constituent une part contributive au paiement de la dette intérieure. «Il s’agira en réalité, a dit Nicole Roboty Mbou, de poursuivre la mise en œuvre de la stratégie d’apurement de la dette intérieure, qui a permis l’année dernière d’apurer les créances inférieures ou égales à 70 millions de francs CFA pour environ 300 entreprises».
Pour cette année, les ressources récoltées permettront, pour une partie, d’apurer les créances inférieures ou égales à 100 millions de francs CFA et de payer d’ici à décembre 2022, 46% du stock restant dû au début de l’année. «La signature du Gabon est plus que crédible sinon, l’année dernière, sur les 175 milliards que nous avons prévu de lever, nous n’aurions pas pu les lever. Or ce qu’il s’est passé, c’est que l’année dernière, nous sommes partis pour 175 et nous avons eu 188, soit 13 milliards de plus. Ce qui prouve la crédibilité de la signature du Gabon», s’est félicité le directeur général de la Dette.
La campagne s’achève le 28 octobre et concerne particulièrement les villes de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).
1 Commentaire
La campagne se passe bien et tout ira pour le mieux d’ici là