L’Observatoire pour l’émergence en Afrique (Obema) vient de publier la première édition de son «Index de l’émergence en Afrique». Un classement dans lequel le Gabon, avec un score 47,94, vient en 19e position sur 54 pays.

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Think tank d’experts africains, l’Observatoire pour l’émergence en Afrique (Obema) vient de publier la première édition de son «Index de l’émergence en Afrique». Celui-ci classe les pays africains selon une approche méthodologique nouvelle et adaptée aux réalités du continent. Selon Mamoudou Gazibo et Olivier Mbabia, respectivement coordonnateur et coordonnateur adjoint de l’Obema, et concepteurs de cet index, il n’existe pas de conceptualisation claire et adaptée à l’Afrique de la notion d’émergence. Et ce, en dépit de l’agitation constatée sur le continent, où 37 pays sur 54 ont lancé un plan visant à se hisser au rang d’émergent.

L’«Index de l’émergence en Afrique 2017» adopte ainsi une approche fondée sur les facteurs aussi bien universels en matière de développement, que spécifiques à la réalité africaine d’aujourd’hui.

Le classement englobe ainsi 54 pays dont le trio de tête est Maurice (68,04), l’Afrique du Sud (62,74) et les Seychelles (61,32). En bas de tableau, l’on retrouve le Tchad (28,78), le Soudan du Sud (23,94) et la Somalie (15,55). Avec un score de 47,94, le Gabon intervient à la 19e place.

Appréhendant l’émergence comme un phénomène multidimensionnel et contextuel, l’index retient 23 indicateurs comme fournissant un cadre opératoire permettant de saisir les dynamiques éventuelles (ou non) d’émergence. Ceux-ci sont regroupés en quatre dimensions dont la première est politique, suivie de l’économie, le développement humain et la société.

Ainsi, sur la base de scores allant de 0 à 100, «l’index de l’émergence en Afrique 2017» établit une classification des pays africains en les qualifiant «d’émergent», de «seuil», de «potentiel», ou «autre». Sont donc qualifiés de pays «émergents», ceux qui sont engagés dans un processus de transformation économique soutenue dans un contexte socio-politique inclusif et institutionnel stable, susceptible d’en assurer la soutenabilité. On y retrouve 11 pays africains.

Le «seuil» désigne, quant à lui, les pays qui sont à la limite au-delà de laquelle pourrait s’amorcer le processus d’émergence. On y retrouve également 11 pays avec l’Egypte en tête. C’est dans cette catégorie que se classe le Gabon. Pour sa part, la catégorie qualifiée de «potentiel» concerne les pays qui, certes, possèdent des ressources et des capacités importantes, mais ne réussissent pas encore à les mobiliser en vue de l’émergence. Il concentre le plus gros contingent avec 21 pays.

Enfin, la catégorie «Autre» correspond aux pays dont les performances ne permettent pas, en ce moment du moins, de les positionner sur la voie de l’émergence. On y retrouve aussi 11 pays.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. diogene dit :

    Diarrhées d’économistes rompus aux barbaries conceptuelles : Loi du marché, croissance, etc..
    Tout ceci n’est qu’une baudruche vantée par nos Diafoirus et autres Tartuffe ;
    La méthode est toujours la même, absence de prise en compte de l’humain, du bonheur, du juste…
    Évidemment, ces hypocrites ne font jamais de corrélation avec le politique qui est, surtout dans le cas des dictatures africaines, prédominants mais chaotique et ubuesque ( en moins drôle corne gidouille !)

  2. ossami dit :

    Que cette émergence soit vue par rapport aux pays de la CEMAC qui renferme le plus grands nombre des dictateurs au kilomètre carré et qui sont assis avec leur famille sur une richesse devenue leur propriété personnelle.
    Prendre le soudan du sud et la Somalie pour les mettre dans le même paquet que les pays de la CEMAC est une injure faite aux populations de ces deux pays qui n’ont rien à se mettre sous la dent tous les jours que Dieu a fait.
    Think tank d’experts africains comparez ce qui l’est et arrêtez de nous endormir avec vos histoires.

  3. jean- jacques dit :

    comment parler d’emergence quand on a des certains ministres et DG desecedants des vieux colons , les gens qui n’ont pas l’amour de la population.???un pays qui a des richesses considerables, les gaboanis gagnent des salaires de miseres. le reste des revus de nos richesses vont dans les poches des ministres, deputés et senateurs.

    parlez d’enmergence, tous les projets sont arrêtés manque d’argent c’est pour cela ce ministre de la fonction publique rêve de psyer les gens au 30 or dans la logique cet argent de 5 jours ira dans les poches du gouvernement(ministres).

  4. koumbanou dit :

    Le Gabon n’est pas un pays émergent, il est désespérément un pays
    rentier qui ne sait que vendre son patrimoine naturel (pétrole, manganèse, bois ). Un pays émergent est un pays qui cré de la richesse
    en transformant, en produisant une plus-value.

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