Elevage : Yves-Fernand Manfoumbi cherche sa voie
La formulation des politiques publiques dans le secteur de l’élevage est au centre d’un symposium qui s’est ouvert ce 8 novembre à Libreville. Des travaux dont les résultats contribueront à réduire la pauvreté et lutter contre la faim, dans le pays.
Le ministre de l’Agriculture a lancé, ce 8 novembre à Libreville, les travaux du symposium sur la formulation des politiques publiques dans le secteur de l’élevage. Acteurs, promoteurs de l’élevage et fonctionnaires du Fond mondial pour l’alimentation (FAO) prennent part à cette rencontre pour réfléchir sur les pistes de solutions pouvant permettre d’améliorer la contribution des filières de l’élevage dans l’autosuffisance alimentaire au Gabon.
Concrètement, il s’agit pour les participants à ce symposium de d’identifier les problématiques majeures du secteur, les goulots d’étranglement et les contraintes qui obèrent son développement. Après cette étape il sera question de proposer des pistes à même d’apporter des réponses idoines aux problèmes qui minent ce secteur important, les conditions indispensables à sa structuration, et les mesures d’accompagnement gouvernementales.
Les participants devront également œuvrer au renforcement des synergies par rapport à la mobilisation des ressources et des compétences, et à l’utilisation efficace des moyens qui pourront être mobilisés. «Le retard pris par notre pays dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de l’élevage efficaces constitue un handicap majeur pour tirer un réel profit de l’importance vitale du secteur élevage, dans la sécurité alimentaire et le développement socio-économique», a admis le ministre de l’Agriculture.
L’occasion pour le ministre de mettre en avant les dépenses de l’Etat, inhérents à la faiblesse de développement de l’élevage dans le pays. «Quelques chiffres clefs permettent d’édifier sur la situation de ce secteur : sur 300 milliards de francs CFA des importations des denrées alimentaires, 107 milliards de francs concernent les importations en matières de viandes et abats comestibles dépensés par les autorités, 56% sont affectés pour la volaille, 30% pour la viande bovine et 10% pour la viande porcine», a détaillé le ministre de l’Agriculture.
En effet, a reconnu Yves-Fernand Manfoumbi, les activités d’élevage demeurent très peu développées au Gabon et leur croissance est quasi nulle, avec un taux dans la formation du PIB inférieur à 1%. Aux côtés de quelques éleveurs indépendants, les élevages villageois restent les seuls en activité dans le sous-secteur. Ils s’emploient à l’élevage bovin, caprin, ovin, porcin, et avicole; mais demeurent sous-équipés et mal ou peu encadrés. L’activité des éleveurs privés se déploie en zone rurale et périurbaine notamment dans l’aviculture et la porciculture.
D’où la nécessité des travaux lancés ce jour et qui visent, à terme, à produire un document cadre qui puisse favoriser l’élaboration des lois et règlement afin de permettre au gouvernement d’assurer une croissance économique soutenue, d’améliorer la sécurité alimentaire des populations. Ce document devrait également permettre d’assurer une meilleure gestion des ressources naturelles ; ainsi qu’une sécurité foncière pour tous les promoteurs. Enfin, ledit document servira de support pour générer des emplois et accroitre les revenus en milieu rural, pour un meilleur développement de ce secteur d’activités.
7 Commentaires
Si on souhaite developper l’ elevage, une clé majeure serait de
taxer les imports de poulets pour ainsi favoriser la production
mais il faut pour cela le courage d’ aller pendant quelques mois
contre
– l’ intéret des consommateurs (imports plus chères affecteront le panier de la menagere)
– l’interet des gros importateurs
– l’ avis des institutions internationales (OMC prefere fluidifier les echanges internationaux)mais quel pays a t’il pu developper son agriculture ou son elevage sans ses mesures ?L’ Europe et sa Pac en sont bien une illustration depuis les années 60, les USA dopent leur producytion par des mesures bien plus spectaculaires , …)
A terme, les imports etant plus cheres et si les bonnes mesures d’ accompagnement sont prises, les elevages de poulet se developperont
Un kilogramme de viande produite au Gabon vaut plus de 10 000 f cfa, les pauvres ne sont pas près d’avoir le ventre plein.
Le Salaire minimum toujours à 80 000 f cfa.
Le chômage des jeunes frôlent les 100%.
Soleil vert; jaune bleu…
Et non, le Kg produit au Gabon en poulet ne coute pas 10 000 cfa
meme s’il est au dessus du Kg subventionné congelé importé et non taxé par nos autorités, il est à beaucoup moins que 10 000 cfa
Par contre les intrans pour le produire sont eux taxés , contrairement aux aliments tous prets importés!
matériel taxé, barrages routiers freinant et taxés non officiellement,
…beaucoup de facteurs handycapant une prod locale qui tarde à décoler
Avec des subventions de l’Etat, l’arrêt ou la suspension des importations de volailles, les paysans gabonais pourraient nourrir leurs concitoyens. L’un des gros handicaps actuels, c’est la faible production des matières premières nécessaires à la production locale d’aliments (soja et mais notamment).
Pour les viandes rouges, se concentrer sur l’élevage ovin permettrait des progrès significatifs.Un kilo de côtes d’agneau est plus facile à produire qu’un kilo de viande de bœuf.
Exact, il faudra des mesures un peu « dures » mais qui iront à l’ encontre du consommateur pendant 5 ou 6 mois
Si les prix imports sont relevés, il y aura engouement pour l’ elevage , les tracteurs cachés dans le hangars produiront du mais et du Soja et les facteurs de production seront vite mis en place
C’ est difficile et politiquement très osé mais c’ est l’une des voies
par contre il faut stopper l elevage de maboules, ya n a deja trop !!!
FAO = fond mondial de l’alimentation ? A corriger s’il vous plaît.
Pour le contenu de cet article, ce symposium est une blague. Ou sont les fruits des précedents travaux ?
Commencer par appliquer le code agricole gabonais avant d’aller chercher de la mauvaise herbe dans le désert !!!