Ouvrant les travaux de la réunion statutaire du Comité d’audit de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA), le représentant du ministre gabonais de l’Énergie a sollicité de cet organisme un accompagnement permanent et efficient de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) dans un contexte où l’offre d’électricité est structurellement déficitaire.

Vue de quelques officiels, dont Paterne Djambou, le 13 mai 2024. © GabonReview

 

À Libreville ce lundi 13 mai, le Comité d’audit de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA) a tenu sa réunion statutaire. Selon le représentant du ministre de l’Énergie qui ouvert les travaux, «dans un contexte particulier marqué par un déficit énergétique accru sur notre continent». Paterne Djambou en veut pour preuve, le rapport 2022 de la Banque africaine de développement (BAD) selon lequel, près de trente pays en Afrique souffrent d’un déficit chronique en énergie électrique. «Et même si certains pays pris isolement se distinguent par des taux de desserte élevés, les délestages et coupures intempestives d’électricité ont des conséquences graves sur la compétitivité des économies et le bien-être social», a-t-il dit.

Instantanés de la rencontre. © GabonReview

La situation reste préoccupante

À la clé, un manque à gagner pour les entreprises du fait de l’irrégularité de la fourniture d’électricité. «Son impact social est tel que les États sont obligés de recourir à des solutions d’urgence pour faire face à la situation et à différer indéfiniment les projets structurants», a souligné le directeur de cabinet de Jeannot Kalima évoquant l’achat des groupes électrogènes voire la location des groupes thermiques au gasoil ou au fioul lourd au caractère polluant qui posent aux États africains un 2e défi : celui de concilier l’accroissement de l’offre énergétique et le respect de l’environnement.

«Notre pays à travers la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), bras séculier de l’État en matière de service public d’électricité est confronté à cette dure réalité», a déclaré Paterne Djambou. «L’offre d’électricité est structurellement déficitaire et la qualité du service rendu aux usagers est en constante dégradation, suscitant des légitimes récriminations des populations», a poursuivi le directeur de cabinet relevant que cette situation tient du retard accusé dans la réalisation des investissements structurants et des défaillances internes à la SEEG révélées par les différents audits techniques et organisationnels, comptables et financiers.

Quid de l’accompagnement de l’ASEA ?

S’il a fait état d’un programme national de remise à niveau d’ouvrages de production d’électricité et de la relance des projets structurants pour répondre à la fois à l’urgence et aux besoins futurs, il fait part de l’ambition du gouvernement gabonais et particulièrement des autorités de la Transition. Soit, la reprise en main de ce secteur stratégique et le soutient à la SEEG «pour qu’elle soit en capacité de porter l’ambition de développement économique et social du pays». Le staff dirigeant a d’ailleurs pour mission de construire une SEEG à la gouvernance profondément assainie, arrimée aux meilleurs standards et capable de délivrer un service de qualité aux usagers.

«C’est pourquoi, je saisis l’opportunité offerte par cette rencontre pour solliciter de l’ASEA un accompagnement permanent et efficient de la SEEG dans le renforcement des instruments de gouvernance afin de lui permettre d’assurer plus efficacement la mission de service public qui lui est dévolue», a déclaré Paterne Djambou. Selon lui, le gouvernement souhaite également, au regard de l’expérience de l’ASEA dans le domaine de la formation, un accompagnement spécifique de la SEEG pour faire du centre des métiers Jean Violas, un pôle d’excellence sous régional dans les métiers de l’énergie.

 
GR
 

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