En vue des prochaines échéances électorales au Gabon, la coalition pays du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (RDHAC) organise depuis le lundi 17 avril à Libreville un atelier de renforcement institutionnel au profit de ses membres. Cette rencontre rehaussée par la présence du président de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), Pr Rémy Ngoy Lumbu, permettra d’évaluer 48 heures durant la loi portant promotion et protection des défenseurs des droits humains au Gabon.

Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (RDHAC) renforce les capacités institutionnelles de ses membres, le 17 avril 2023. © Gabonreview

 

Renforcement institutionnel de la coalition pays-Gabon et évaluation du plaidoyer de la loi portant promotion et protection légale des défenseurs des droits humains au Gabon, sont les points au cœur de l’atelier de renforcement des capacités des membres du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (RDHAC) Gabon. Le président de Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), Pr Rémy Ngoy Lumbu a présidé les travaux de cet atelier, ouvert ce lundi 17 avril 2023.

Cette rencontre de 48 heures a pour objectif de contribuer à l’ouverture de l’espace civique à travers le renforcement des capacités techniques institutionnelles et organisationnelles des coalitions, l’appropriation et l’usage des instruments relatif à la démocratie et à la gouvernance, le suivi et le reporting (compte rendu) des élections, ainsi que l’évaluation du plaidoyer en vue de l’adoption de la loi portant protection et responsabilité du défenseurs de droits humains.

«Je suis venu dans le cadre de l’invitation du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale pour participer à un séminaire sur le renforcement des capacités institutionnelle de la coalition nationale des droits de l’homme, et aussi essayer d’évaluer avec la société civile, où en est le Gabon sur la question de la loi sur la protection des défenseurs des droits de l’homme, parce que nous avons déjà invité tous les États d’Afrique centrale à adopter une loi qui protège les défenseurs des droits de l’homme», a indiqué Pr Rémy Ngoy Lumbu.

Selon le président du CADHP, malheureusement, cette question a été prise au sérieux uniquement dans la zone CEDEAO en Afrique de l’Ouest. Il y a encore des pays qui doivent le faire dans les autres zones donc la zone Nord, Sud, Est ainsi que la zone centrale. «Nous faisons régulièrement des plaidoyers dans ce sens-là. Avec les organisations de la société civile, on regardera et on nous ferra un rapport sur la situation par rapport à cette loi au Gabon. On aura une mise à jour par rapport à la situation qui nous permettra maintenant de regarder avec les autorités nationales», a-t-il expliqué. D’après lui, globalement, la situation générale des droits de l’homme n’est pas bonne dans tous les pays. Il y a certains pays où les droits politiques et civils sont en difficultés. Il y a d’autres où ce sont les droits économiques et socioculturels qui connaissent pas mal de problèmes.

© Gabonreview

Cet atelier de renforcement des capacités intentionnelles intervient dans un contexte où le Gabon tiendra en août prochain trois élections couplées. «Nous souhaitons que les dispositions que nous n’avons pas pu prendre pour éviter ce qui s’est passé en 2016, du moins pour ce qui est de l’organisation de la société civile que nous sommes. Nous souhaitons que cette disposition soit prise pour que chacun de nous puisse jouer sa partition dans la défense des règles démocratiques, dans le respect du citoyen et surtout dans la mobilisation sociale pour que la seule intonation qu’on entende avant et après les élections, c’est le bruit du bulletin de vote, pas des armes», a déclaré Marc Ona ; 1er vice-président du conseil d’administration du REDHAC, tout en indiquant que les défenseurs des droits de l’homme, tant au Gabon, en Afrique et au-delà, doivent être prêts pour affronter tous les défis qui leurs attendent, d’où l’importance de ce renforcement de capacités.

Le président de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a remis du matériel pour renforcer les capacités institutionnelles de la coalition nationale en lui remettant du matériel informatique et un peu de moyens pour lui permettre de se prendre en charge en termes de loyer et de connexion internet. Cet atelier s’achève le 18 avril prochain avec plusieurs résultats attendus.

 
GR
 

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