Élections 2023 : Le niet de l’ACR à la candidature d’Ali Bongo et aux «élections illégales»
L’Alliance pour le changement et le renouveau (ACR) de Bruno Ben Moumba a déclaré, le 1er juillet à Libreville, que «ces élections sont illégales» et que «le chef de l’Etat ne peut pas se présenter».
L’Alliance pour le changement et le renouveau (ACR) de l’ancien vice-Premier ministre, Bruno Ben Moumba, s’est prononcée, le 1er juillet à Libreville, sur les trois élections (présidentielle, législatives et locales) du 26 août prochain. A travers une déclaration baptisée «Appel national pour une transition politique et contre les élections générales au Gabon qui ne seraient qu’une tentative de passage en forces d’un pouvoir agonisant», la formation politique se réclamant de l’opposition, estime que ces scrutins ne s’inscrivent pas dans la légalité.
Selon L’ACR, tout converge vers un passage en force de l’actuel occupant du palais du bord de mer. Le directoire de cette écurie politique dont le leader a été ministre d’Ali Bongo, estime que «ces élections sont illégales» et que «le chef de l’Etat ne peut pas se présenter parce qu’il avait lui-même déclaré, le 12 mars 2023, avoir été absent du pays pendant 5 ans».
Le parti de Bruno Ben Moubamba s’oppose de même à l’organisation des élections annoncées «parce que la date fixée par le CGE est en violation flagrante de la loi électorale». Le texte invoqué, explique-t-il, «stipule pourtant, dans ses articles 25 et 30, que les candidats aux élections gabonaises ne peuvent pas déposer leur dossier tant que la liste électorale n’a pas été publiée, d’une part, et tant que les Commissions électorales n’ont pas été homologuées, d’autre part».
Aucun Gabonais n’a donc le droit d’aller voter «parce qu’ils ne sont pas légalement inscrits sur les listes électorales», estime l’ACR.
L’ACR estime qu’«une transition politique est nécessaire et inévitable» au Gabon. Evoquant les ennuis de santé du président Ali Bongo Ondimba, depuis son a AVC en Arabie Saoudite, la formation politique de Ben Moubamba pense que «le maintien au pouvoir du chef actuel de l’Exécutif est une violation flagrante de l’article 12 de la Constitution gabonaise». «Premièrement, le président Ali Bongo a eu un accident vasculaire cérébral à Ryad en octobre 2018. Malgré les demandes multiformes, les autorités judiciaires de notre pays, le Gabon, n’ont pas daigné autoriser un examen médical officiel au chef de l’Exécutif».
Pour étayer leur argument, l’impact d’un AVC sur la santé d’une personne a été décliné. Et s’appuyant sur leurs explications, les membres de l’ACR déduisent l’incapacité d’Ali Bongo Ondimba à «prendre des décisions» et lui dénient toute légitimité pour briguer un autre mandat. Aussi réclament-ils, «sans conditions», une transition politique. Ce, d’autant plus qu’organiser les élections en l’état actuel seraient selon eux, mettre la charrue avant les bœufs.
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