«La promotion de la paix et de la cohésion sociale avant, pendant et après les élections revêt une importance capitale». Appelant les communicateurs, lors d’un séminaire à Lambaréné, à contribuer au maintien d’un climat de paix et de sécurité, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale, Abdou Abarry, a souligné l’importance de la paix et de la cohésion sociale pendant le processus.

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, Abdou Abarry. © Unoca/Samperode Mba Allogho

 

À Lambaréné, au centre du Gabon, dans la province du Moyen-Ogooué, vient de se dérouler un séminaire organisé par la Haute autorité de la communication (HAC). Une initiative prise en amont de la présidentielle, des législatives et des locales du 26 août prochain au Gabon. À cette occasion, le chef du Bureau des Nations-Unies pour l’Afrique centrale (Unoca), Abdou Abarry, par ailleurs Représentant spécial du Secrétaire général de cette Organisation, s’est exprimé, invitant les communicateurs, dans l’ensemble, à se mobiliser pour «contribuer à la prévention et à la lutte contre la possible montée des discours de haine et la stigmatisation de certains candidats, mais aussi, la forte exposition du public à la mésinformation, à la désinformation et à la mal information».

«Maintenir un climat de paix et de sécurité»

Si cette rencontre de trois jours à Lambaréné a permis aux professionnels de la communication d’échanger sur les voies et moyens d’éviter «ces fléaux qui mettent à mal la démocratie ainsi que le vivre-ensemble» dans la plupart de nos sociétés, en période électorale, il a de même été le moment idéal pour le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU d’insister sur les bonnes pratiques. Raison pour laquelle, il a invité chacun, dans son corps de métier, à jouer pleinement son rôle «avec abnégation, en ayant à l’esprit l’intérêt général» de leurs lecteurs, auditeurs et téléspectateurs.

«La liberté d’expression dont vous jouissez doit ainsi être mise à profit non pas pour alimenter la violence et les règlements de compte politiques nourris par la calomnie, l’injure et la diffamation, mais pour contribuer, aux côtés des autres acteurs, à maintenir un climat de paix et de sécurité pendant la période cruciale qui commence le 11 août avec le lancement de la campagne électorale», a-t-il indiqué.

Et l’Unoca émet ou suggère aux professionnels de la communication, des chartes de bonne conduite des médias et des journalistes en période électorale. Un outil pouvant, dans les années à venir, aider à préserver la paix sociale, la cohésion et l’unité nationale ainsi que la promotion des droits humains durant les processus électoraux.

© Unoca/Samperode Mba Allogho

Appel «à des élections dont les résultats reflèteront le ou les choix librement exprimés»

Le Gabon organise en effet des élections générales pour la première fois de son histoire. La présidentielle, les législatives et les locales se dérouleront le même jour. Ce qui provoque depuis l’annonce, un tollé général. Abdou Abarry, au nom de l’Unoca, a réitéré l’engagement de son institution «à soutenir des élections inclusives et pacifiques au Gabon». «Je réaffirme également ma disponibilité à offrir les bons offices du Secrétaire général des Nations unies pour en garantir le succès», a-t-il dit, appelant «à des élections dont les résultats reflèteront le ou les choix librement exprimés par le peuple au bout d’un processus crédible, transparent, participatif et sincère».

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies pour l’Afrique centrale rappelle que comme il l’a dit au Conseil de sécurité le 5 juin dernier, lors de la présentation du rapport du Secrétaire général sur la situation dans la sous-région et sur les activités de l’Unoca, son organisation et lui veilleront «à ce que les épisodes de violence qui ont, dans le passé, marqué les élections soient évités à tout prix». Aux journalistes, il a fait savoir que leur concours sera précieux, car «il en va de la stabilité et du développement durable du Gabon, qui est et doit demeurer un pays où règne la paix et la quiétude sociales».

«C’est ensemble que nous pourrons préserver cette paix et cette quiétude sociales !», a-t-il précisé.

 
GR
 

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