Le ministre de l’Éducation nationale s’est récemment entretenu avec les fédérations des associations des parents d’élèves. L’objectif de la rencontre est de trouver une stratégie efficace pour lutter contre les violences en milieu scolaire.

Le ministre de l’Education nationale s’entretenant avec les parents d’élèves. © D.R.

 

La rentrée des classes se profile à l’horizon et pour mieux la préparer, le ministre de l’Éducation nationale a rencontré, le 18 août, trois fédérations nationales de parents d’élèves : Capeg, Fenapeg et CNPE. Entre bilan de l’année scolaire écoulée et préparatifs de la rentrée des classes, plusieurs sujets jugés importants ont été évoqués dont celui des violences en milieu scolaire. 

«Nous avons parcouru ensemble de façon globale les points forts de l’année scolaire, les points à améliorer parce qu’au-delà des efforts qui ont été faits il y a beaucoup de points à améliorer», a déclaré la présidente de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Gabon (Fenapeg). Selon Sandrine Carole Mekame, quelques préoccupations spécifiques au mouvement parental ont été abordées, notamment la question des violences à l’école qui est préoccupante. 

«C’est une préoccupation majeure et chaque année depuis 3 ans, des colloques sont organisés. Nous travaillons dessus et nous revenons dessus parce que nous nous rendons compte qu’il y a des aspects à améliorer», a-t-elle déclaré. Ces violences sont autant physiques que verbales : brimades, harcèlements, injures, moqueries, menaces, rumeurs, chantages. 

Certains indélicats, fait-on remarquer, «prospectent, repèrent puis filent leurs victimes pour les agresser et les dépouiller en groupe dans des coins isolés» quand ils n’opèrent pas en bande pour dépouiller leurs victimes. D’autres «arrachent des objets, prennent la fuite devant les enseignants et le corps administratif et quand il y a résistance, ils se battent à l’arme blanche». En avril dernier, le ministre de la Justice indiquait que ce phénomène a pris «une dimension tellement inquiétante» qu’il fallait plus d’efforts pour le combattre. 

Aujourd’hui, les parents d’élèves qui disent travailler dessus veulent améliorer leur stratégie pour mieux contrer ces violences. «Nous allons nous retrouver entre parents pour voir les points faibles de la stratégie qui est adoptée en ce moment et voir comment nous pouvons l’améliorer parce que la thématique des violences scolaires reste une préoccupation non seulement pour les parents, mais aussi pour les autorités de l’Éducation nationale», a fait savoir Sandrine Carole Mekame.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Lavue dit :

    C’est simple la solution, au lieu d’essayer des choses compliquées faut commencer par construire suffisamment d’écoles dotées de suffisamment de salles de classes. Ce qui permettrait d’avoir des classes de 30 à 35 élèves maximum comme on le voit dans les pays européens soucieux de la qualité de l’éducation donnée aux enfants, qui sont l’avenir d’un pays. Quand les élèves suivent bien les cours, dans des classes à effectif raisonnable, il y a peu de place à la violence. Il faut aussi revaloriser la fonction d’enseignant par des salaires et des conditions de vie attractives. Comment des pays sous-développés come le Gabon, peuvent-ils se permettre de reléguer l’école au rang de non-priorité?
    Si on règle cela on aura déjà résolu une très grande partie du problème de la violence à l’école.

    Mais au lieu que le Gouvernement se donne en spectacle seul, il vaut mieux écouter les enseignants qui vivent au quotidien les problèmes de l’école et qui ont forcément des pistes sérieuses de solutions. Il faut travailler ensemble, car personne ne peut croire qu’il suffit d’être du Gouvernement pour être capable d’inventer seul des solutions aux problèmes de l’école. Un peu de pragmatisme et de modestie ça n’enlève rien aux membres du gouvernement, mais ça aide beaucoup à avancer!

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