Déplorant la fuite en avant du gouvernement face aux revendications «justes et légitimes» des enseignants, et consternée par le blocage du système éducatif gabonais depuis plusieurs semaines, l’Union nationale a appelé 13 décembre, l’ensemble des acteurs à ouvrir des négociations pour sortir l’école gabonaise de la léthargie dans laquelle elle baigne.

Le système éducatif gabonais paralysé depuis le 27 septembre 2021. © D.R.

 

Préoccupée par l’état de l’éducation nationale traversée par une profonde crise, le parti de l’opposition l’Union nationale(UN), par la voix de son nouveau président, Paulette Missambo, a invité le 13 décembre le gouvernement au ressaisissement et à renouer sans délai «le dialogue avec les syndicalistes» afin de trouver définitivement et de manière pérenne des solutions aux problèmes qui plombent de manière durable le système éducatif du pays.

« Depuis la rentrée scolaire 2021-2022 et avant, l’Union nationale suit avec intérêt la crise de l’Éducation. L’Union nationale constate pour le regretter la fuite en avant du gouvernement devant les revendications somme toutes légitimes des enseignants. L’Union Nationale constate pour le regretter la fuite en avant du gouvernement devant les revendications somme toutes légitimes des enseignants. Cette gouvernance à la hussarde contribue malheureusement à compliquer la résolution des problèmes posés et braque les syndicats », a déploré Paulette Missambo.

Au regard de la gravité de la situation et pour l’intérêt du pays et de sa jeunesse, la présidente de l’UN recommande à Rose Christiane Ossouka et à son équipe, en lieu et place des déclarations intempestives, des menaces de radiation, la rétention des salaires, plus graves encore la transformation des responsables d’établissements en indics chargés de donner les noms des grévistes, retenus pour faire plier les enseignants. Elle appelle le gouvernement à «renouer sans délai avec les syndicats pour une reprise sincère et apaisée du dialogue à court terme, et à long terme de trouver des solutions définitives et pérennes aux problèmes posés depuis plusieurs années par les enseignants», car estime-t-elle, «ni l’École gabonaise, ni l’avenir du Gabon ne méritent le spectacle actuel».

En effet, le système éducatif gabonais est paralysé depuis le 27 septembre dernier, date de rentrée scolaire 2021-2022. Et la cerise sur cette situation de léthargie est l’amputation du premier trimestre de deux semaines de cours, dans le cadre de fin du premier trimestre initialement programmé pour le 17 décembre au 2 janvier. Pourvu que cette diminution de semaines de cours permette aux deux parties en conflit d’aplanir leurs différends pour tenter de sauver l’école gabonaise.

 
GR
 

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