Le sit-in des enseignants membres du Syndicat de l’éducation nationale (Sena), de la Fédération syndicale des enseignants de l’éducation nationale (Feseena) et de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), prévue le 8 octobre pour exiger du ministre de la Fonction publique le déblocage des situations administratives des agents du secteur de l’éducation, a été empêché par les forces de police nationale.

Les leaders syndicaux, le 8 novembre 2021. © Gabonreview

 

Espérant débuter la semaine avec une réponse positive de la part du ministre en charge de la Fonction publique, Madeleine Berre, sur la production des arrêtés instituant le guichet spécial pour accélérer le traitement des situations administratives et organisant les concours internes d’entrée à l’École normale supérieure (ENS) et à l’École nationale des instituteurs (ENI) ; les enseignants membres de Sena, de la Feseena et de la Conasysed se sont heurtés aux forces de police ayant reçu l’ordre d’empêcher la tenue de toute manifestation, fut-elle pacifique devant le ministère.

«Nous sommes venus ce matin, pour demander au ministre de la Fonction publique de nous remettre l’arrêté qui organise les concours de l’ENS et de l’ENI, l’arrêté qui accélère le traitement des régularisations des situations administratives en instituant un guichet spécial. Nous avons prévu un rassemblement au niveau de la fonction publique ce matin, à notre arrivée sur le lieu du sit-in, nous avons trouvé un dispositif policier mis en place, tant bien même, nous ayons pris les dispositions préalables en saisissant le ministre de l’Intérieur», a indiqué le délégué général de la Conasysed, Louis Patrick Mombo, déplorant le fait que le gouvernement ait violé la loi en n’empêchant illégalement ce sit-in de ce jour, malgré la lettre adressée au ministre de l’intérieur, à cet effet.

Déplorant cette situation, les leaders syndicaux assurent que l’arrêté 390 qui gèle les recrutements, les concours, fait exemption aux secteurs de l’éducation, l’enseignement supérieur, la santé et les la défense. « Nous ne sommes pas concernés par ce gèle, mais depuis sept ans nos situations sont bloquées. Nous sommes là, pour exprimer notre mécontentement vis-à-vis du gouvernement parce que nos situations ne sont pas traitées», a renchéri Louis Patrick Mombo. Il assure que les enseignants vont paralyser le système éducatif gabonais sous peu s’ils n’obtiennent pas gain de cause.

Ces syndicalistes accusent le gouvernement de faire la sourde oreille sur leurs revendications portant sur le paiement des rappels, les avancements, les reclassements, l’arrimage de la pension retraite au nouveau système de rémunération, l’octroi de la prime covid-19 et l’organisation des concours d’entrée à l’École normale supérieure (ENS) et à l’École normale des instituteurs (ENI).

 
GR
 

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