Education : L’effet pschitt de la rentrée des classes
Les enseignants des principales formations syndicales du pays n’étaient pas à leurs postes, ce 31 octobre, date annoncée de rentrée des classes à travers le pays.
Comme décidé à l’issue de leur assemblée générale tenue le 29 octobre dernier à Libreville, les enseignants fédérés au sein des principales formations syndicales du pays, étaient absents des salles de classe, ce 31 octobre.
En dépit de l’appel du ministre de l’Education nationale, les membres de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) ou encore ceux du Syndicat de l’éducation nationale (Sena), sont donc restés chez eux.
A Libreville, notamment, salles de classe des principaux lycées et collèges publics étaient quasiment vides à défaut d’être carrément fermées. Les élèves erraient dans les cours, tandis que ceux venus procéder à leur réinscription, étaient désemparés. Côté administration, n’étaient présents que quelques éléments venus assurer la continuité des réinscriptions des élèves.
Une situation déplorée par les responsables d’établissement qui, du moins, ont dit comprendre la position des enseignants. «Je suis enseignant avant tout. Je comprends que les enseignants travaillent dans des mauvaises conditions avec des effectifs pléthoriques. Certains d’entre nous n’ont jamais reçus de postes budgétaires, sans oublier le problème des vacations», a déclaré un responsable d’établissement ayant requis l’anonymat.
«Nos revendications sont légitimes. Nous regrettons que le gouvernement n’ait jamais trouvé des solutions à ces problèmes. On a l’impression de faire du surplace. Je regrette pour l’avenir de nos enfants qui paient le lourd tribut», a-t-il poursuivi.
Une inquiétude tout aussi partagé par les parents d’élèves. «Nous sommes inquiets par rapport à la situation que traverse l’école gabonaise. Nous sommes venus ce matin pour procéder aux inscriptions, comme nous étions au village à cause de la situation du pays. Mais nous constatons qu’il n’y a aucun enseignant. Nous ne savons plus où nous allons et c’est dommage pour notre pays», a déclaré un parent d’élève désabusé.
Réunis en assemblée générale, le 29 octobre, la Conasysed et le Sena avaient conditionné la reprise des cours au paiement de la Prime d’incitation à la performance (Pip) du deuxième trimestre 2015, du paiement des rappels de l’organisation du concours interne d’entrée à l’Ecole nationale supérieure (ENS), du paiement intégral des arriérés de salaires séquestrés en 2015. Les syndicats ont également exigé du gouvernement l’arrêt des affectations arbitraires dont sont victimes leurs membres ainsi que la transformation des établissements primaires en établissements secondaires.
Auteur : Jean-Thimothé Kanganga
10 Commentaires
Pendant ce temps, les petits Français du GABON sont eux, scolarisés…le plus normalement du monde!!!
C’est l’éducation à deux vitesses, les riches payent, les pauvres, français ou non, n’auront pas accès aux savoirs.
C’est le Bongoland !
Les choses sont claires :il n’y aura pas école!
Vous vous attendez à quoi? Une reprise des cours avec des revendications qui n’ont jamais vues le jour? Le gouvernement n’a qu’ assumer ses responsabilités.
Les enfants des politiciens vont à l’école, les nôtres restent à la maison et on s’étonnera que le petit-fils de Bongo puisse diriger le mien.
Les syndicalistes pensent qu’ils font du mal à Bongo et du bien à Ping mais c’est mal connaitre ceux qui nous gouvernent ou aspirent à gouverner. Quand le peuple ne croit plus à rien on peut lui faire croire n’importe quoi.
parce que vous pensez être meilleur qu’un enseignant qui vit avec sa famille à l’internat d’un établissement incapable de se loger !!!
Quand on est au stade d’uniformiser les coefficients des diverses matières, à transformer les écoles primaires en C E S, sans qu’on sache où va t-on caser les apprenants de ces dites écoles, il n’y a plus à chercher de quel coté se trouvent l’incompétence et le sabotage!
Les enseignants ont totalement raison. Au lieu de prioriser les dépenses sur l’organisation de la CAN 2017, il aurait fallu penser d’abord aux problèmes de l’éducation qui ne datent pas d’aujourd’hui. Il y’a quand même des priorités (agriculture « pas comme le projet graine », éducation, santé, routes, habitat,…) pour le développement de notre beau pays.
Une proposition à Ali: qu’il envoie les policiers et autres corps habillés enseigner c’est mieux !
Vous avez un président arrogant qui en connait que la force.
Lui et ses hommes n’ont qu’à prendre la craie et aller donner des cours dans les salles de classes.