Éducation : Camélia Ntoutoume suspend le DG de l’ENS
Au Gabon, la ministre de l’Éducation nationale a suspendu à titre conservatoire le directeur général de l’École normale supérieure (ENS). Un mois après que le Syndicat national des enseignants chercheurs et chercheurs section ENS a accusé le ministère de l’Éducation nationale d’être à l’origine des dysfonctionnements de cet établissement d’enseignement supérieur placé sous la cotutelle des ministères de l’Enseignement supérieur et de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclerc accuse le DG suspendu d’insubordination.
Que se passe-t-il à l’École normale supérieure (ENS) ? À travers une note datée du 18 décembre 2024, le ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclerc, a suspendu à titre conservatoire le Pr Rufin Didzambou, le directeur général de cet établissement d’enseignement supérieur placé sous la cotutelle des ministères de l’Enseignement supérieur et de l’Éducation nationale. Nommé en Conseil des ministres du 7 février 2024 sur proposition du ministre de l’Enseignement supérieur, Ruffin Didzambou aurait heurté la sensibilité de Camélia Ntoutoume Leclerc. 10 mois après sa nomination, il a été suspendu.
Camélia Ntoutoume Leclerc a pour ainsi dire, justifié cette suspension par «des nombreuses dérives enregistrées dans le fonctionnement et l’organisation de l’ENS, ainsi que des cas d’insubordination notoire et autres décisions prises au mépris des dispositions légales et réglementaires régissant l’ENS». Cette suspension est intervenue un mois après que le Syndicat national des enseignants chercheurs et chercheurs section ENS (Snec-ENS) a accusé le ministère de l’Éducation nationale d’être à l’origine des dysfonctionnements de l’ENS souhaitant par ailleurs que la cotutelle de cet établissement d’enseignement supérieur soit retirée au ministère de l’Éducation nationale.
Certaines indiscrétions assurent que Rufin Didzambou épouse l’idée du Snec-ENS qui juge «toxique» cette cotutelle tant, le ministère de Camélia Ntoutoume Leclerc ne créerait que des problèmes dont la charge financière n’incomberait qu’au ministère de l’Enseignement supérieur. Les syndicalistes qui souhaitent en outre que la tutelle exclusive de l’ENS soit accordée au ministère de l’Enseignement supérieur, assuraient déjà que l’Éducation nationale qui assure la présidence du Conseil d’administration de l’ENS, «ne semble briller que par la prise d’injonctions et autres instructions sans pour autant prendre les responsabilités que lesdites injonctions impliquent».
Camélia Ntoutoume Leclerc a en remplacement du Pr Rufin Didzambou, nommé le Pr Roger Ondo Ndong. Cumulativement avec sa fonction de directeur des Études 1, son intérim est limité à l’expédition des affaires courantes.
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