Éducation à la sexualité : Un atelier de formation pour éducateurs et parents d’élèves
Jusqu’ici enseigné uniquement au pré-primaire, au primaire et à l’enseignement secondaire général, le projet d’éducation complète à la sexualité (ECS) s’ouvre désormais aux établissements de formation techniques et professionnels. Un atelier de renforcement des capacités a été organisé du 23 au 27 novembre 2021, au profit d’enseignants, parents, jeunes leaders et personnel d’encadrement.
Le ministère en charge de la formation professionnelle et celui de l’Education nationale, avec l’appui de l’Unesco et de la Banque africaine de développement (BAD), sont à pied d’œuvre pour l’élargissement du projet d’éducation complète à la sexualité (ECS). Une délégation composée des membres de ces institutions descendue le 26 novembre au centre de formation professionnelle de Nkembo, pour s’imprégner du bon déroulement de la série de formations initiées au profit d’enseignants, parents, personnels encadrement et jeunes leaders, dans le cadre de la mise en œuvre des « activités d’information, éducation et communication sur les IST, le VIH/Sida et la santé sexuelle et reproductive des adolescents». Cet atelier entre dans le cadre du Projet de renforcement des capacités pour l’employabilité des jeunes et l’amélioration de la protection sociale (RCEJAPS).
« L’Unesco depuis une vingtaine d’années accompagne le Gabon dans l’éducation à la santé sexuelle et de la reproduction ou l’éducation complète à la sexualité (ECS). Mais malheureusement pendant longtemps, le sous–secteur de l’enseignement technique et la formation professionnelle avait toujours été laissé de côté. Ainsi, nous avons saisi l‘opportunité du projet RCEJAPS qui intègre un aspect sur les activités d’information éducation et communication sur les IST le VIH Sida et la santé sexuelle reproductrice chez les adolescents, pour apporter notre appui technique à la mise en œuvre de cet axe du projet, en associant les parents d’élèves qui sont au cœur de l’éducation de leurs enfants», a expliqué l’administrateur national de programme chargée de l’éducation au bureau Unesco Gabon, Séraphine Memine.
Le RCEJAPS dans son axe d’information éducation et communication sur les IST le VIH Sida et la santé sexuelle reproductrice chez les adolescents, vise à doter les élèves, les étudiants, les parents d’élèves, le personnel d’encadrement et d’appui de l’enseignement technique et professionnel, de compétences et valeurs leur permettant de faire des choix responsables en matière de sexualité. Il s’agit de prévenir par l’éducation et la sensibilisation les IST/Sida, les grossesses précoces et/ou non désirées, le Covid-19, l’intimidation, la discrimination et la violence de genre en milieu scolaire (VBGMS) ainsi que l’usage de drogues.
«C‘est la raison pour laquelle avons souscris à ce projet et nous souhaitons introduire cette formation dans les programmes de formations professionnelles, afin que les prochaines générations puissent être sensibilisées sur ses maux en milieu scolaire. Nous sommes actuellement à la deuxième phase qui consiste à la formation du personnel d’encadrement administratif, de quelques stagiaires et des parents d’élève. Il s’agit pour nous de permettre la sensibilisation de nos stagiaires sur toutes les questions sexuelles, de violence en milieu scolaire, de grossesse précoce», a indiqué la directrice générale de la formation professionnelle, Arielle Aurore Ambengat.
Les travaux de cet atelier sont axés sur les mécanismes de déploiement des programmes complets d’éducation sexuelle au sein de l’enseignement technique et professionnel. Ils visent à renforcer les compétences pédagogiques des enseignants, susciter l’adhésion des parents au programme de l’Éducation à la santé sexuelle et de la reproduction (ESSR). « Il s’agit d’un projet de 304 mille dollars américains soit 175 millions de francs CFA pour lequel, le gouvernement et la BAD ont estimé qu’il faut former ces jeunes sur ces questions sensibles pour induire des changements. C’est une formation spécifique de par sa conception, qui prend en compte toutes les parties prenantes (élèves, les parents d’élèves, l’encadrement) pour induire des comportements nouveaux. Nous avons là quelque chose qui ira dans la pérennité », a souligné le chef du projet, François Boukangou.
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