Le feu couve au ministère des Eaux et Forêts où les agents accumulent plusieurs trimestres d’impayés de prime. Lors d’une assemblée générale ce jeudi 1er août, le Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef) est monté au créneau en interpellant les autorités de la Transition. «Le général Ntossui fait pire que Lee White», regrettent les syndicalistes, assurant que le membre du gouvernement de la Transition «refuse» de pratiquer le dialogue et d’appliquer l’esprit de l’arrêté fixant les primes.

Serge Roland Pambou entouré des secrétaires généraux du Synapef, le 1er août 2024. © GabonReview

 

«Nous sommes désolés de constater que notre frère qui est un Gabonais vienne aujourd’hui nous humilier, nous traiter pire que Lee White», ont regretté ce jeudi 1er août, les agents du ministère des Eaux et forêts réunis au sein du Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef). Sortis de 4 ans de grève sous le règne du ministre Lee White, 10 mois après le début de la Transition ils assurent que leurs conditions n’ont pas changé et le membre du gouvernement de la Transition ne ferait rien en ce sens. Nommé à la tête de ce département ministériel, le général de brigade Maurice Ntossui Allogo refuserait de collaborer avec les partenaires sociaux.

«Jusqu’à maintenant, nous avons souhaité rencontrer le ministre, il ne nous répond pas. Il fait même pire que le ministre Lee White», a déclaré le président du Synapef, Serge Roland Pambou. «Rien ne bouge depuis 10 mois que nous sommes avec le général Ntossui. Le malaise vient du fait que nous avons des situations qui étaient là depuis le ministre Lee White, mais qui n’ont toujours pas été prises en compte», a renchéri Prince Marc Nsole Bitéghé, le secrétaire général adjoint du Synapef. Là-bas, les agents revendiquent le paiement de leurs primes et la révision de l’arrêté 43 fixant ces primes ou l’application stricte dudit texte.

Pour se faire entendre, les agents ont décidé de faire le tour du ministère en chantant «On veut nos primes». © GabonReview

«Nos visages dégagent la misère»

«Le refus par la tutelle de revisiter cet arrêté constitue un point de mal-gouvernance qui ne permet pas la répartition équitable de la prime. Ce qui met à mal le climat social au sein du ministère», a déclaré Prince Marc Nsole Bitéghé. À en croire le Synapef selon qui, la tutelle s’attèle à payer la prime du 4e trimestre 2023 alors que le 4e trimestre 2024 court déjà, le ministre aurait choisi une seule recette pour le paiement des primes des agents alors que selon l’arrêté, les primes se paient sur la base de plusieurs recettes. Mieux, il aurait plafonné à 750 millions de francs CFA le montant global à partager et dans lequel, il ponctionne 40% pour les besoins de fonctionnement du ministère alors que le ministère a un budget de fonctionnement.

«Mais malgré ça, rien n’est fait», assurent les syndicalistes, selon lesquels, depuis son arrivée, la somme de 600 millions de francs CFA a été ponctionnée sans amélioration des conditions de travail. «Je ne sais pas comment on peut traduire ce que nous vivons, ce que nous ressentons. Même nos visages dégagent la misère», a commenté le secrétaire général du Synapef. Il n’y aurait pas de papier ni encre, pas d’eau, pas de bus de transport, plus de médicaments à l’infirmerie créée sous la gouvernance de Lee White. «Nous sommes obligés d’aller pisser à l’extérieur des Eaux et forêts», a-t-il regretté.

Instantanés de l’AG. © GabonReview

Malaise entretenu par une somme d’injustices

«Lui-même a du mal à se soulager là-haut, il est parfois obligé de venir en dessous alors qu’il faut un suppresseur et des cuves pour permettre à l’eau de grimper», a-t-il ajouté. «À défaut on puise son eau en bas, on emmène au 7e», a signalé le président du Synapef se demandant avec les autres où passe l’argent. Comme travaux, Maurice Ntossui Allogo ne serait hâté que pour la réalisation d’un mât. Sur l’enveloppe globale, il reste environ 400 millions à partager entre les agents et le ministre. Par catégorie et en francs CFA, 351 300 pour les A1, 270 000 pour les A2, 208 000 pour les B1, 160 000 pour les B2, 123 000 pour les C, 94 000 pour la main-d’œuvre non permanente (Monp), environ 500 000 francs CFA pour les directeurs.

«En A2, avec Lee White les agents touchaient 400 000 francs CFA de prime et les directeurs jusqu’à 1 million», regrettent encore les syndicalistes qui se plaignent de toucher «une misère» alors que leur secteur se porte bien. Notant qu’il avait été demandé que les personnes travaillant au sein du ministère, mais n’ayant aucun statut soient sucrés des listes des primes, il signale que le ministre pour sa part, «impose de mettre ses gens du cabinet qui n’ont aucun statut». Le Synapef, qui évoque une somme d’injustices, a décidé à l’issue de cette assemblée générale d’écrire aux autorités de la Transition, dont le Président et le Premier ministre, en plus de déposer un préavis de grève. Lequel couvrira une période de huit jours.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Jean Jacques dit :

    Non ,non,vous gabonais, les esprits remplient de haine,jalousie, racisme, homophobes et le cynisme, aujourd’hui vous osez dire que le fameux ministr actuel est gabonais comme vous?
    Laissez les choses du Gabon, aux gabonais eux-mêmes. Ministre un père et mère gabonais, vos vies ont beaucoup changées,vous vivez déjà mieux qu’avec lee write. De n’importe quoi seulement dans les Républiques de bananes, on enleve quelqu’un de sûr pour les aventuriers.

    • Actu dit :

      @ Jean-Jacques (Lee white)

      Vous avez piller les forets du Gabon alors qu’aucun africain encore moins Gabonais ne peut rever gerer les forets d’Angleterre,d’Ecosse d’Irlande du Nord.

      Les Gabonais vous ont qd meme fait un peu confiance . Est ce que vous pouvez faire autant aux Gabonais chez vous?

      Mr Lee white il ne sert a rien de venir pleurnicher ici apres avoir pris notre argent et tenter d’hypotequer nos forets aux creanciers Americains!

      Vous n’avez qu a vous en prendre a vous meme et bande a Ali qui avez mis notre pays a terre.

  2. Jean Jacques dit :

    Ne regrettez plus Lee write, votre barbarie, sans preuves vous avez accusé lee write de tous les mots,il n’était pas gabonais,en oubliant sa compétence dans son domaine, aujourd’hui vos vendeurs d’illusions qui ont employé des mots(dignité, félicité)sans connaître la signification, votre dignité a été rendue, y compris la félicité pourquoi alors la grève le ministre tutelle est gabonais vous souffrez? D’ici vous allez comprendre qu’Ali connaît mieux les gabonais civile et militaire, pourquoi il nommait les étrangers à certains postes ?Par ce qu’il connaît les gabonais, depuis olingui est là bientôt un an citez seulement un acte pour le social ? La valorisation des retraites ? La bourse au lycée et collège était suspendue,le chômage est tjrs sans solution.

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