Plusieurs ONG environnementales, notamment Brainforest, Cadde, Terre et Communauté, Croissance Saine Environnement et Homeleph proposent au Premier ministre l’organisation des états généraux des Eaux et Forêts pour sortir ce secteur de la crise.

Les organisations de la société civile appellent à l’organisation des états généraux des eaux et forêts. © D.R.

 

Dans un courrier adressé à la cheffe du gouvernement le 8 décembre, cinq organisations de la société civile du secteur environnement ont sollicité de Rose Christiane Ossouka, la tenue des états généraux des Eaux et Forêts qui réuniront les différentes parties prenantes de ce secteur en crise, en lieu et place des assises du conflit homme-faune, initialement prévues pour les 12 et 13 août dernier. «Les organisations de la société civile vous invitent à traiter la problématique homme faune dans la globalité, en organisant les états généraux des Eaux et Forêts tout en conviant les responsables des ministères des mines et de l’agriculture qui sont eux aussi à l’origine des perturbations que vivent les éléphants dans leurs habitats et habitudes alimentaires», déclarent-ils dans leur lettre.

Pour ces derniers, les maux qui minent ce secteur stratégique secteur ne méritent pas que l’on se limite uniquement à résoudre la problématique du conflit opposant les paysans aux pachydermes dans le cadre d’une assise. Ce malaise profond affecte les deux entités du secteur, le ministère des Eaux et Forêts et l’Agence nationale des parcs nationaux qui sont traversés par les mouvements de grève. Un «diagnostic sans complaisance » s’impose afin de mettre en évidence les insuffisances qui plombent le ministère des Eaux et Forêts et l’Agence nationale des parcs nationaux et lesquels  mettent à mal la «concrétisation de la politique nationale en matière de développement durable».

« Considérant les missions dévolues aux deux entités administratives que sont le ministère des Eaux et Forêts et l’ANPN, il ressort que les objectifs assignés à la création des Parcs en 2002, d’une part et la promulgation du Code forestier en 2001, ne conduisent pas aujourd’hui à établir une relation équilibrée entre le développement de l’écotourisme, la contribution accrue de la filière bois dans l’économie nationale et l’amélioration des conditions de vie des populations», soulignent ces organisations. Elles souhaitent que ce diagnostic intègre le bilan global de l’ensemble des projets initiés depuis 20 ans dans le secteur.

Par ailleurs, les OSC environnementales ont marqué leur étonnement sur les résultats d’une étude menée conjointement par l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), le Word Conservation Society (WCS) et le Vulcan portant sur le dénombrement des éléphants de forêt au Gabon établi à 95 000 têtes, à l’heure où le conflit est à son paroxysme. «La communication sur cette étude ne nous parait pas opportune, au regard de la situation dramatique que nous traversons avec les pachydermes».

 
GR
 

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