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E-education : Les points focaux au contact de l’application Xgest
Les représentants des différents établissements scolaires de Libreville ont ouvert, le 5 septembre courant, le bal des formations pour l’appropriation de l’application nationale de gestion de la vie scolaire.
Les participants durant la formation le 7 septembre 2015. © Gabonreview
L’année scolaire, qui débutera le 5 octobre prochain, sera certainement dédiée à l’interconnexion des structures scolaires du pays, notamment au niveau du secondaire avec la mise en œuvre et l’application du progiciel Xgest destiné à la simplification administrative, l’harmonisation des procédures, l’élimination de la distance, l’aide aux parents d’élèves et une meilleure communication. C’est pour réussir cette innovation que les quatre établissements retenus pour la province de l’Estuaire ont accueilli les points focaux, le 7 septembre 2015, pour la formation de l’application nationale de gestion de la vie scolaire.
Si le personnel du lycée Raymond Boukat de Mindoube est déjà rodé à l’utilisation de ce programme censé révolutionner les relations au sein du système éducatif, il n’en va pas de même pour les autres acteurs de la vie scolaire. Et pourtant, par le biais du logiciel Xgest, ils pourront désormais disposer d’informations en temps réel sur la situation des apprenants, l’analyse des réussites et des échecs, les performances par rapport aux années passées, les absences et retards, les résultats des examens nationaux, les bourses…. Reste aux points focaux à tirer le maximum de profit de cette formation, pour la prise en main de l’outil. «À travers ce système, les chefs d’établissement, les enseignants et les apprenants auront à améliorer leur mode de travail. Dans l’ancien système si l’enseignant devait signer près de 3 000 bulletins, avec cette nouvelle application, il signera une seule fois et une fois la signature en machine, celle-ci sera appliquée sur tout le reste de bulletins. Le parent pourra suivre l’enfant à distance même s’il ne se présente pas à l’établissement», a expliqué Jolie Zayene, formatrice au site du Gros Bouquet, assurant que «cette application offre un gain de temps».
Il s’agira pour les participants d’assimiler les différentes instructions et pratiques des modules enseignant, apprenant et administratif. «Le système ne demande pas vraiment de connaissances en informatique. Il faut juste suivre et se mettre au pas. Nous n’avons pas d’ingénieurs pour appliquer le système», a précisé Jolie Zayene, formatrice. «La formation est surtout bénéfique pour les parents, parce qu’ils peuvent consulter et s’informer de ce que font leurs enfants à l’école. Ils peuvent consulter les devoirs des enseignants, les emplois du temps de leur progéniture, et tout le programme de l’établissement. Cette application nous permet également de véhiculer toutes les informations de l’apprenant aux tuteurs», a renchéri Jean Christ Mangary, enseignant au lycée Diba-diba.
7 Commentaires
C’est bon à savoir. Voilà quelque chose de bien.
Effectivement « bon à savoir », cher M. Marcel. Cependant, pourquoi les autres besoins de notre système éducatif, exprimés par les enseignants depuis des décennies, peinent tant à se mettre en place ?
Au-delà de cet avantage matériel qui permet aux parents (combien sont-ils d’ailleurs, qui disposent d’un ordinateur, d’une connexion internet et capables de la financer, déjà qu’ici à Gabon Télécom, par exemple, le coût d’une simple unité de connexion bat des records de cherté alors qu’il faut faire la balance entre payer un ouvrage, un sandwich chaque midi ou une paire de basket à son enfant, et financer une connexion régulière) de suivre l’évolution scolaire de leurs enfants, il y a la prise en compte préalable d’autres réalités sociales des Gabonais. En vrac : le coût de l’électricité, des équipements informatiques de base, l’habitat social, l’urbanisation des villes et de leurs proches banlieues, la formation même des parents à l’outil informatique, le niveau des ressources financières, etc. J’en oublie même.
Croire que c’est seulement à Libreville qu’il existe des lycées et collèges pour tout le Gabon est une très très grave erreur. Je ne le dis pas par rapport à la présente formation dont nous sommes informés de sa dispersion sur plusieurs sites sur le territoire national ; je le dis parce que c’est un constat. C’est pourquoi j’hésite, tout comme j’évite de me féliciter « to de go » de certaines acquisitions sociales faites dans une espèce de précipitation, des acquisitions qui, demain, sans crier gare, peuvent nous lâcher ou ne plus nous satisfaire du tout, des cerveaux bien-pensants ayant voulu aller plus vite que nos faibles possibilités d’évolution intellectuelle et matérielle. Lorgnez un peu vers ces tas d’éléphants blancs qui peuplent la périphérie de nos administrations et les vallées de nos campagnes. Et vous m’en direz des belles…
Cher Kombila, Ne soyons pas trop alarmiste. C’est vrai que beaucoup reste encore à faire. Cependant reconnaissez que le projet tel qu’il a été expliqué, comporte à plus d’un titre de nombreux avantages. Les enseignants sont souvent très disposés à faire la grève, à revendiquer à tout va des avantages par ci, des meilleures conditions par là. Pensez vous que avec de proportions d’enseignants, d’apprenants dont le nombre est énorme repartis à travers tout le pays peut encore être géré manuellement? Ce que je crois tout en restant objectif c’est que c’est un bon début pour avoir une meilleure organisation. Pour ce qui concerne les outils, je me suis posé une question: Les gabonais avaient-ils des portables avant que la technologie GSM soit arrivée au Gabon? Etaient-ils prêts? Après plusieurs années, presque que tous les gabonais sont abonnés à plusieurs réseaux, parfois avec des téléphones portables dont les prix sont même parfois deux fois supérieurs à ceux des ordinateurs portables. Soyez positifs et reconnaissez que c’est une avancée et pensez plutôt à comment faire en sorte que tout le monde puisse se l’approprier….
Et puis, comment voulez vous évaluer les besoins en éducation comme dans les autres secteurs sans système d’informations fiables? Comment voulez vous attester de la véracité de ces besoins, si vous ne possédez pas de système d’informations aussi rustique soit-il ne vous permet d’obtenir les bonnes informations? Pour ma part en étant objectif, j’estime après avoir lu les différentes activités qu’offre cette application, c’est un bon départ.
Kiakiakia….Mackjoss, votre analyse m’emmène effectivement à me dire, tel que nous connaissons les enseignants, si la technologie GSM avait été un produit de l’Etat ou du Ministère de l’Education Nationale, les enseignants auraient demandé au Ministère ou à l’Etat des téléphones portables pour l’utiliser…kiakiakia.
Les enseignants doivent penser à nos enfants et aux parents d’élèves. Les effectifs sont effectivement en pleine croissance, cela mérite plus de structures d’accueils, plus d’enseignants et de meilleures conditions de travail. Cette application aura au moins le mérite d’apporter une meilleure coordination des activités éducatives. Combien de parents irresponsables ne daignent pas toujours suivre correctement les études de leurs enfants soit disant parce qu’ils ne sont pas toujours informés, donc favorisent l’échec scolaire? avec des enseignants dont la qualité et le sérieux reste encore à désirer parce qu’il n’existe pratiquement pas des moyens véritables pour les suivre correctement, pour les évaluer et les orienter afin qu’ils soient plus efficaces…Wait and See. Maintenant en effet il ne faut pas que ce projet si novateur puisse encore s’arrêter, comme c’est souvent le cas pour beaucoup de projets dans ce pays. Les gabonais sont effectivement fatigués des éléphants blancs alors que beaucoup de projets sont souvent très inétéressants…je pense par exemple au CICIBA…Mon Dieu quel beau projet et quel investissement….C’est regrettable
C’est une très Bonne Nouvelle .
Ça avance dans le bon sens.
j’ai vraiment apprécier cette initiative et c’est déjà un bon départ pour les années avenir afin de recadrer les rôles que doivent jouer les acteurs impliqués dans le secteur Éducatif. Je voudrais faire allusion ici aux responsables des établissement, le corps enseignant, les apprenants, enfin les parents.