Le Syndicat national des enseignants chercheurs et chercheurs section Ecole normale supérieure (SNEC-ENS) souhaite que la cotutelle de cet établissement d’enseignement supérieur soit retirée au ministère de l’Education nationale. Une cotutelle jugée toxique tant, l’Education nationale ne créerait que des problèmes dont la charge financière n’incomberait qu’au ministère de l’Enseignement supérieur.

A l’ENS, le SNEC ne veut plus de la cotutelle du ministère de l’Education nationale. © Enslibreville.org

 

Créée par ordonnance n°59/71 du 4 octobre 1971 puis réaménagée par décret n°651/PR/MENJSCF/MESRS du 18 juin 1995, l’Ecole normale supérieure (ENS) est placée sous la cotutelle des ministères de l’Enseignement supérieur et de l’Education nationale. Seulement, a affirmé le 2 novembre le Syndicat national des enseignants chercheurs et chercheurs section Ecole normale supérieure (SNEC-ENS), les deux parties ne s’impliquent pas à part égale dans le fonctionnement de l’établissement. «Les charges administratives et financières de l’ENS ne sont supportées que par le seul ministère de l’Enseignement supérieur qui au demeurant, n’assure que la vice-présidence du Conseil d’administration», a déclaré le président du SNEC-ENS.

Selon le Pr Hilaire Ndzang Nyangone, l’Education nationale qui en assure la présidence, «ne semble briller que par la prise d’injonctions et autres instructions sans pour autant prendre les responsabilités que lesdites injonctions impliquent». Le SNEC-ENS en veut pour preuve, l’instruction faite en octobre de former, en alternance, les stagiaires admis au dernier concours interne de l’ENS. Un surplus venant s’ajouter au coût déjà élevé des vacations que les enseignants attendent ; la convocation du Conseil d’administration le 5 novembre ; l’éclatement à l’infini des cycles de formation au mépris du système LMD et générant des coûts supplémentaires non assumés par l’Education nationale.

«Parentalité toxique»

Il y a aussi le non financement des vacations des inspecteurs et autres conseillers pédagogiques par l’Education nationale ; le non financement des stages par l’Education nationale ; la non nomination de certains responsables administratifs occasion à l’ENS, un blocage administratif. Le SNEC qui rappelle que l’USS reste sous la tutelle unique du ministère de l’Enseignement supérieur bien que formant les agents du ministère de la Santé et l’ENA sous celle de la Fonction publique bien qu’employant les enseignants du supérieur, s’interroge sur la pertinence de cette cotutelle conjointe dans laquelle seul le ministère de l’Enseignement supérieur assume ses responsabilités.

Une cotutelle «qui au lieu d’avantager l’ENS, la paralyse au contraire». Le SNEC-ENS se demande en outre si l’Education nationale doit continuer à revendiquer la présidence du Conseil d’administration d’un établissement pour lequel il n’assume aucune responsabilité financière. «Doit-on continuer à subir une cotutelle dont le seul enjeu est de créer des problèmes dont la charge financière incombe uniquement l’Enseignement supérieur», s’interroge le SNEC-ENS qui se plaint d’une «parentalité toxique imposée aux agents de l’Enseignement supérieur».

 
GR
 

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