L’ancienne ambassade de France à Libreville se métamorphose en espace de création pour une trentaine d’artistes d’Afrique centrale et d’Europe. Une résidence inédite, baptisée «Duvangu», qui célèbre les liens culturels franco-gabonais et va offrir offrant au public un accès libre à leurs créations à travers diverses expositions et événements culturels.

La première œuvre exposée sur la façade de l’ancienne ambassade de France dans le cadre du projet Duvangu. © GabonReview

 

Duvangu ! Sous cette appellation, l’ambassade de France au Gabon et à Sao Tomé et Principe, l’Institut français au Gabon et le ministre de la Culture et des Arts organisent, dans les locaux de l’ancienne représentation diplomatique française, à Libreville, une résidence artistique pour une trentaine d’artistes en arts visuels et vivants.  Provenant de la région Afrique centrale, particulièrement du Gabon, du Sao Tomé, mais aussi de l’Europe, les artistes invités présenteront leurs créations au public dans des espaces d’exposition en accès libre, à travers des évènements culturels sur place et hors des murs, et des visites d’ateliers lors des portes ouvertes.

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L’initiative a été visitée, le 24 mai, par l’ambassadeur Alexis Lamek, accompagné de plusieurs invités dont le Conseiller spécial du président de la Transition en charge des Sports, de la jeunesse et de la culture, Paul Ulrich Kessany et représentant national de l’Unesco, Eric Voli Bi.

«Duvangu c’est un mot en Gisir qui signifie ‘’création’’, ‘’commencement’’. Nous avons cherché un mot qui nous inspire dans les langues du Gabon et nous avons trouvé ce joli mot pour désigner un projet qui nous tient particulièrement à cœur, en tant qu’ambassadeur et qui était de marquer symboliquement le déménagement de notre ambassade», a expliqué le représentant de Paris à Libreville, Alexis Lamek.

Inédit en effet par sa localisation et son ampleur, cette résidence de production artistique et de programmation culturelle participe du renforcement et de la consolidation de la relation bilatérale entre le Gabon et la France, notamment dans le domaine de la coopération éducative, culturelle, économique et environnement.

«Nous avons pensé que cela valait la peine d’ouvrir l’ambassade au public pour que les Gabonais, qui sont passés devant pendant 60 ans, puissent y entrer et voir ce qu’il y a dans ce bâtiment dans lequel ils n’étaient, sans doute, jamais venus. Plutôt que de voir des murs vides, on s’est dit que ça valait la peine d’inviter de jeunes artistes émergents de la région, Gabonais, Français et aussi Camerounais, Congolais, Santoméens pour venir s’approprier les lieux et raconter leur histoire», a ajouté l’ambassadeur de France.

Les 30 artistes retenus vont ainsi, pendant cinq semaines, s’atteler à la peinture, à la photographie, à la vidéo, à la sculpture, à l’installation, au design, au tissage et au dessin. La résidence enregistre également une programmation ouverte à toutes et tous avec des expositions, des concerts, des spectacles, des conférences, des performances et des workshops.

Maya Mihindou, Monsieur Kierno, Emmanuel Laye, Malqnda Loumoumou, Kaory Mambo, Moukadi, Zabissa Elie Ndouna, Mexhilus Ymc et Vanessa Tresse Odungi-Bonnard, représentent le Gabon à ce rendez-vous artistique de Libreville.

L’Unesco, pour sa part, a fait savoir Eric Voli Bi, «appuie cette initiative qui répond à un manque exprimé par la jeunesse créative gabonaise, qui a besoin d’espace pour exprimer son talent, pour le confronter avec d’autres créations internationales, d’autres œuvres créatives afro centraliens».

Le représentant du département de la Culture et des Arts, le Secrétaire général adjoint, Fauster Mikolo, estime qu’il s’agit là d’«une très belle initiative pour la jeunesse gabonaise et pour le gouvernement de la République d’autant plus que, la France, partenaire historique du Gabon, nous prête un cadre chargé d’histoire pour permettre l’expression culturelle».

En attendant les portes-ouvertes, mi-juin, l’Unesco et les autorités gabonaises se réjouissent de la reconversion de ce bâtiment chargé d’histoire et de sens dans la relation franco-gabonaise.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. evariste dit :

    Personne pour insulter les français sur ce coup ?

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