Ouverte le 7 mai, l’ancienne ambassade de France à Libreville est devenue depuis cette date une résidence artistique nommée «Duvangu». Une trentaine d’artistes en arts visuels et vivants venant du Gabon, de la France et d’autres horizons y séjournent pour produire, mais aussi pour favoriser le dialogue et les échanges interculturels. Après plus d’un mois, l’édifice célébrant désormais les liens culturels franco-gabonais s’est dévoilé, le 21 juin dernier, au grand public à travers des journées culturelles exceptionnelles. 

Une visiteuse contemplant une œuvre produite par l’un des artistes de la résidence Duvangu. © Facebook/FranceauGabon

 

Inédit en effet par sa localisation et son ampleur, la résidence de production artistique et de programmation culturelle, «Duvangu», mot Gisir signifiant ‘’création’’, ‘’commencement’’, initiée par l’ambassade de France au Gabon et à Sao Tomé et Principe, l’Institut français au Gabon et le ministère de la Culture et des Arts, avec l’appui de l’Unesco, entend renforcer et consolider la relation bilatérale entre le Gabon et la France, notamment dans le domaine de la coopération éducative, culturelle, économique et environnement. Après plusieurs semaines de travaux, les locaux de l’ancienne ambassade de France à Libreville accueillent dorénavant le grand public. Il y découvre la riche et diverse création d’œuvres d’art proposées par les artistes provenant de la région Afrique centrale, particulièrement du Gabon, du Sao Tomé, mais aussi de l’Europe. Le vice-président de la Transition, Joseph Owondault Berre et l’ambassadeur de France, Alexis Lamek, ont inauguré, le 21 juin, cette «Fabrique créative».  

«Ambassade des arts», «véritable musée», «village artistique». Telles sont quelques dénominations affublées par les visiteurs et journalistes à l’ancienne chancellerie française à Libreville. Tant, l’initiative artistique qui y a cours et se dévoile de plus en plus fascine au regard du talent des artistes.

Après cinq semaines, les artistes invités ont commencé à présenter leurs créations au public dans cet espace d’exposition en accès libre ; le tout agrémenté des évènements culturels sur place et hors des murs, et des visites d’ateliers lors des portes ouvertes. Ainsi, depuis cette ouverture, les visiteurs plongent dans un univers de création culturel inédit, dans la capitale gabonaise. «Duvangu est un véritable village artistique», s’est extasié un cadre d’administration ayant visité cette exposition. 

Le vice-président de la Transition, Joseph Owondault Berre, n’en dira d’ailleurs pas le contraire d’autant plus qu’il a été en immersion dans ce lieu aspirant à soutenir le développement professionnel des artistes émergents.

Au-delà de la découverte de ce ‘’village artistique’’, de ce lieu d’échanges artistiques et de dialogue culturel entre l’Afrique et l’Europe, les visiteurs découvrent l’intérieur de ce bâtiment devant lequel, ils sont passés pendant 60 ans, et dans lequel ils n’étaient, sans doute, jamais venus.

© Facebook/FranceauGabon

La photographie, la vidéo, la sculpture, l’installation, le design, le tissage et le dessin composent le menu de la résidence «Duvangu » qui enregistre également une programmation ouverte à toutes et tous avec des expositions, des concerts, des spectacles, des conférences, des performances et des workshops. Concrètement, Corailking et ses graffitis muraux, Marc Posso et ses photos illustrant la danse traditionnelle féminine Ivanga des Mpongwe, Orassio et son invitation spéciale au temple de la paix «Dougandaga» ou Julie Mvie brisant le silence sur les violences physiques et psychologiques à travers ses photographies, sont autant d’œuvres à voir et à revoir lors de l’excursion à Duvangu. 

Dans le même temps, profitant de la fête de la musique, un concert d’inauguration gratuit réunissant notamment sur la même scène Ariel T, Baponga, Zion Stiley, Clarisse Mousssi, a davantage ajouté du son à la lumière et aux couleurs chatoyantes de l’ancienne ambassade.

On n’oubliera par les adeptes du Slam, les amateurs de jeux vidéo, les créateurs gabonais de mode qui y ont trouvé leur compte dans ce nouvel antre librevillois de la culture. 

Le grand public est donc invité à venir découvrir gratuitement, jusqu’au 14 juillet 2024, l’exposition des créations de 30 artistes talentueux venus de 8 pays (Gabon, Sao Tomé-et-Principe, Tchad, Cameroun, Angola, République Démocratique du Congo, Brésil et France) ayant participé à cette résidence du 6 mai au 21 Juin.  

 
GR
 

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