Droits des femmes : les employées de la SEEG plaident pour le respect de la parité

Le 13 mars, les femmes de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) ont commémoré en différé la Journée internationale des droits des femmes sous le thème : «Ensemble, nous sommes invincibles». Cette rencontre a été l’occasion de réfléchir sur leur place au sein de l’entreprise et de plaider en faveur du respect de la parité.

Instantané de la rencontre du 13 mars 2025. © GabonReview
Avec 40 % de femmes parmi ses quelque 2 600 agents, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) reste marquée par une sous-représentation féminine dans les postes à responsabilité. «Le constat est que, bien que le Gabon ait ratifié la loi 009/2016 fixant à 30 % le quota d’accès des femmes aux postes de responsabilité, ce seuil n’est pas respecté dans notre entreprise», a déclaré Pétronille Angue Mve épouse Baviogui, infirmière principale à la SEEG. «Malheureusement au sein de la SEEG, ce quota n’est pas respecté. Nous avons 14 directeurs, mais il n’y a que quatre femmes dans les postes de responsabilité», a-t-elle relevé.
Selon elle, les femmes sont majoritairement cantonnées à des métiers d’assistance et non à des postes stratégiques, alors qu’elles possèdent les compétences nécessaires. De son côté, Augusta Hervo Akendengue a appelé à combattre les préjugés, notamment ceux liés à la materné, à la prétendue inaptitude des femmes aux métiers techniques ou encore à l’idée qu’elles seraient naturellement destinées aux fonctions de support. «Les femmes sont motivées et mobilisées pour accompagner le travail qui se fait par les dirigeants et décrient certains manquements. Elles souhaitent surtout que soient respectés les quotas nationaux en termes d’évolution des femmes dans la haute administration de l’entreprise», a insisté Livane Ntsame Mve.
Un appel à l’engagement collectif
Si les employées réclament une meilleure reconnaissance, elles insistent également sur leur rôle actif dans le redressement de l’entreprise, placée sous administration provisoire. «Il ne s’agit pas de promouvoir des femmes uniquement parce qu’elles sont des femmes, mais de leur donner l’opportunité de prouver leurs compétences», a souligné Livane Ntsame Mve, assistant formateur au Centre des métiers Jean Violas de la SEEG. «Nous femmes de la SEEG nous devons nous mobiliser pour redresser notre entreprise qui ne se porte pas au plus beau de ses jours», a renchéri Auriane Aunouviet Poua épse Mbuy’ibutsi, la directrice des Ressources humaines.
«Nous devons être combattives, apporter notre corde à l’édifice. Nous voulions sensibiliser les femmes à se mobiliser, à s’ouvrir, à ne pas se refermer et à se concentrer sur la restructuration de cette entreprise», a-t-elle conclu. En tant qu’entreprise citoyenne, la SEEG affirme prendre en compte ces revendications à travers la mise en place de politiques inclusives visant à promouvoir l’égalité des sexes. «Ce que j’ai observé, c’est que les femmes de cette entreprise disposent d’un fort potentiel», a déclaré le général Asseko, représentant du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) au sein de la SEEG et chargé du suivi du Plan de transformation 2025.

1 Commentaire
La parité dans une société comme la SEEG, il vous faut égaler les hommes dans les séries scientifiques et technologiques. Ma terminale avait 0 femmes et en école d’ingénieur les femmes représentait moins de 15%. La parité ne doit pas etre une injustice pour les hommes lorsqu’ils se montrent meilleurs que les femmes ou lorsque les femmes elle-même fuient les formations des métiers scientifiques et industrielles.