Droits des détenus : Le gouvernement et la société civile se tendent la main
La récente rencontre entre le ministre de la Justice et l’association SOS Prisonniers Gabon pourrait marquer un tournant dans la lutte pour l’amélioration des conditions carcérales. Cet échange, porteur d’espoir, pourrait annoncer une nouvelle ère pour le système pénitentiaire gabonais.
Ayant pour objectif le renforcement de l’accès à la justice pour les détenus préventifs au Gabon, une rencontre fort significative s’est tenue la semaine dernière entre le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Paul-Marie Gondjout, et les représentants de l’association SOS Prisonniers Gabon. L’audience, à laquelle ont également participé la directrice des Droits de l’Homme et le directeur des affaires pénales, marque une étape importante dans la mise en œuvre du projet “Accès à la justice des prisonniers en période de transition”, largement soutenu par l’ambassade de France au Gabon.
Au cours de l’entretien, Lionel Engonga, porte-parole de SOS Prisonniers Gabon, a présenté au ministre les grandes lignes du projet et en remis une copie détaillée. L’échange a permis d’aborder les défis rencontrés sur le terrain dans l’exécution de cette initiative cruciale. Bien au fait de la situation, Paul-Marie Gondjout n’a pas manqué d’exprimer son soutien sans réserve au projet, saluant l’engagement quotidien de cette jeune association dans la défense des droits des détenus.
Démontrant une écoute attentive, le Garde des Sceaux a prodigué des conseils avisés aux représentants de l’association, visant à optimiser non seulement la réussite du projet en cours, mais aussi l’ensemble de ses activités. Le ministre a réaffirmé la volonté du ministère de la Justice de soutenir toute initiative promouvant le respect des droits humains, en particulier ceux des détenus, conformément aux engagements internationaux du Gabon.
Le projet, ambitieux dans sa portée, vise à assister juridiquement 20 prisonniers dans les juridictions de Port-Gentil, Oyem et Libreville. Ses objectifs sont multiples/ Notamment, sensibiliser la population à l’importance de s’engager dans la lutte pour le respect des droits humains ; mettre en lumière et combattre les violations des droits humains, la maltraitance des détenus, la torture et les infractions aux procédures pénales ; et inciter les autorités nationales à redoubler d’efforts pour humaniser les conditions carcérales.
Ces objectifs s’inscrivent dans la lignée des recommandations formulées par le Sous-comité des Nations Unies pour la prévention de la torture et des traitements inhumains. Lors de sa visite au Gabon en mars dernier, en effet, cette instance avait exprimé de vives préoccupations quant aux conditions de détention et à certaines pratiques observées dans les lieux de privation de liberté.
La rencontre entre le ministre de la Justice et SOS Prisonniers Gabon témoigne d’une volonté partagée d’améliorer le système pénitentiaire gabonais et de garantir le respect des droits fondamentaux des détenus. Elle ouvre la voie à une collaboration plus étroite entre les autorités et la société civile dans la poursuite de cet objectif commun, essentiel à l’État de droit et au respect de la dignité humaine.
1 Commentaire
Pourquoi le frere de Laure Olga est-il assis? Meprise-t-il le droit des prisonniers?