Après deux jours d’intenses travaux sur le Droit international humanitaire (DIH), la Société nationale de la Croix-Rouge gabonaise, qui a réuni les groupes religieux, les traditionalistes ainsi que les forces de défense et de sécurité, a plaidé pour la garantie du DIH et son application au Gabon via la création d’un comité consultatif pluridisciplinaire. Ce droit est un gage de préservation de la dignité humaine en temps de conflits armés.

Photo de famille à l’issue de l’atelier, le 25 mai 2024. © GabonReview

 

Bien que consciente de ce que le Droit international humanitaire (DIH) n’arrête pas la guerre, la Croix-Rouge gabonaise (CRG) a néanmoins tenu à organiser un échange entre les différents acteurs grâce à l’appui technique du ministre de la Défense nationale autour du thème «Préservation de la dignité humaine en temps de conflits armés et contributions des sociétés nationales à la promotion du DIH». Elle souhaitait dans sa démarche que la guerre soit au moins humanisée. Au terme de deux jours de travail, la présidente de la CRG a appelé les participants à poursuivre leur engagement en faveur du respect du DIH dans leurs sphères d’influence respectives.

Un appel bien perçu par la société civile qui a rappelé par la voix du grand Iman du Gabon, Tidjani Babagana, les nombreux défis auxquels se heurte le monde. Soulignant que l’ignorance et le non-respect des normes du DIH sont particulièrement marqués dans certains pays africains, il a estimé qu’il est du devoir des leaders religieux de sensibiliser les différentes communautés à ces principes et promouvoir une culture de paix et de respect mutuel. «Les familles religieuses, qu’elles soient musulmanes, chrétiennes ou même traditionalistes, ont un rôle crucial à jouer dans cette mission», a-t-il déclaré.

«Je formule enfin, le plaidoyer pour la création, au sortir de cet atelier, d’un comité consultatif pluridisciplinaire en Droit international humanitaire dont le rôle principal serait celui de réfléchir, de contribuer à promouvoir et à diffuser les valeurs de paix, à protéger les plus vulnérables et à construire un avenir plus juste et plus humain pour tous», a pour sa part déclaré la Dre Véronique Tsakoura. Si l’atelier a permis d’approfondir la compréhension de tous sur le DIH, le travail de la CRG a été jugé vital pour la société et pour la communauté tout entière.

 
GR
 

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