À Matsatsa dans l’Ogooué-Lolo, les populations craignent l’absence de transparence susceptible d’entraîner aussi bien leur suspicion que leur insatisfaction. Sur la dotation spéciale de 7 milliards de francs CFA du président de la République au profit de la province, ce district avait reçu la somme de 300 millions de francs CFA pour la mise en œuvre de ses projets. Alors qu’aucun n’a officiellement été retenu, les habitants s’étonnent de voir des entreprises sur le terrain.

À Matsatsa, les populations veulent voir clair dans l’utilisation de la dotation spéciale du président de la Transition. © D.R.

 

Séjournant en mai dernier dans la province de l’Ogooué-Lolo, le président de la Transition avait comme dans d’autres provinces, fait une dotation spéciale de sept milliards de francs CFA à l’ensemble de la province pour permettre aux populations de mettre en œuvre, des projets à fort impact social. Sur cette enveloppe globale, le district de Matsatsa, avait obtenu le montant de 300 millions de francs CFA et devait recenser au plus vite, des projets prioritaires à financer. Concernant l’agriculture, l’extraction du sable, la ferme agricole et la construction d’une boulangerie, une liste de projets avait été proposée, mais les populations avaient préféré mettre l’accent sur ceux ayant un fort impact direct sur leur quotidien.

Principalement, les travaux d’adduction d’eau (ensemble du district), la création de trois sites avec morcellement des parcelles de terrain (à Matsatsa et Mabimbi)), l’agrandissement et l’équipement de la salle polyvalente (à Matsatsa), la construction d’une tribune d’une capacité de 1 000 places (à Mabimbi), la réfection de salles de classe et du logement du Ddrecteur (à Bambéra Biyoko), l’approvisionnement des unités sanitaires en médicaments (ensemble district) et des projets agricoles pour l’ensemble du district. Transmis au sous-préfet sur instruction de sa hiérarchie, ces projets n’ont fait l’objet d’aucun retour jusqu’à ce jour.

Voir clair

«Mais contre toute attente, il y a des entreprises qui défilent avec pour objectif, de présenter des offres sans que ni l’autorité administrative, ni les gendarmes et les populations ne soient préalablement informés, ce qui suscite des interrogations», ont fait savoir les populations qui se sont réunies en collectif. «Ces entreprises qui semblent répondre à un appel d’offres, ne disposent pas d’un cahier de charges et autres documents techniques de référence à l’identique pour présenter un devis estimatif cohérent et réaliste permettant de rendre la comparaison et l’analyse des offres de manière objective», ont-ils ajouté estimant que cet état de fait va favoriser le choix arbitraire de la société adjudicataire.

Ce, avec pour conséquence, la contestation et la surfacturation. «Il y a lieu de craindre l’absence de transparence susceptible d’entraîner la suspicion et l’insatisfaction des populations», estime le collectif pour qui, il n’est pas trop tard de se montrer méthodique par des informations fiables adressées en amont au sous-préfet. Ce, concernant la publication préalable des projets retenus, la publication de la liste des soumissionnaires par type de projets, la communication donnant lieu à d’autres possibilités de soumission, la liste des offres déjà présentées par type de projets, l’implication d’un comité de suivi à mettre en place localement. «Ceci pour permettre la bonne exécution des travaux», estime le collectif.

 
GR
 

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