Distribution des bons de caisse : plus de 2 000 documents non récupérés
Pour octobre 2024, plusieurs agents publics de l’État étaient appelés à récupérer, au palais des sports de Libreville, leur bons de caisse. Une récupération devant se faire sur la base des justificatifs, dont la présence effective au poste. Pour s’assurer du bon déroulement de cette opération visant l’assainissement des finances publiques, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, était sur le terrain ce lundi 4 octobre, en matinée. À date, plus de 2 000 bons de caisse sont en attente de leurs propriétaires.
L’opération de recensement et d’audit des effectifs de sa Fonction publique par la Task-Force sur le règlement de la dette et la direction générale du Budget et des Finances publiques a établi des irrégularités que le gouvernement essaie depuis lors de cerner. Pour cela, le gouvernement a mis sous bon de caisse, pour ce mois d’octobre, 9 000 agents qui n’auraient pas justifié leur absence lors du recensement. Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, est donc allé, ce lundi 4 octobre, s’imprégner de la distribution de ces bons de caisse et du bon déroulement de l’opération. Constat sur le terrain, plusieurs milliers de ces documents n’ont pas encore été récupérés. Qu’à cela ne tienne, le chef du gouvernement de ne pas encore crier au loup.
Depuis le 25 octobre, au palais des Sports de Libreville, les agents publics de l’État récupèrent leur bon de caisse. Une initiative gouvernementale Inscrite dans la dynamique d’assainissement des finances publiques prescrite par la feuille de route du gouvernement de la Transition et instruite par le président de la République, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Elle entend assainir définitivement le fichier de la Fonction publique. D’où l’opération de vérification des situations des agents publics de l’État, en poste à Libreville et non-recensés en cours.
Ces agents de l’État ont été appelés à apporter les éléments justificatifs de leur appartenance à la Fonction publique. Ce, dans le but de débusquer les fonctionnaires dits «fantômes».
Raymond Ndong Sima est donc allé toucher du doigt cette activité. «Je constate que nous avons environs 2 000 bons de caisses qui ne sont toujours pas récupérés et nous sommes le 4 du mois. Je sais que c’est un désagrément pour ceux qui ont été obligés de venir ici pour récupérer leurs bons de caisses. Mais, je crois que l’opération vaut la peine d’être conduite», a déclaré le Premier ministre.
Il a observé par ailleurs que dans la plupart des cas, les agents venus récupérer leur document avaient «une petite anomalie» et leurs dossiers comportaient un manque, une pièce de leur affectation en un lieu où la présence au poste. «C’était l’occasion de corriger cela et de bien s’assurer que le dossier de cet agent est bien en place», a-t-il ajouté, indiquant que pour le moment, ils n’ont pas encore d’explications sur le reste. Pour le chef du gouvernement, «il serait prématuré de tirer des conclusions».
Le chef de la haute administration gabonais regrette toute de même le fait que l’on s’achemine déjà vers une nouvelle opération des calculs des salaires du mois à venir et ces personnes ne soient pas encore venues retirer leur bon de caisse. Il émet toutefois des réserves, demande aux agents d’attendre et de voir comment vas se dérouler la suite des opérations.
À la Primature, on rappelle que les bons de caisse ne sont remis qu’à ceux des agents qui, soit présentent une attestation de présence au poste originale, certifiée au moment du recensement ; soit établissent qu’ils sont régulièrement en poste dans une autre localité que Libreville ; soit justifient de cause valable de leur non-recensement.
Au colloque gouvernemental sur «le bilan et les perspectives de la Fonction publique», le ministère du Budget et des Comptes publics indiquait que cette opération permettrait d’entrevoir une économie de 8 milliards de francs CFA, voire plus.
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