Diplomatie : Le «coup de Liberté», la Transition expliqués à Francis Drouin et à la délégation de l’APF 

Comme annoncé une semaine plus tôt par le président de l’Assemblée nationale de la Transition, Jean François Ndongou, le président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), Francis Drouin, est depuis le 6 novembre à Libreville. Comme prévu, il a été reçu par le président de la 2e chambre du Parlement avec qui il a échangé sur les changements intervenus au sommet de l’État et sur la Transition en cours au Gabon. 

Francis Drouin et la délégation de l’APF posant avec Jean François Ndongou et ses collaborateurs à l’Assemblée nationale. © Com. Assemblée nationale

Une délégation de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) séjourne actuellement au Gabon. Conduite par son président, Francis Drouin, elle a été reçue le 6 novembre par le président de l’Assemblée nationale de la Transition, Jean François Ndongou, accompagné de ses vice-présidents. Si cette rencontre confirme la place de l’Assemblée nationale gabonaise actuelle dans l’échiquier parlementaire mondial, il reste que les parlementaires de la Francophonie sont à Libreville pour s’enquérir des raisons de l’intervention des militaires, regroupés au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), au sommet de l’État, le 30 août 2023.

Pour ce rendez-vous, Jean François Ndongou a expliqué les raisons de ces militaires «pour sauver la nation gabonaise d’une situation de crise multidimensionnelle qui se profilait à l’horizon à la suite d’une élection présidentielle pipée d’avance». Parlant de «coup de Liberté», il a fait savoir qu’il a été salué par l’ensemble de la population gabonaise, qui s’est «levée comme un seul homme pour soutenir l’acte héroïque des militaires». 

Au regard de cette situation, il a rassuré ses visiteurs : «nous pouvons rappeler que depuis la mise en place des nouvelles institutions de la Transition et un gouvernement de Transition, tout se passe bien». «Les anciens cadres du régime sortant sont libres de leurs mouvements. Pour preuve, récemment, lors de ma première sortie à Luanda, j’étais accompagné par mes prédécesseurs Faustin Boukoubi et Guy Nzouba Ndama», a-t-il précisé.

Le président de Chambre a également présenté le caractère inclusif de l’institution transitoire qu’il dirige. Il a ainsi fait savoir que «dans cette nouvelle Assemblée, toutes les forces vives de la nation sont représentées pour l’intérêt commun qui passe pour la réussite de la réforme de nos textes de loi».

Aux membres de l’APF, le président de l’Assemblée nationale de la Transition a déclaré : «il est important que le Gabon soit entouré des ses partenaires traditionnels notamment l’APF». «Notre pays a besoin de vous, soyez notre miroir», a-t-il sollicité.

Le président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie a, quant à lui, fait savoir l’importance de la coopération avec le Gabon. «L’APF et le Gabon partagent les mêmes valeurs de paix, de démocratie et d’État de droit», a dit Francis Drouin, réitérant l’ambition de son organisation «à accompagner la représentation nationale dans cette période de transition».

Consécutivement au coup de force perpétré par les forces de défense et de sécurité ayant renversé le régime d’Ali Bongo, le Gabon fait face aux sanctions de principe imposées par certaines organisations internationales. C’est aussi donc pour mieux apprécier la situation relative à ce coup d’État et évaluer les organes mis en place par les Autorités du CTRI dirigé par le général Brice Clotaire Oligui Nguema que ces responsables des organisations internationales défilent dans la capitale gabonaise.