Arrivé au terme d’une mission de trois ans, l’ambassadeur sortant de France au Gabon s’apprête à quitter Libreville où il dit avoir vécu une dernière année «historique» marquée par le coup d’État et la mise en place d’une transition dans le pays.

Alexis Lamek, ambassadeur sortant de France au Gabon, face à la presse présidentielle, le 7 août 2024. © Capture d’écran/Facebook

 

C’est officiel, Alexis Lamek quitte le Gabon. L’ambassadeur sortant de France a fait ses adieux le 7 août au président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Il assure qu’il gardera du pays un souvenir inoubliable, particulièrement la période allant du 30 août 2023, date du coup d’État, à ce jour.

Depuis la remise de ses lettres de créance, le 18 octobre 2021, le diplomate a passé près de trois ans au Gabon. «Trois ans qui se sont terminés par une année que l’on peut qualifier d’historique», a-t-il confié à la presse, disant avoir été «très émus, très touché de vivre ce que le Gabon a vécu» au cours des 12 derniers mois marqués par «une transition très impressionnante».

Le diplomate faisant ses adieux au président de la transition. © Com. présidentielle

Une nouvelle France, un nouveau Gabon

Parvenu au terme de sa mission, Alexis Lamek croit avoir rempli son rôle, y compris en faisant en sorte qu’en France «on prenne bien la mesure du phénomène historique qui est en train de se dérouler (au Gabon)», un pays qui, reconnaît-il, n’est plus dirigé comme il y a 30 ou 60 ans. «Mon travail, rappelle-t-il, a été de faire en sorte que, de part et d’autre, on sorte des stéréotypes et des idées reçues, et qu’on se comprenne mieux mutuellement. Le Gabon d’aujourd’hui n’est pas celui qui existait il y a 50, 60 ans ; la France d’aujourd’hui n’est pas celle d’il y a 30, 60 ans. Mon pays a la volonté de travailler d’égal à égal avec des pays sur la forme d’un partenariat. Je pense qu’aujourd’hui, c’est mieux compris. En tout cas, si c’est mieux compris, c’est que j’aurais réussi ma mission.»

Pour ce qui est de la transition en cours dans le pays, le diplomate estime qu’«au bout d’un an, l’expérience est très encourageante. On a vu un pays qui s’engage dans une transition claire avec des engagements pris qui sont respectés»

 
GR
 

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