Invoquant une baisse de 128 millions de francs CFA dans son budget 2014, le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) a décidé de ne plus servir de dîner à l’ensemble de ses patients.

Parent apportant de l’eau à un malade du CHUL. © D.R.

Parent apportant de l’eau à un malade du CHUL. © D.R.

Déjà ébranlé par les mouvements d’humeur répétitifs de son personnel, le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) s’enlise davantage. Par une note datée du 18 juillet dernier, le directeur général du CHUL, le Dr Eric Augustin Baye, informe les majors que «suite à une diminution importante du budget 2014 concernant le volet alimentation (-128 millions de francs CFA), le repas du soir sera supprimé, à compter du 21 juillet, pour l’ensemble des malades du CHUL».

Une décision pour le moins surprenante et qui suscite un certain nombre d’interrogations. Et pour cause : les frais d’hospitalisation prennent en compte les repas du patient. La suppression des repas du soir sera-t-elle déduite de ces frais ? Qu’en sera-t-il de l’équilibre nutritionnel des patients ? Quid des traitements exigeant une alimentation spécifique préparée uniquement en milieu hospitalier ? Comment cette catégorie de patients se nourrira-t-elle chaque soir ? Bien entendu, on imagine déjà les parents et proches des patients nourrir les leurs avec tous les risques que cela comporte.

Pourtant, le corps médical est conscient qu’il est formellement recommandé, dans une structure médicale qui se respecte, de ne pas laisser apporter, de l’extérieur, de la nourriture ou des boissons aux patients ; certaines pathologies nécessitant une alimentation spécifique, sans oublier les risques autour des conditions d’hygiène, pour ne citer que ces raisons. En cas de complication ou de décès d’un patient dès suite de la consommation d’un repas en provenance de l’extérieur de l’hôpital, à qui incombera la responsabilité ? Il serait inconcevable de penser que les responsables du CHUL n’aient pas conscience de risque.

Au moment où les gouvernants proclament l’action sociale comme la priorité des priorités, cette situation vient remettre au goût du jour le débat sur un éventuel assèchement des caisses de l’Etat.

 

 
GR
 

9 Commentaires

  1. olivier dit :

     »Au moment où les gouvernants proclament l’action sociale comme la priorité des priorités, cette situation vient remettre au goût du jour le débat sur un éventuel assèchement des caisses de l’Etat. »
    Que dire de plus

  2. Guy Loury dit :

    Bienvenu dans la Republique Guignole du Gabon. Que les emergents comprennent que les caisses sont vides et que la situation est hors controle.

  3. jean jacques dit :

    Ali maitrise tout. Il est entrain de mettre en place un controle stricte des finances publiques. De toute facon les malades mangent le matin et a midi,alors le soir ils peuvent supporter.

    • LE MEDIATEUR dit :

      Monsieur Jean Jacques soit vous blaguez soit vous êtes sérieux!!!! Mais dans les tous cas je crois que vous saviez que les patients doivent en soirée prendre les produits aussi ont-ils besoin nécessairement de « manger » sinon ils risquent d’autres complications s’ils prennent des médicaments sans avaler autre chose « les aliments… »

    • Jesuis! dit :

      Monsieur Jean-Jacques, votre commentaire m’a rappelé un homme : Doëg l’édomite. Comme il est évident que, dans le meilleur des cas, vous ne pouvez qu’être chrétien de nom et pas davantage, je vais vous en dire un peu plus :
      Lorsque le 1er roi d’Israël, Saül, poursuivait David, il apprît que ce dernier avait été vu chez le sacrificateur Achimélec, dans la ville de Nob. Alors, il convoqua et interrogea Achimélec qui ne savait même pas que David n’était plus en odeur de sainteté au roi. Tout innocemment, Achimélec lui répondit qu’il n’avait pas conspiré contre lui. Cependant, le roi Saül le mît à mort, les autres sacrificateurs et lui. En effet, il ordonna aux soldats qui étaient là de les tuer. Cependant, craignant le Seigneur l’Eternel, les soldats désobéirent à l’ordre du roi. Il se trouvait, là, cependant, un homme appelé Doëg (objet des psaumes 52, celui-là même qui avait rapporté à Saül que David se trouvait chez Achimélec. Ce fut lui qui tua, ce jour-là, quatre-vingt cinq (85) sacrificateurs de l’Eternel. C’est à cet homme-là et à son soutien que me fait penser votre soutien injuste envers cet homme et votre chef d’Etat, Ali Bongo Ondimba.
      Vous savez, beaucoup de choses sur la terre ne sont que distraction. Vous croyez vous opposer à qui quand vous écrivez : « (…) alors le soir ils peuvent supporter »? Aux opposants ou à Dieu qui a créé ces hommes que vous condamnez ? Ces malades-là ne sont peut-être pas plus justes qu’Ali. Cependant, ce n’est pas à vous de les condamnez ! A plus forte raison s’il s’y trouvent des fils de Dieu parmi eux ? Monsieur, sachez/rappelez-vous : Après avoir opprimé la descendance d’Abraham, l’Eternel a puni Pharaon et les siens. De même, après avoir conduit son héritage, Israël, en captivité, le plaçant sous la domination du roi babylonien, Nébucadnetsar, l’Eternel fit disparaître Babylone; etc. Pour vous, ce n’est peut-être que des fables. Mais, je suis certain d’une chose : le Seigneur vous rendra selon vos oeuvres. Vous et tous ceux qui piétinez directement ou indirectement ces hommes faits à son image. Même pas de la compassion dans votre coeur pour ces malades !
      NB : Des Gabonais justes, intègres et intelligents, il y en a !

  4. PIP dit :

    Courage aux diabétiques et hypertendus…

  5. Ondjandjagori dit :

    Pas d’eau, pas de bouffe, pas de médicaments puisqu’il faut tout apporter dans ce grand cercueil immobile qu’est le CHUL.Éh Ben Ali et ses copains sont juste trop forts.Oui mon frère ou ma sœur Matador, pose leur la question: et si le Gabon comptait même seulement 5 ou 6 millions d’habitants? Et ils sont les 1 et à fuir le pays pour aller se faire soigner à l’étranger, quand bien même certains y trouvent la mort. C’est malheureux.

  6. PDGiste deçu dit :

    J’en appelle solennellement tous les Pdgistes épris de notre parti à tout mettre en œuvre afin qu’un autre candidat qu’Ali Bongo soit le candidat du parti aux présidentielles de 2016. Je crois qu’Ali et ses arrogants et incompétents collaborateurs ont atteint leur limite et laissent, sans s’en rendre compte, un boulevard au camp de l’opposition. Il se trame des choses au Gabon et en dehors pour que soit mis fin à un demi siècle de gestion « chaotique » ( d’après ceux qui préparent le coup) d’une même famille. L’argument est tout trouvé et la fameuse communauté internationale, cette nébuleuse aux tentacules énormes et à la force de frappe qui a déstabilisé tant de régimes, se fera le plaisir de démonter Ali Bongo surtout qu’ils ont eu des gages de l’opposition concernant leurs intérêts. Celles et ceux qui pensent que 2016 se passera comme 2009 se mettent le doigt dans l’œil jusqu’au coude! Déjà Ping et son réseau travaille pour qu’il y ait une force armée d’interposition au Gabon en 2016. La France ne soutiendra pas un Bongo en 2016, sachez-le. Alors je sais bien que la suffisance et l’arrogance, l’aveuglement aussi, qui nous caractérisent au PDG fera dire à beaucoup des nôtres « y aura rien, on passera haut la main ». Je vous dis, il se trame quelque chose. Si c’est Ali qui nous représente en 2016, c’est fiasco et casse du parti assuré. Alors, mobilisons nous pour l’amour de notre parti, et du pays!

  7. PIP dit :

    Il ne faut pas que le rejet du regime rende les gens maboules. Restons lucides. C’est pas ALi qui gère CHUL. L’auteur de l’article a posé une question intelligente : »les frais d’hospitalisation prennent en compte les repas du patient. La suppression des repas du soir sera-t-elle déduite de ces frais ? ». Voila des pistes de reflexions qui peuvent amener à éclairicir la situation. De la haut au simple chargé d’études en passant par les chefs de services et autres directeurs, il n’y a pas un gabonais qui ne sache pas voler ou qui ne soit impliqué dans la gestion des fonds de l’état à des fin personnels.
    Quand on est content de toucher les fonds communs ou la PIP qui saignent les caisses de l’état sans rien nous apporter de positif, on devient aussi comptable de la situation financière que l’on décrie tant…On sait combien de milliards sont inutilement jetés par la fenetre pour payer les fonds communs (qui existente encore) et cette PIP récente. Ils auraient pu servir à signer des subventions touchent les produits de consommation de base, pour que le prix de la bouteille de gaz, du sac de riz, du poisson, de la bouteille d’huile, etc… soit encore revus à la baisse. Et que tout le monde puisse y trouver son compte… Mieux encore, ces milliards auraient encouragé les autorités à augmenter les salaires apres la revision de la grille salariale…Le gabonais a choisi de toucher l’argent. Ceux qui n’ont pas vu la couleurs des billets de la PIP continuent de faire greve. Seulement les effets de toutes ces manoeuvres sont pervers. Les prix des denrées alimentaires que l’état avait diminué (il faut reconnaitre les efforts meme si le suivi est bâclé comme pour le reste) vont retrouver leur niveau antérieur et c’est la majorité des gabonais, ceux là qui ne touchent pas la PIP et les fonds communs, qui sont sans voix et que l’on nourrit des cuisses de poules et bouteille de regab le temps d’un meeting…c’est eux les « sans-dents » qui subissent toute cette mascarade.
    Avant c’était les regies financières, mais maintenant tout agent de la fonction public est responsable de cette dilapidation sauvage et décérébrée de l’argent publique. Donc laissons Ali tranquille. Laissons tous ceux qui pillent tranquille. Arretons avec ce cinéma autour des fonds des fetes tournantes. Laissez le Dg de CHUL décider de ne plus nourrir nos parents malades le soir pour des raisons financières que lui même maitrisent… C’est la voix que nous avons tous choisi pour l’avenir du pays et de nos enfants que nous envoyons tous les jours a l’école je ne sais pourquoi au final…Le gabonais est voleur de son propre pays dans son âme, c’est inscrit. Ceux qui insultent prouvent tous les jours que c’est l’argent qui les interessent. Ils ne feraient pas mieux…Même des grandes gueules ont fini par rejoidre le bateau de ceux qui bouffent en haut quand on leur a proposé une occasion de manger aussi…Le vol et la paresse sont inscrits dans les gènes…ya pas moyen…

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