Dieu ou le chaos ? Le CNEPER réclame le contrôle divin sur la nouvelle République

Réunies en convocation solennelle le samedi 20 avril 2025 à Libreville, les femmes membres du Conseil national des Églises pentecôtistes évangélique et de réveil (CNEPER) ont appelé la nation gabonaise à s’unir dans la prière pour placer la cinquième République sous l’autorité divine. Organisée sous le thème biblique « Lève-toi Gabon et resplendis au milieu des nations » (Isaïe 60,1-2), la rencontre a réuni un large public de fidèles et de responsables d’églises. Objectif : rappeler que le socle spirituel est essentiel pour construire un avenir durable, paisible et prospère.

Réunies en convocation solennelle le 20 avril 2025 à Libreville, les femmes du CNEPER ont appelé la nation gabonaise à s’unir dans la prière pour placer la cinquième République sous l’autorité divine. © GabonReview

Dans une atmosphère empreinte de ferveur spirituelle et d’espérance nationale, les femmes du CNEPER ont tenu, le samedi 20 avril 2025 à Libreville, une convocation solennelle autour d’un message fort et prophétique : « Lève-toi Gabon et resplendis au milieu des nations ». Un appel direct au peuple gabonais à se tourner vers Dieu durant cette période charnière où s’écrit une nouvelle page de l’histoire politique du pays avec l’instauration de la cinquième République.

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Saluant la paix ayant entouré les récentes élections, les participantes ont estimé que « Dieu a permis que la transition se passe sans heurts majeurs », refusant d’attribuer cette stabilité à une quelconque organisation humaine. « Il n’y a pas eu de fermeture des frontières, ni d’internet coupé, ni d’actes de violence majeurs. C’est un miracle qui montre que Dieu a encore des desseins pour notre nation », a déclaré la présidente de l’organisation, le Pasteur Valérie Obiang.

Convaincue de la puissance de la prière collective, elle a invité les fidèles et les citoyens à se mobiliser spirituellement pour la suite du processus politique. « Ce que nous voulons le plus, c’est que cette cinquième République, qui est une nouvelle page pour notre pays, soit dirigée par la main seule du Seigneur Jésus-Christ de Nazareth », a-t-elle martelé.

Le rôle stratégique du corps du Christ

Pour la présidente du mouvement, le rôle du corps du Christ dans cette nouvelle ère va au-delà de la prière. Il s’agit de s’organiser et d’éduquer, en redonnant à la société gabonaise le sens du partage, de la solidarité et du service. « Nous avons perdu le sens de l’humanité. Les gens sont devenus égoïstes, insensibles, avides. Il est temps de réapprendre à aimer son prochain. Dieu a béni notre pays, et il faut que le partage revienne », a affirmé le Pasteur Valérie Obiang, dénonçant une société où l’on filme les sinistrés au lieu de les secourir.

Les femmes du CNEPER, galvanisées par leur foi, souhaitent désormais accompagner le développement national à travers des actions concrètes dans les domaines de l’éducation, de la paix, de la cohésion sociale et même de la sécurité alimentaire. « Nous avons vu des nations où l’Église a joué un rôle dans l’essor économique. Pourquoi pas le Gabon ? », a lancé la présidente, annonçant la tenue prochaine de concertations pour identifier la contribution que les Églises peuvent apporter à l’édification nationale.

Une convocation d’urgence spirituelle

Si la rencontre n’a pas eu lieu avant les élections, c’est selon ses organisateurs, pour éviter toute récupération politique. « Dieu n’a pas voulu qu’on se réunisse avant. Il fallait que cela se passe dans un temps neutre, spirituellement stratégique. C’est ce que nous appelons une convocation solennelle, un appel urgent face à la gravité et à la brièveté du moment entre les élections et l’investiture », a expliqué le Pasteur Valérie Obiang.

«Ce que nous voulons le plus, c’est que cette cinquième république qui est une nouvelle page pour la Nation soit sous le contrôle divin, sous le contrôle de Dieu. Nous ne voulons plus que notre nation soit gérée par des entités, des lobbies. Et ces lobbies, parfois, vont à l’encontre même du plan de société, du plan de bonheur que chaque chef d’État veut offrir à sa population. Nous sommes venus réclamer la grâce de Dieu pour que la cinquième République soit dirigée par la main et la main seule du Tout-Puissant le Seigneur Jésus-Christ de Nazareth», a-t-elle poursuivi.

À l’heure où le Gabon cherche à poser les fondations d’une République juste, stable et équitable, le message lancé par les femmes du CNEPER s’inscrit comme un appel à ne pas dissocier gouvernance et foi. Leur mot d’ordre : revenir à Dieu, source de paix, de lumière et de transformation sociale.