Dialogue politique : Sombrer ou s’en sortir ensemble
L’enjeu du dialogue politique voulu par Ali Bongo est de tourner le dos au passé. Au-delà, il s’agit d’installer un climat d’apaisement. Avec quels acteurs ? Sur quels fondements ? Si le Premier ministre peut nourrir un sentiment du devoir accompli, on est encore loin des réponses à ces questions, si on ne s’en est pas carrément éloigné.
Le directoire du comité ad hoc chargé de la préparation du dialogue politique. © Gabon Matin
Pour Ali Bongo le moment est peut-être venu de faire la politique. Pour le chef de l’Etat, l’heure de la réflexion sur les équilibres institutionnels a certainement sonné. Pour le président de la République, le temps du dépassement est sans doute arrivé. Ayant reçu le rapport du comité ad hoc sur le dialogue national, il doit maintenant en tirer enseignements et conséquences. Il a le devoir d’inviter ses soutiens à sortir des postures et calculs politiciens. Il a l’obligation de donner suite aux attentes des vrais acteurs du jeu politique. Il doit permettre le traitement des véritables raisons à la crise actuelle. Surtout, il doit conjurer une menace déjà identifiée : l’échec (lire «Dialogue national : Repartir de zéro»).
Il faut réorienter ce dialogue comme il faut reconsidérer son organisation. A l’évidence, Emmanuel Issoze Ngondet a voulu minimiser les risques pour sa famille politique, privilégiant la forme sur le fond, préférant l’affichage au contenu. Au final, il a tout juste réussi à rassembler des personnalités ou formations politiques déjà représentées au gouvernement. Pour l’ordre du jour, il s’est voulu prudent, se contentant de retenir des thèmes rebattus et longtemps annoncés par la rumeur publique. A aucun moment, il n’a eu l’audace d’aller au-delà des tenants d’une participation sans condition. Il n’a pas non plus eu le courage de s’attaquer au fond du problème. On peut, d’ores et déjà, imaginer la suite : des réformes minimalistes, courues d’avance, pour une concertation sans grande légitimité (lire «Dialogue national : Le triple défi»).
Introspection pour Ali Bongo
En sa qualité de mandant, Ali Bongo doit maintenant donner suite au rapport de son mandataire. De prime abord, le schéma proposé par Emmanuel Issoze Ngondet repose sur des lieux communs (lire «Dialogue national : Le rapport du comité ad hoc remis à Ali Bongo»). Manquant de profondeur, il est fondé sur une analyse superficielle. Autrement dit, il a été conçu sans tenir compte des causes et déterminants de la situation. Du coup, un sentiment de gâchis, d’occasion ratée, domine l’atmosphère. Et si ce rendez-vous était simplement en train de virer à des retrouvailles entre amis, à une série d’agapes avec à la clé une distribution de jetons de présence ? Certes, cette rencontre se tiendra, conformément au vœu de son initiateur. Mais, avec quelle distribution ? Pour quels objectifs ? Sur quels fondements ? Ayant malgré tout réussi à rendre sa copie, le Premier ministre peut nourrir un sentiment du devoir accompli. Mais, on est encore loin de la sortie de crise, si on ne s’en est pas davantage éloigné.
S’il veut d’une concertation fructueuse, Ali Bongo ne peut faire l’économie d’un examen de conscience. Il ne peut s’exonérer d’une introspection. Depuis la formation de l’actuel gouvernement et la désignation de son chef comme maître d’œuvre de ce dialogue, l’opinion publique a exprimé des doutes. Se remémorant le contentieux électoral, elle n’a pas compris le sens de la nomination de Francis Nkea Ndzigue au poste de ministre en charge du Dialogue politique. Pour elle, l’avocat d’Ali Bongo est trop fougueux, trop zélé. Pour tout dire, il est trop clivant, trop marqué idéologiquement, pour aider au rassemblement. Se souvenant du rôle d’un Premier ministre, de nombreux observateurs ont émis des réserves. Se rappelant le parcours d’Emmanuel Issoze Ngondet, ils ont formulé des doutes quant à sa capacité à rallier les esprits rétifs. A leurs yeux, les tâches inhérentes à la direction d’un gouvernement ne laissent pas le temps d’œuvrer à autre chose. De leur point de vue, ce politique de fraîche date n’est pas assez introduit, assez madré, pour tenir la dragée haute aux vieux baroudeurs de la politique nationale. Sans doute, le résultat actuel donne-t-il raison aux sceptiques. En tout cas, il ne suscite guère d’optimisme.
Origines de la crise : acteurs et thèmes
Et pourtant, il paraît plus logique de repartir aux origines de la crise, là où tout s’est déréglé. Aussi intransigeants soient-ils, les acteurs concernés sont connus : outre Ali Bongo et Jean Ping, il y a, d’une part, les partis de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence et, d’autre part, les membres de la Coalition pour la nouvelle république. Naturellement, Emmanuel Issoze Ngondet, René Aboghé Ella, Pacôme Moubelet-Boubeya, Lambert-Noêl Matha, Mathias Otounga Ossibadjouo et Etienne Massard Kabinda devraient être impliqués. Pour se donner toutes les chances de mieux cerner les déterminants de cette crise, Marie-Madeleine Mborantsuo et ses collègues de la Cour constitutionnelle seraient également de la partie. Dans ce casting, Paulette Ayo Akolly et Jacques Denis Tsanga ne seraient évidemment pas de trop.
Aussi sensibles soient-ils, les thèmes susceptibles de constituer un ordre du jour sont facilement identifiables : rôle et implication des personnels de commandement (préfets et gouverneurs) dans le processus électoral, publicité et centralisation des résultats (délais et modalités), validation et publication des résultats (délais et modalités). Bien entendu, l’indépendance de la justice, les modalités de réquisition ou de mobilisation de la force publique, la responsabilité individuelle (civile et pénale) des détenteurs de l’autorité publique voire l’organisation et le fonctionnement de certaines institutions (Commission électorale nationale autonome et permanente et Cour constitutionnelle notamment) pourraient y figurer en bonne place.
Pour le plus grand malheur de la communauté nationale, les organisateurs du dialogue politique ont pris une option peu rassurante : absence des acteurs majeurs et escamotage des sujets de fond constituent leur ligne. Disant vouloir décrisper l’atmosphère, ils ne sont cependant pas prêts à débattre du fond. Après tout, ne disposent-ils pas de l’effectivité du pouvoir ? Faute de courage politique, ils n’arrivent pas à prendre les risques appropriés. Par absence de vision prospective, ils s’enferment dans des choix précautionneux. Sommes-nous condamnés à revivre le passé ? Devons-nous inéluctablement vivre sous tension ? Allons-nous sombrer ensemble ou nous en sortir collectivement ? Tel aurait été le vrai enjeu d’un dialogue dénué d’arrière-pensées politiciennes. S’il est, peut-être, temps d’en tenir compte, l’heure est venue de prendre une décision politique.
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Il est en effet indispensable d’impliquer les individus nommément car si nous en sommes arriver là, ce n’est pas parce que les Institutions ou les Administrations ont failli mais plutôt parce que des hommes et femmes tapis en leur sein ont décidé crânement de les faire déjouer, de les détourner, de les prendre en otage. Et ces hommes et femmes sont connus et clairement identifiés. Ils doivent répondre, devant le Peuple, de leur attitude.
Ha mon frère, quand vont ils comprendre que le problème dans ce pays ce ne sont pas les institutions mais les personnes qui les incarnent. Même un lettré comme Philippe Nzé a du mal à l’assimiler.
L’histoire devrait enseigner. …mais au Gabon, on veut juste oublier?oublier quoi?que BOA est n’a pas été élu? Que de nombreux gabonais sont mort lors de ces élections, Que l’argent du pays est mal géré. ..on le gaspille pour des distraction. Non!si les erreurs du passé ne vous enseignent rien, vous allez recommencer. …après tant d’injustice. …vous dites bon on oublie? Ce qui souffrent dans ce pays,les enseignants, les prisonniers politiques. …doivent oublier? ?tsssssss!!
bili by nze a bel et bien detourné l’argent de gabon television. Il a voulu cacher ca grace à la tres celebre natacha oyouomi qui est l’agent comptable de cette chaine et de sa fondée de pouvoir de belle soeur une ognagna. mais elles n’ont pas été seules, elles ont eu la benediction du directeur general des ressources humaines de la presidence qui n’est autre que le grand frere de natacha oyouomi, jude oyouomi. Vraiment cette famille ne recule devant rien pour humilier le chef de l’etat. Apres africa numero1, l’agp, la poste s.a, maintenant c’est gabontelevision. Operation mamba t’es ou?
Roxanne tous les actes et discours d’Ali Bongo lorsque tu les scrutes en profondeur, tu y vois clairement qu’il n’a pas de conscience et est incapable d’écoute et d’introspection. Toutes tes appelles bien intentionnées, tu es entrain de parler au vent. Il n’y absolument rien à attendre d’Ali Bongo vu sa nature et son profil psychologique. Ce n’est pas ce dialogue qui mettra le Gabon sur la voie de la démocratie et du progrès. Des valeurs totalement opposés à l’avenir des intérêts illicites et iniques de la famille présidentielle et de leurs soutiens.
S’il veut d’une concertation fructueuse, Ali Bongo ne peut faire l’économie d’un examen de conscience. Il ne peut s’exonérer d’une introspection.
Il est encore temps de rectifier le tir afin que ce Dialogue règlent les problèmes de fond : politique, social et économique. Le Gabon ne doit pas être condamné à revivre les mêmes cauchemars grève à répétition, violence post-électorale, nous devons en finir avec ces vieux démons. C’est pour cela que nous devons effectivement discuter sérieusement en excluant aucun groupe ou aucun sujet.
A combien peut on estimer le revenu global indument gagné des (seules) cinq personnalités ainsi présentées sur l’image?
Combien sont ils prêt à rembourser pour le redressement de la situation économique du pays?
@vérité-justice-reconciliation!!!
Ce qui est domage au Gabon les quelques individus qui ont pilleé le pays pendant des siecles, je cite ping, nzouba, myboto, eyeghe, casimir, paulette, divungui, aijourd’hui ils se disent innonçants et personne ne dit vous tous qui parler de changement rendez d’abord tout les milliards volé. avant de nous dire que vous êtes les vrais partisants du changement ou l’alternance.
Et c’est au GABON OU ON REFUSE , ON MULTIPLE PAR zero TOUS LES EFFORTS QUE LE PRESIDENT Ali a eu à faire depuis 2009 pour le Gabon. Personne ne reconnait tous ses efforts, consentis à savoir:
Reajustement des bourses d’etudes,
Assurance maladie,
Routes, hopitaux, universités Omar Bongo qui avant 2009 n’a jamais eu ce genre des tables bancs. Reajustement des salaires des fonctionaires, suppression des primes pour le petit groupe qui faisait la fête, la liberté d’expression qui existe aujourd’hui au Gabon ou chacun dit ses betises. insulte sans qu’il soit puni. le projet graine. Aide sociale. toutes ses actions certains gabonais drogués manupulés par ce vieillard oublient tous ses efforts depuis 2009?
Les morts le Gabon compte 1600000 hbts pourquoi il ya eu que les quelques morts dont vous parler? ils ont trouvé la mort où dans leurs maisons? ils etaient malades et le gouvernement na pas apporter l’assistance? je dis NON C’EST UN ABUS DE LANGAGE DES VERITABLES DROGUÉS de l’opposition ceux qui sont morts , etaient dans la rue entrain de casser, bruller, volé, ce sont des criminels.qui doit rendre les compte à leur familles c’est ping et sa bande.
M.Jean-Jacques « dommage » vous ne savez pas écrire. L’utilisation de l’auxiliaire « avoir » vous est inconnue.
En fait vous faites kyrielle de fautes, vous êtes d’une faiblesse intellectuelle criante comment vous voulez vous que nous prenions en compte vos avis ?
Celui-là est un membre du MOGABO,on dirait. Toujours entrain de faire diversion, quand les vrais problèmes sont posés. Que BOA et ses sbires disent clairement aux gabonais qui sont Ses proches tapis au sein du MOGABO qui continuent à saboter l’action du PR jusqu’à vouloir l’échec de ce fameux dialogue….
Opération Mamba : prochaine arrestation, Jean Jacques
Lorsqu on a gagné clairement et nettement une élection , on gouverne un point c est tout! Pourquoi dialoguer dans ce cas ?
M. Jean Jacques vous tenez des propos alarmants et très décevants, quand on s’imppose au pouvoir on ne dialogue plus mais on travaille pour montrer au rival qu’on avait pas tord de s’imposer.
Cher internaute qui parle du prochain de l’operation mamba c’est jean.jacques.je ne serais jamais parmi tous ceux qui mangeront la boite sardine ã sa famille. Et qu’est ce que tu en sais si je faiparti de ceux qui enquete ou ordonne l’incarceration de tous ses voleurs? Votre vieillard ,myboto,nzouba,divungui,manganga.paulette.mitogho,casimir, font parti des personnes dans un futur proche mangeront la boite sardine.
Je suis l’un des gabonais qui pret ã dire oui ã la peine des morts ã tous ceux qui detournent l’argent public.
Donc tu es prêt à tuer ton dieu de pacotille ? ou bien ?
Tres bonne analyse felicitations
Je passe!
Les Pédé-gistes ne sont pas prêts à organiser un dialogue national digne de son nom. ils veulent juste distraire les Gabonais comme par leur habitude.Pour ma part, dialoguer signifie aussi dire et accepter la vérité avant de parler de l’avenir mais Mme MADO est-elle prête à reconnaître a joué un mauvais rôle dans le processus des différentes élections et la mise en place d’une démocratie véritable? je ne pense pas. M.ABOGHE ELLA, est-il prêt à dire la vérité? Je ne pense pas.M MOUBELET est-il prêt à regretter le fait d’avoir déclaré à la face du monde » tant que je serais ministre de l’intérieur aucun opposant ne sera déclaré vainqueur d’une élection présidentielle et a mis sur pieds ce que le monde a vécu le 31 août 2016, pour ma part c’est lui le responsable des massacres et des pertes de vies humaines de ce jour, il avait dit le monde entier avait entendu en un mot sommes tous témoins.Or à la lecture des thématiques retenues pour ce fameux dialogue je crois que c’est de la distraction pure et simple
Juste en te lisant , on peut en déduire que t’es inconscient ou aveugle, si il y a les gens qui ont volé l’argent dans ce pays, la famille bongo à elle seule a volé plus que tous ces gens que tu viens de citer et continue même de le faire sans pour autant être inquiété, Et en ce qui concerne les morts , parce que tu n’as perdu personne parmi tous ces innocents tués , sinon ton discours n’aurai pas été le même crois-moi… ça me fera énormément plaisir si tu donnais la signification de la liberté d’expression donc tu parles au Gabon, c’est vraiment très regrettable de te savoir Gabonais du 21 ème siècle , que dommage??????