A la faveur d’une récente sortie à Port-Gentil, l’ancien sénateur, soutien de Jean Ping, a exprimé son refus de prendre part au dialogue national appelé par Ali Bongo, dont il continue de contester sa réélection. Il s’est néanmoins dit favorable à une participation de l’opposition aux prochaines élections législatives.

Flavien Franck RebelaRogombe, membre de Démocratie nouvelle (DN). © D.R.

Flavien Franck RebelaRogombe, membre de Démocratie nouvelle (DN). © D.R.


 

S’il s’était déjà exprimé sur les réseaux sociaux, en ne faisant aucun mystère de son refus de prendre part au dialogue d’Ali Bongo auquel appelle pourtant René Ndemezo’o Obiang, président de Démocratie nouvelle (DN), parti auquel il appartient, Flavien Franck Rebela Rogombe vient de confirmer sa position. Il entend participer au dialogue national proposé par Jean Ping, qu’il considère comme le véritable «président élu» au terme du scrutin du 27 août 2016. A la faveur d’une sortie, le 16 novembre 2016, au siège du Parti gabonais du progrès (PGP) à Port-Gentil, l’ancien sénateur du 3e arrondissement de la commune de Port-Gentil a d’ailleurs affirmé avoir décliné une proposition d’entrée au gouvernement.

Pour Franck Rebela, aucun «dialogue sans tabou» ne peut être organisé par Ali Bongo qui, selon lui, refusera de mettre sur la table la question sur les véritables résultats de la dernière présidentielle. Ce dialogue, a-t-il prévenu, ne permettra pas à l’opposition d’obtenir ce qui lui revient de droit : la démission d’Ali Bongo puis l’installation de Jean Ping à la présidence de la République. Or, a-t-il estimé, seule «l’unité de l’opposition autour de Jean Ping ferait, par des actions concertées, suffisamment pression sur Ali Bongo, pour l’obliger à négocier avec Jean Ping les conditions de son départ». Pour lui, tout dialogue avec le pouvoir serait celui au cours duquel «le peuple souverain, par exemple, pourrait demander en échange de la prison qui tend les mains à Ali Bongo, que ce dernier rembourse tous les biens que sa famille et lui ont subtilisés au pays depuis 1967. Ou qu’il écope des deux sanctions».

Au sujet de la participation de l’opposition aux prochaines législatives, Franck Rebela, qui a dit s’exprimé en sa «qualité de citoyen gabonais, de Secrétaire national de Démocratie nouvelle et de Secrétaire général exécutif du Mouvement démocrate populaire», s’est montré favorable. Pour l’ancien sénateur, ces élections doivent être perçues comme un «moyen de rétablissement de l’élection présidentielle et de la victoire de (son) champion Jean Ping». Il a notamment appelé l’opposition à ne plus commettre les «erreurs» de 2009. Des erreurs liées au «boycott des élections législatives (ayant) conféré à Ali Bongo une majorité plus qu’écrasante à l’Assemblée nationale. Laquelle lui servit pour modifier la Constitution et se tailler des institutions sur mesure».

«Certains s’en souviennent. Alors parlementaire, j’avais fait la démonstration du désastre institutionnel dans lequel les émergents avaient plongé notre pays. Pays, où ils ont fait d’Ali Bongo Ondimba un monarque républicain. Le Code électoral, la loi sur les partis politiques, le Code de la communication, le Code pénal et civil, les lois des finances, la nomination d’une partie des juges constitutionnels pour ne citer que ces quelques textes, avaient été librement laissés entre les mains d’un seul camp. Il ne s’en est pas privé pour en user et en abuser. On peut le vérifier : les conséquences qui découlent de cette majorité boulevard, s’en sont largement fait ressentir lors de la dernière présidentielle. Devant cette perspective épouvantable et lourde de conséquences, doit-on, une fois de plus commettre la même erreur ?», s’est-il interrogé.

Pour l’heure, nombre de partis de l’opposition conditionnent leur participation aux prochaines élections au changement des responsables des institutions chargées d’organiser les élections politiques au Gabon. Le ministre de l’Intérieur, les présidents de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) sont jugés proches du pouvoir en place.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. tara dit :

    A part aujourd’hui on a jamais entendu parler de vs continuer de passer a cote de l’histoire vs passerez a cote de l’histoire

  2. Axelle MBALLA dit :

    @ TARA… Vous n’avez jamais entendu parler de Franck REBELLA? Parce que vous ne connaissez rien du Gabon et encore moins de son pays. Par contre, vous avez une excellente connaissance du régime sanguinaire d’Ali (BONGO?).
    Je vous lis souvent…et je vous plains. L’avenir du Gabon avec votre Ali…c’est vous? Alors là, regardez de combien a régressé notre pays entre vos mains. Sous les feux présidents Léon MBA et BONGO, jamais le Gabon n’avait été aussi pillé, n’avait été aussi ensanglanté, n’avait été détruit de cette manière-là. J’espère que pour vous, derrière votre pseudo, votre nom n’est pas cité… écoutes le bruit des bottes…Tu comprendras…

    • Pierre Manganga dit :

      @Axelle Mballa
      Vous devriez aller la faire la guerre que vous souhaitez au Gabon dans votre propre pays, le Cameroun. Vous parlez de pillage. Pouvez-vous nous dire d’où viennent les centaines de milliards de Jean Ping et pendant quelle période ont-ils été collectés? Je pourrais dire la même chose d’Oye Mba, Missambo, Nzouba Ndama…

  3. Pierre Manganga dit :

    Franck Rebella, c’est qui? Quel est donc ce pays où n’importe qui répond à une question qui ne lui a jamais été posée? Qui donc a sollicité l’avis de Franck Rebella à propos du dialogue national? Qu’il se taise ou aille marcher entre le Trocadéro et l’Avenue Raphaël à Paris. Il semblerait que c’est la-bas où se retrouvent tous ceux qui sont au chômage depuis la fin des vendanges.

  4. Axelle MBALLA dit :

    Petite réponse au petit propos de Pierre MAGANGA. Gabonais de naissance comme vous, il n’y a aucunement des propos de guerre dans mes points de vue. Vous avez peur de la « Démocratie » et de la transparence qui s’y rattache. Et on en est là, avec un pays dirigé par le crime, les détournements massifs et l’hyper paupérisation des gabonais. Mais vos prestiges vous ont peut-être donné la cécité politico-économique. La démocratie n’a pas besoin de guerre. Mais les dictatures et les tyrannies se nourrissent toujours du sang. Elles ont peur des libertés, peur de l’instruction et du développement. Ils manipulent le peuple, font des massacres et défient l’opinion nationale et internationale. J’espère que ce descriptif correspond à un système que vous connaissez et que vous défendez bec et ongles. Commencez par leur donner des vraies leçons de démocratie….simple non!

    • Pierre Manganga dit :

      @Axelle Mballa
      L’hôpital qui se moque de la charité!Croyez-vous honnêtement que c’est avec Ping, Nzouba Ndama, Oye Mba plus vieux que lorsqu’ils étaient ayux affaires, que le Gabon gagnera en termes de démocratie, de transparence, d’honnêteté, de compétence, de probité…? Si tel était le cas, cela se saurait. Vous devez avoir des dents de lait pour ne pas avoir connu les années 90, lorsqu’à leur sujet les crimes se racontaient dans les journaux. Je ne parle même pas du pillage systémique organisé par leurs soins pour vider le Gabon. Ping, avec plus de 10 ans au gouvernement et autant comme directeur de cabinet du président Omar Bongo, n’a laissé aucun souvenir positif dans ce pays. Aucun d’eux n’a gagné une élection; eux, les véritables architectes de la tour de Pise qu’est, selon eux, la Cour Constitutionnelle. Pouvez-vous par exemple me dire depuis quand les crimes rituels sont évoqués dans ce pays? Le proxénète Myboto, le même qui donne sa merde à manger à sa maîtresse sur la route du Cap fait-il partie de votre opposition démocrate? Vous ne faites que commencer votre attente de 7 ans. Courage!

  5. Axelle MBALLA dit :

    Et si l’on disait que Pierre MAGANGA qui en fait une fixation sur les propos que nous découvrons de lui ici, fait partie de ces gabonais sacrifiés par cet horrible système. C’est comme si ce Monsieur MAGANGA avait la jugulaire coupée…Impossible de ressentir la moindre douleur de tout le mal que l’on peut lui faire. Alors cher contradicteurs de Gabonreviews, ne perdons pas le temps avec ce Monsieur…
    Il me rappelle aussi quelqu’un souffrant de la même pathologie de « la jugulaire coupée » et qui nous inondait des « inepties » pour la défense de ce régime de terreur, dont la flatulence inquiète même les pays les plus démocratiques. Vous êtes-vous demandé où est passée la plume de @ Jean Jacques?

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