Aurélien Mintsa Mi Nguema, Directeur général du budget et des finances publiques (DGBFIP), se trouve au centre d’une controverse médiatique et sur les réseaux sociaux suscitant de nombreuses questions. Entre accusations d’outrepassement de ses prérogatives et dénigrement à tout-va, son engagement pour des réformes et une gestion financière rigoureuse de l’État gabonais suscite autant d’admiration que de critiques. Analyse objective des faits, rien des faits, pour un éclairage de la situation.

© GabonReview (Montage)

 

La Direction Générale du Budget et des Finances Publiques (DGBFIP), dirigée par Aurélien Mintsa Mi Nguema, est actuellement au cœur d’une polémique orchestrée par certains acteurs médiatiques et politiques. Une remontée à la source et une analyse, même sommaire, de la situation révèlent pourtant une série d’accusations bien souvent infondées et sorties de leur contexte, suscitant par conséquent une clarification objective.

Menace aux intérêts établis

À l’observation, depuis sa prise de fonction au lendemain du coup de libération du 30 août 2023, Aurélien Mintsa Mi Nguema fait face à une cabale visant à noircir son action. «Ces manœuvres, bien connus du sérail, semblent être une réaction aux mesures vigilantes et aux réformes qu’il tente de mettre en place», tente d’expliquer un haut fonctionnaire de l’administration financière, ajoutant : «bien que techniques et sans intérêt personnel, ces réformes sont semble-t-il gênantes et perçues par certains poids lourds tapis dans l’ombre, nostalgiques de l’ordre ancien qui voient dans ces changements une menace à leurs intérêts établis

Le directeur de la DGBFIP est régulièrement accusé, dans les réseaux sociaux et certains médias, de sortir de son rôle, de marcher sur les plates-bandes de certains membres du gouvernement quand il n’est pas traîné sur la claie du fait de son engagement sur le terrain politique, à l’instar de l’ire d’une frange de l’opinion médiatique ayant suivi sa présence à la première sortie officielle, fin mars 2024, de la Plateforme pour la reconstruction nationale (PRN).

Les primes de la controverse

Plus près dans le temps, un discours prononcé par Mintsa Mi Nguema lors de la toute dernière fête du travail et pourtant applaudi par les agents de la DGBFIP, a de nouveau eu un effet pervers. Si dans cet exercice de circonstance, il a reconnu que certaines attentes des agents n’avaient pas encore été satisfaites, il n’a cependant jamais promis une augmentation immédiate des primes, ainsi qu’on peut le lire. Les extraits du discours, cités hors contexte par certains médias, ont conduit à des malentendus et à une interprétation erronée de ses propos. Crucial, l’homme s’est simplement engagé à travailler sur les attentes des employés sans prendre d’engagements unilatéraux sur les primes, ainsi qu’en témoignent les extraits dudit discours diffusés à la télévision.

Observable à souhait, la campagne anti-Mintsa Mi Nguema est difficile à expliquer, à moins qu’elle ne soit contre-motivée par les réformes qu’il tente de mettre en place pour moderniser et assainir les pratiques de gestion financière de l’État

Transformation de la DGBFIP

Sous la houlette de Mintsa Mi Nguema, en effet, la DGBFIP s’efforce de se débarrasser des pratiques opaques et des dépenses publiques non orthodoxes. Elle a notamment procédé, il y a quelques jours, au lancement des conférences permettant une projection d’exécution budgétaire conforme aux besoins sectoriels. Ce, après plusieurs années après la disparition de ce process. La DGBFIP a également traduit dans le concret la suppression du fameux pourcentage de 10 à 15% sur les marchés publics, traduction de la concussion dans la haute administration. Tout comme elle a réactivé la Journée comptable, contribuant ainsi à la restauration de la crédibilité de la signature de l’Etat ainsi à la transparence budgétaire, traduction en acte d’une volonté du président de la République qui en est le principal artisan. Autant d’actes traduisant une volonté de transparence et de bonne gouvernance en conformité totale avec les objectifs des plus hautes autorités de l’Etat.

«Les efforts du DGBFIP visent à renforcer la confiance des citoyens dans les institutions publiques et à assurer une gestion financière rigoureuse et responsable», explique un collaborateur du directeur concerné.

Interrogés, de nombreux fonctionnaires de la DGBFIP soutiennent que Mintsa Mi Nguema a toujours fait montre d’un engagement envers le dialogue social et la résolution des problématiques administratives, comme en témoigne sa récente signature de l’ordonnance de paiement pour la cellule administration syndicats des régies. «À qui Aurélien Marcel Mintsa mi Nguema fait-il peur ?», titrait, en janvier dernier le média L’Objecti Info.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Akoma Mba dit :

    Les gabonais n aiment pas les choses bien faites et c’est pouquoi un conseiller d’Ambassade, soutenu par Ali Bongo, alors Ministre des Affaires Etrangères, avait été écarté de la diplomatie toute sa vie vie pour avoir mis fin au vol par les Ambassadeurs d’Omar Bongo du vol et détournement des bourses des étudiants et des loyers des Ambassades pour s’acheter des appartements à Paris et ailleurs. Pour la petite histoire, Ali Bongo avait alors 35 ans et ces voyous arrivèrent â concocter un Décret Présidentiel écartant les gabonais de moins de 35 ans à devenir Ministre et Ali Bongo fut éjecté et ce petit conseiller fut mis hors d’état de nuire au moyen d’un faux décret. Demandez à Monsieur Jean Ping. Il connait cette histoire sauf si sa mémoire vu son âge lui joue du mauvais jeu

  2. Akoma Mba dit :

    N.b. Ali avait à l’époque 33 ans

Poster un commentaire