L’Union des forces du changement (UFC) dont l’idée avait été lancée le 9 septembre 2012 à Mouila va de bonds en rebonds. Le lundi 26 novembre dernier, onze des vingt-deux partis qui avaient donné leur accord de principe pour la naissance de ce mouvement signaient, à Petit-Paris, son règlement intérieur et sa charte. Dans la foulée, Louis Gaston Mayila, exclu de cette coalition le 31 octobre 2012, annonçait avoir obtenu le récépissé de «son» UFC.  
Maître Louis Gaston Mayila - © D.R.
Le président de l’Union pour la nouvelle République (UNPR), Louis Gaston Mayila, avait  été exclu par ses pairs de l’UFC à cause de ses prises de parole parfois contraires à l’Union nationale en paticulier. Des positions qui allaient à l’encontre des idées énoncées et arrêtées depuis Mouila lors de la création de ce groupe. Il avait souhaité que lui et ses anciens compagnons ne réclament plus la réhabilitation de l’Union nationale (UN, dissous), un parti créé après les élections présidentielles de 2009 qui avait donc regroupé en son sein tous les anciens cadres et hiérarques du Parti démocratique gabonais (PDG) qui avaient fait défection.
Au siège du Centre pour la démocratie et la justice (CDJ) de Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé, tandis que ses anciens camarades annonçaient la signature de la charte de l’UFC, Maître Louis Gaston Mayila, de son côté, créait un nouveau rebondissement dans cette affaire UFC. Il avait entraîné avec lui près de huit autres formations politiques acquises à sa cause et la guerre de paternité de l’UFC était née. Pour lui, l’UFC était sa trouvaille avec l’appui, dans une moindre mesure, du président de l’Alliance pour la renaissance nationale (Arena), Richard Moulomba et du président du Parti social-démocrate (PSD) Pierre-Claver Maganga Moussavou, resté dans la mouvance originelle.
Mardi 27 novembre, lors d’une conférence de presse, l’homme de Yombi annonçait avoir obtenu du ministère de l’Intérieur le récépissé de reconnaissance de «son UFC». On se souvient d’ailleurs que Louis Gaston Mayila en profitait pour exclure, à son tour, ses anciens camarades à l’origine de son exclusion du fait qu’il s’était opposé à la prise de parole des membres de l’Union Nationale lors du meeting du 22 septembre à Rio.
Finalement, on aboutit à deux UFC. Certains observateurs estiment que le camp mené par Louis Gaston Mayila «joue le jeu du régime (…) il s’agit de faire diversion au regard de la radicalisation des positions prises par les membres de l’UFC d’Ogoulinguendé, de Myboto ou Maganga Moussavou. (…) L’objectif est de faiblir le mouvement radical au profit du régime», indiquent-ils.
Ce qui est certain, c’est que sous la houlette du président Aristide Bourdès Ogouliguendé, qui est en poste pour deux mois, l’UFC devrait introduire une demande de reconnaissance au Ministère de l’Intérieur. La saga ne fait que commencer et on attend maintenant la réaction du ministère de l’Intérieur.
Les objectifs de l’UFC, tendance Ogouliguendé, reste les mêmes qu’au départ: «Lutter contre l’injustice, contre le fait que le pouvoir prenne des décisions qui vont à l’encontre des libertés et lutter pour l’avènement d’une véritable démocratie au Gabon, pour l’intérêt et le bien-être du peuple gabonais», avait déclaré Pierre Claver Maganga Moussavou, avec en toile de fond la tenue d’une Conférence nationale souveraine.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. kombilmenu dit :

    Un illuminé m’avait dit sur ce site que Ogouliguendé (président de l’autre ufc) ne solliciterai pas une reconnaissance, pourtant c’est ce que je viens de lire dans cet article. On va rigoler dans les jours à venir!

  2. Luther Bongo dit :

    @kombilmenu. Attendez avant de chanter. Ogouliguendé ne déposera pas cette demande puisqu’elle est inopportune. Depuis quand une coalition a un récépissé de reconnaissance. Pourquoi l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir a-telle rendu les Gabonais naïfs et peu regardants des règles ? Que l’on sache il ya eu dans ce pays, le FUAPO, la COD, le HCR, la nouvelle alliance, l’ACR, le majorité pour l’émergence… toutes ces coalitions n’ont jamais eu de récépissé. D’où sort cette sottise, toute « Ndongouesque » ? Si je comprends le « raisonnement » de Ndongou et Mayila cela signifie de l’ACR, la CPPA, la nouvelle majorité pour l’émergence..; sont dans l’illégalité alors ? Ndongou, Mayila et Ali Bongo tirent trop le débat vers le bas…..

    • kombilmenu dit :

      mon cher luther Bongo,
      Sachez que pour organiser une réunion publique au nom d’un groupe, il faut être légalement reconnu, c’est encore celà la loi au Gabon. Ainsi donc si l’ufc, tendance Maganga Moussavou et consorts, veut appeler à un meeting, ce ne sera pas sous la banière de l’ufc car ils ne pourront pas le faire et ne peuvont pas tenir une réunion publique sous cette étiquette, simplement!

  3. PK5 dit :

    L UFC c est Moulomba et Akoure Davain, vouloir dire et faire croire le contraire c est faire l autruche !!! L UN c est bien un regroupement de partis, mais c est plus l affaire de Myboto et de AMO, qui du MAD de PC Nzeng Ebome ou des « independants » CAM ou Missambo peuvent se lever et demander la paternite de l UN ?? Ce serait ridicule … C est pareil pour l UFC, JABO et Maganga n ont pas la paternite de l UFC …

  4. Compte de Biweni dit :

    Mais comme on est ridicule,. LA paternité d’un regroupement de parties on s’en fout. la question est celle du poids politik, sommes nous plus forts ensemble que dispersés ? la question mérite d’être posée quand on sait que bcp des personnalité de l’opposition actuelle ne devaient leur mandat électoral qu’ à leur appartenance au PDG. Soyons lucides, ne nous laissons pas distraire par les professionnels sans vergogne qui n’ont d’idéal que le maintient de leur niveau de vie d’antan….

  5. Dos d'anne dit :

    Ce qui moulomba? Ce qui akouré?
    Lorsque moulomba faisait sa tournée nationale pour insulter mamboundou j’etais à l’etape de port -gentil.
    Savez vous dans le vehicul de qui mouloomba etait arrivé à la conférence?
    Savez vous chez qui il etait logé à pog?
    Moulomba Richard est tout sauf un intègre. Il court derriere l’argent qu’il n’a pas pu avoir aupres de Mamboundou.
    Sa place est vraiment aupres de celui qui a fait avorter certains coup d’etats au gabon.

    • manondzo dit :

      @ Dos d’anne. En tous cas je préfère Richard Moulomba qui n’ a jamais géré les finances publiques, qui a donc des preuves à montrer que ceux qui ont déja fait preuve de leur gestion calamiteuse de la chose publique.

  6. demain un jour nouveau dit :

    La politique gabono-gabonaise n’interesse plus personne (du moins la grande majorite). Mayila est une personnalité politique sans envergure juste un grand tchatcheur qui n’a jamais pu gagner le moindre mandat electorale dans son village, qu’il continu a faire la taupe et jouer au pyromane pour le compte du pouvoir on verra bien ce que cela lui apportera..

  7. demain un jour nouveau dit :

    Maintenant qu’il a son UFC, recepisse en main, nous attendons de voir ce qu’il en fera. Qu’il nous montre sa capacite de mobilisation, ceux ne sont pas ces 200 pseudo partisans qui ont marche du komo jusqu a sa maison qui ebranleront le pouvoir. Pfff c’est malheureux tout ca.

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