Trois présumés auteurs de vol ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt, à la maison d’arrêt de Port-Gentil. Le 13 août, la Cour d’appel judiciaire de Port-Gentil a établi pour ce trio le crime de vol aggravé puni par le Code pénal en ses articles 292 et 295. L’un des condamnés volait des vestes pour aller à l’église.

Les trois jeunes indélicats. © GabonReview

 

Jovano Allogho Ngoua n’a que 16 ans mais connaît déjà l’odeur de la prison centrale de Port-Gentil pour y avoir été placé sous mandat de dépôt pour vol aggravé. Le 13 août, la Cour d’appel judiciaire de Port-Gentil lui a reconnu le délit de vol aggravé puni par les dispositions des articles 292 et 295 du Code pénal. Le nouveau taulard s’est infiltré frauduleusement dans le domicile de sa voisine, dépouillé la concession avant de passer par la porte arrière qu’il a défoncée à cet effet.

Des aveux

«J’étais avec mon frère nous avons décidé d’aller cambrioler une maison. Nous sommes passés par la porte arrière. J’ai pris la télé, les parfums, les vêtements et quelques effets», a-t-il reconnu. Des jours avant, il ne quittait plus du regard le domicile de sa victime partie pour un séjour à Libreville. De jour comme de nuit, l’adolescent n’arrêtait pas de sillonner les alentours dans le but de s’assurer que la demeure s’était bien vidée de ses occupants. «Nous ne savions pas qu’elle avait voyagé mais on a juste remarqué que les voitures n’étaient pas là depuis deux jours», a-t-il ajouté.

«Quand moi je suis passé, mon ami le lendemain est allé prendre une autre personne et ils ont pris des chewing-gums, des appareils à musique», a poursuivi Jovano Allogho Ngoua qui n’était pas seul ce jour-là, s’étant fait accompagner de son pote de toujours, José Pharel Ondo Émane. Ils résident au quartier Fort-de-l’eau. Paresseux mais pas timide, ce gosse de 16 ans servait de guetteur pendant que son ami éventrait l’appartement. «Quand j’ai vu que personne n’arrivait à mon tour j’ai pris des vêtements, des appareils qu’on a stocké dans une maison inachevée près de chez nous», a-t-il précisé.

Le «bangando» voulait des vestes pour aller à l’église

José Pharel Ondo Emane à son tour va informer son pote, Serge Lucas Begoc, d’une casse à laquelle il a participé sans que Jovano Allogho Ngoua ne soit informé. Âgé de 18 ans, il est reconnu pour être un jeune  »bangando » (brigand) dans son quartier où il sèmerait le trouble. «Ils sont venus me dire qu’ils ont cambriolé une maison. J’ai informé mes frères qu’on fera un tour là-bas le soir, et avant de rentrer j’ai fait savoir que j’avais juste besoin des vestes» a déclaré Serge Lucas Begoc. «J’ai volé les vestes parce que je voulais aller avec ça à l’église. Hormis les vestes j’ai également pris un parfum et des babouches. Moi j’avais une perceuse mais seulement, celui avec qui je suis parti en avait également une», a-t-il avoué.

Plusieurs effets ont ainsi disparu du domicile de la voisine. Elle qu’ils avaient pourtant aidé en soulevant ses bagages lors de son aménagement. Des strings, savonnettes, collants, babouches, tenues de ville, living, télévision, décodeur, ustensiles de cuisine, appareils électroménagers et bien d’autres manquent à l’appel. La plainte déposée à la Police judiciaire a conduit à l’arrestation des trois présumés accusés. «On a essayé de vendre mais on n’a pas réussi parce-que la Police judiciaire nous a attrapé. C’est pas la première fois que je vole, mais c’est la première fois que je cambriole une maison», a déclaré Jovano Allogho Ngoua.

 
GR
 

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