Estimant avoir été abusivement licenciés par leur ancien employeur il y a 4 ans, les ex-agents de la société Foselev Gabon, basée à Port-Gentil, ont récemment déterré la hache de guerre. Réunis en Collectif, ils ont entamé une grève de la faim pour dénoncer et réclamer le paiement des droits et indemnités qu’ils espèrent depuis 2020.

Ces ex-agents de Foselev Gabon jurent de ne quitter leur piquet de grève de la faim que lorsqu’il y aura une solution à leur litige. © GabonReview

 

Un bras de fer vient d’être enclanché entre les ex-agents de Foselev Gabon et leur ancien employeur. Quatre ans après leur licenciement jugé «abusif», ils ont décidé de revendiquer, de manière énergique, leurs droits et indemnités. Les 22 agents emploient donc la méthode forte, à savoir la grève de la faim, pour attirer l’attention sur leur sort et surtout se faire entendre.

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Sous houlette de la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga), une grève a donc été déclenchée pour faire comprendre à l’employeur la nécessité de mettre en place un collège des délégués du personnel, tel que le recommandent la loi. «Comme nous étions en attente de la décision en appel au Tribunal. Il nous a viré pour grève illicite, selon lui», a expliqué le porte-parole du Collectif, Ulrich Reckungu.

En face de leur administration, et avec des nattes, moustiquaires, des draps, des spirales anti-moustiques et un feu de camp, ils ont décidé «d’attendre la mort à travers cette grève de la faim», singulièrement si rien n’est fait.

Société spécialisée dans le levage, la manutention, la logistique terrestre et maritime, la métallurgie et la tuyauterie industrielle, la maintenance industrielle et le génie civil, Foselev Gabon avait, quatre ans plutôt, licencié ses employés à l’issue d’une grève jugée illicite.

Alors que le dossier avait été introduit au tribunal, le licenciement s’est opéré sans que l’inspection du Travail de l’époque n’en soit avertie.

Depuis lors, ces pères et mères de famille broient du noir, cumulant, entre autres, des problèmes de santé, des mois de loyers impayés, des enfants n’allant plus à l’école ou encore des problèmes matrimoniaux.  «Après 4 ans de galère, nos enfants ne vont plus à l’école, certaines de nos femmes nous ont quittées. Nous n’en pouvons plus. Nous ne pouvons plus tenir débout. C’est un cas social que les autorités doivent examiner parce que cette société a marché sur la législation de notre pays», a déclaré Ulrich Reckungu.

La grève de la faim vise à interpeller les plus hautes autorités de la République, afin que leur situation trouve un écho favorable. «Nous dormons là pour attirer l’attention des autorités de la République. Nous mourons là si rien ne bouge», a prévenu  un ancien marin de Foselev, Serge Essono. Les anciens employés de Foselev Gabon jurent de ne quitter leur bivouac qu’avec une solution à leur litige.

 
GR
 

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