Des militaires gabonais font arrêter des policiers équato-guinéens à la frontière

Pour avoir prêté à deux militaires gabonais leur véhicule à bord duquel se trouvaient des armes avec lesquelles ces derniers se sont pris en photo avant de les poster sur les réseaux sociaux, des policiers équato-guinéens ont récemment été arrêtés pour «négligence grave» à la frontière de Mofub.

Un des militaires gabonais posant avec l’arme des policiers équato-guinéens. © Facebook

Les images ont fait le tour des réseaux sociaux ces derniers jours et donné lieu à des commentaires divers, dont certains évoquaient une tentative de mutinerie au sein de l’armée au Gabon avec l’aide de la Guinée équatoriale. Il n’en est rien. Et si des sources confirment que les individus posant fièrement à côté du coffre d’un véhicule contenant des armes de guerre sont effectivement des militaires gabonais, elles assurent par contre que ces fusils ne leur appartiennent pas.

Selon des médias équato-guinéens, ses armes appartiennent à des agents de la police de la Guinée équatoriale en poste à la frontière de Mofub. Pour les aider à aller faire leurs courses au marché du district d’Acurenam, ces policiers auraient accepté de prêter leur véhicule aux deux militaires gabonais. Seulement, ils avaient oublié de vider le coffre de leurs armes. Mal leur en a pris, d’autant que, quelques heures après, s’étant aperçus de la présence de ces armes, les deux Gabonais ont décidé de se faire filmer avec.

Vue du coffre du véhicule. © Facebook

Entrée illégale en Guinée équatoriale 

Sur X (ex-Twitter), Teodoro Nguema Obiang Mangué s’est montré déçu de l’attitude des militaires gabonais. «L’harmonie avec les pays voisins est assez bonne et nous amène à nous entraider. Mais cela ne doit pas permettre de perdre le sens des responsabilités», a posté le vice-président équato-guinéen chargé de la Défense de l’État et de la Sécurité nationale, tout en informant que les policiers, un brigadier et ses collaborateurs, ont été mis aux arrêts pour «négligence grave».

Il affirme par ailleurs que les deux militaires gabonais sont entrés en Guinée équatoriale sans aucune autorisation officielle. Ils devraient donc logiquement, eux aussi, faire l’objet de sanctions dans leur pays.