Les jeunes du département du Ntem, dans la province du Woleu-Ntem, se sont retrouvés le week-end dernier dans le cadre des assises organisées sous le thème «jeunesse et développement local». Cette rencontre placée sous le parrainage du ministre de la Consommation et de la Lutte contre la vie chère a permis aux participants de dénoncer les maux qui minent les jeunes de cette localité. Il s’est également agi d’en rechercher les solutions avec l’appui des autorités.

Les panélistes des assises de la jeunesse du Ntem, le 28 mai 2023 à Libreville. © Gabonreview

 

Ce week-end, les jeunes de Bitam, ville de la province septentrionale du Gabon se sont regroupés à Libreville dans le cadre des assisses de la jeunesse du département du Ntem, sous le thème «Jeunesse et développement local». Cette rencontre qui devrait se poursuivre le 10 juin prochain à Bitam avait pour objectif de faire l’autopsie des problèmes et des maux qui minent cette circonscription administrative afin de les soumettre aux autorités de la République.

«Il s’agit des assises de la jeunesse du département du Ntem. Nous nous sommes réunis pour dénoncer les maux qui minent la jeunesse de notre département. Ces assises vont se tenir en deux étapes. Aujourd’hui, l’étape de Libreville, et la seconde étape du côté de Bitam, le 10 juin», a déclaré Delys Mezui M’Asseko, président du Comité de pilotage des assises.

Selon le président de pilotage, les maux qui minent la jeunesse du Ntem sont de multiple volet. «Il y a le volet sécurité, éducation, formation, employabilité des jeunes du département du Ntem. À la fin des travaux, il y aura un cahier de charge qui sera transmis aux hautes autorités de la République», a-t-il indiqué. D’après lui, rien ne peut se décider dans un pays sans l’implication totale de l’exécutif. «C’est une opportunité pour nous la jeunesse du département du Ntem pour attirer l’attention du chef de l’État, qu’il sache que la jeunesse est là et nous sommes disposés à travailler avec nous aînés», a souligné Delys Mezui M’Asseko.

Le Comité de pilotage des assises de la jeunesse du Ntem et une vue de la salle. © Gabonreview

Cette journée a été caractérisée par des panels, notamment sur l’entrepreneuriat de la jeunesse du Ntem afin de résorber le problème du chômage des jeunes dans cette localité. Ainsi les jeunes ont été encouragés par les panélistes à se lancer dans l’entrepreneuriat pour sortir de la précarité. «N’attendons pas seulement d’avoir un gros budget pour commencer. Entreprendre, c’est créer une entreprise génératrice de revenus qui amène à résoudre un problème spécifique. Donc avec le peu que nous avons, nous pouvons entreprendre. Place à l’action, il est temps d’entreprendre», a expliqué Claude Françoise Zonene, manager du cabinet Zone Consultine.

Ces assises ont également constitué un moment fort pour exhorter les jeunes du département du Ntem à s’engager dans les affaires de la cité. «Les jeunes ne doivent pas rester en marge ou passifs. Ils ne doivent pas laisser les autres décider à leur place de ce que leur avenir sera demain», a affirmé Sylvie Obone Asbessolo, panéliste avant de poursuivre : «l’engagement doit se faire par l’adhésion dans les mouvements associatifs, par l’adhésion dans les mouvements des jeunes des différents partis politiques. C’est là l’apprentissage».

Le rendez-vous est pris pour le 10 juin prochain à Bitam pour la suite de ses assises qui devraient déboucher sur l’élaboration d’un cahier de charge à soumettre aux autorités. Ces assises de la jeunesse du département du Ntem sont sur le parrainage du ministre de la Consommation et de la Vie chère, René Ndemezo’Obiang.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    Bonjour Jeunes bitamois, bitamoises,

    Vos problèmes (ceux des jeunes en général) sont les mêmes partout au Gabon. Nous avez cité la faiblesse de la formation, la précarité, l’inemployabilité (et pourtant vous avez des diplômes reconnus).

    S’investir dans les affaires de la cité est une initiative importante: création d’entreprises, création d’association d’utilité public, etc. Cela ne passe pas forcément par un engagement politique. Les premiers gabonais qu’il faut soutenir dans leurs initiatives, ce sont les jeunes gabonais de Bitam, d’Oyem, de Port-Gentil, de Libreville, de Moulingui-Binza, etc. Mais cette démarche ne doit pas apparaître comme un « effet de manche ». Car le timing de vos assises est plutôt savamment calculé.

    Il est toujours plus facile de « secouer le verre », mais plus compliquer de « secouer la piscine ». L’intérêt général doit primer sur les intérêts individuels. Toutefois, dénoncer l’inaction du ministère en charge de l’insertion des jeunes à saluer. Vous êtes l’avenir du pays.

    Bonne continuation.

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